
Un sociologue mène une série d'entretiens en prison avec une criminelle accusée d'avoir tué un de ses amants. Celle-ci lui relate son parcours et ses rencontres avec des hommes...
Coincé dans la filmographie de Truffaut entre deux film ambitieux et sérieux ("Les deux anglaises et le continent" et "La nuit américaine"), "Une belle fille comme moi" est pour le moins une curiosité, une tentative de la part de son metteur en scène de virer vers une comédie paillarde et noire, une polissonnerie à visée populaire.
Bernadette Lafont y joue une nymphomane intéressée et sans gène, qui a assassiné son propre père et passera son existence à mener ses hommes par le bout du nez. Elle est interviewée par un sociologue coincé, André Dussolier dans on premier rôle, qui nourrit des sentiments ambigus à son égard. Philippe Léotard est le mari rustre de Camille, Guy Marchand est un musicien ringard, Claude Brasseur est un avocat sans scrupule, Charles Denner est un dératiseur catholique.
Disons-le tout net, "Une belle fille comme moi" n'a pas vraiment volé sa réputation de film assez peu intéressant de la part de son auteur. Les dialogues sont savoureux, Bernadette Laffont ne manque pas de tonus dans ce "Roman d'une tricheuse", Dussolier et Denner sont vraiment drôles. Mais les situations s'enlisent vite dans de la répétition un peu hasardeuse et ennuyeuse, tous les comédiens ne sont pas égaux, la mise en image n'est pas très séduisante, l'humour est parfois forcé. Bref, un Truffaut vraiment léger et parfois amusant, mais aussi franchement mineur, même si ce n'est pas celui que j'aime le moins.
Vu sur ciné cinéma classic, dans une copie 1.33 4/3, ce qui n'est sans doute pas son format d'origine (plutôt du 1.66). Télécinéma correct pour un film aussi rare. En effet, il n'est pas sorti en dvd en France et aux USA, il ne semble avoir été en fait publié qu'en Grande Bretagne, dans une copie 1.33 aussi (la même ?).
