
Après plusieurs collaborations avec le studio Disney (Le livre de la jungle, Huckleberry Flynn...), Stephen Sommers se fâche avec ce eux suite à l'échec commercial de "Un cri dans l'océan". Il parvient alors à convaincre Universal de lui confier ce projet de remake de "La momie" qui trainait chez eux depuis un moment (depuis le retour du répertoire classique consécutif au "Dracula" de Coppola).
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Il en fait un film d'aventures rétro, puisant autant son inspiration dans le blockbuster post-star wars que dans le cinéma d'aventures classiques des années 30, 40 et 50. Le prologue commenté en voix Off est ainsi typique du cinéma des années 30, le film s'ouvre sur une charge de cavalerie dans le style de ce que pouvait offrir Curtiz dans "La charge de la brigade légère". Curtiz qui sera la référence que citera toujours Sommers pour ses films d'aventures.
Sortie durant l'été 1999, face au mamouth "La menace fantôme", "La momie", film auquel même Universal ne semblait guère croire, rencontra pourtant un très joli succès et reste aujourd'hui une des rares franchises que cette major a réussi à imposer récemment auprès du grand public, avec les Jason Bourne et les Fast and Furious.
En le revoyant aujourd'hui, c'est un film qui commence à accuser son âge. Certains trucages sont vraiment datés (les formes dans le bassin ; la première version de la momie, à son réveil, vraiment trop cartoon). L'humour n'est pas toujours super fin, le ton peut-être parfois un peu trop enfantin. Néanmoins, "La momie" de Sommers reste un modèle de rythme, adoptant déjà une frénésie et un sens du tempo redoutable, là aussi hérités du meilleur cinéma d'aventures des années 30. La variété et la splendeur des décors, l'excellence des seconds rôles (Kevin J. Connor, Arnold Voosloo...), le tonus et la diversité des scènes d'action, certains moments de SFX qui ont remarquablement tenu le coup (la tempête de sable, les soldats momifiés) et la musique luxuriante de Jerry Goldsmith en font un divertissement solide et énergique, traversant fort bien les années...


Vu sur le hddvd universal : le film commence à accuser doucement le passage des années : on repère quelques petites saletés, voire même des petites rayures si on surveille bienr. Mais le transfert reste très stable, avec une image extrêmement net. On peut repérer un peu de très, très léger edge enhancement, mais cela n'empèche en rien ce transfert hd d'écraser les versions sd de ce film, en particulier sur les grands plans d'ensemble et la stabilité des arrières plans les plus détaillées. Sympathique piste dolby digital plus. Pas le meilleur transfert hd que j'ai vu (image un petit peu lissée ?), mais il n'en reste pas moins un disque très confortable qu'on regarde vraiment sans se poser de questions...

La chronique du dvd français sur le site :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=166