
"Alors qu'il répète son rôle pour Songe d'une Nuit d'Eté, Timothy (Tanner Cohen), un jeune gay malmené par ses camarades, découvre la recette d'un philtre . Qui devra tomber amoureux de lui au premier regard ? L'élu de son coeur sera Jonathon: charmant, sportif et... hétérosexuel. Et ça marche. Tellement bien que Timothy transforme peu à peu les habitants de sa petite ville en amoureux transits et... homosexuels"
Charmant petit film relativement inoffensif qui part sur les même bases fantasmagoriques que l'adaptation du Songe d'une Nuit d'Ete avec Michelle Pfeiffer (un peu boursoufflé) et de Get Over It avec Kirsten Dunst. Film au budget riquiqui, Where the world Mine mele comédie, lycée, Shakespeare et des joueurs de rugby chantants.
Le script est du pur wishful thinking, mais il mele adroitement coming out, homophobie (au strict premier degré, ça ne pisse pas très loin) et les personnages de la pièce originale de Shakespeare dont les habitants de la ville commencent à prendre les faits et gestes dans leurs relations.
Dans le visuel, on sent que Tom Gustafson fait avec ce qu'il peut, bricolage à l'arrache qui tend à faire du Baz Luhrmann. Imparfait et parfois bancal mais direct et bourré d'énergie, le petit film réussit dans la sincérité du propos et le timing de la comédie. (même si le propos est émaillé de certains clichés peut etre inévitables dans des comédies indés US)
Sorti sur une seule salle à Paris, hélas.