Et mourir ... de plaisir - Joe d'Amato (1978)

[savoy1]

Il n'est pas trop tard pour récupérer ce d'Amato que j'avais lâchement laisser tomber à sa sortie salle à l'époque. Que voulez-vous, pas de morts-vivants ni de George Eastman fou furieux à l'affiche, j'avais donc passé la main.
Qu'en est-il avec le recul ? Eh bien, une intrigue qui se tient : la populace d'un village côtier déplacé pour la construction d'une centrale nucléaire organise la "résistance". En l'occurrence une indigène est chargée de séduire et envoûter les ingénieurs avant que ceux-ci ne soient éliminés. Une photographie solaire assez soignée. Une héroïne blonde (Melissa ?) à la plastique agréable, et assez expressive, ça nous change des métisses insipides filmées à l'époque à la chaîne par le réalisateur. Deux pauvres thèmes musicaux composés par Cipriani. Bien sûr, tout ça c'est emballé avec les trucs habituels : un combat de coqs, des déambulations type "scène de couloir" dans un village abandonné, des corps nus sur la plage ... Bref, une certaine routine, qui se suit selon l'humeur du moment.
Côté horreur/érotisme, le couple infernal selon d'Amato, c'est construit de façon bien tranchée, une première partie orientée gore (pas grand-chose tout de même), la seconde essentiellement consacrée aux ébats des protagonistes. Quelques sympathiques séquences érogènes au passage, agrémentées de menus effets de montage.
Bon, que ce soit bien clair, tout ça reste du "d'Amato", ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit ...

Pour l'anecdote, on peut être étonné de découvrir ce film dans la case "érotisme" de la chaîne Cinéma Club. Entre un soft franchouillard des 70's et une rareté suédoise, le téléspectateur lambda a le droit d'être déstabilisé. Avant de pouvoir goûter à sa ration de caresses lascives, je me demande si la vision d'une gâterie cannibale et de l'éviscération de cochons n'aura pas raison de son appétit érotique !

[manuma]

Un D'amato que j'avais trouvé particulièrement barbant. L'intrigue est un peu tout petit peu plus travaillée que celles de ses autres bandes exotiques de l'époque, mais ça manque cruellement de sexe et de folie, soit tout ce qui fait le charme du cinéma de D'amato. Même l'actrice principale a l'air de s'emmerder ferme ...

[Manolito]

Déjà sorti chez X Rated et Severin en son temps, "Papaya dei Caraibi"/"Love Goddess of the Cannibals" sort en Grande Bretagne chez l'éditeur Shameless a priori uncut (aucune coupure n'a été demandée par le BBFC), avec un visuel pour le moins bariolé ! VI, VA et STA.

http://homecinema.thedigitalfix.co.uk/c ... -june.html

[Fy87]

J'ai tendance à boycotter les films avec actes de barbarie envers les animaux (pas mal donc de bisseries italiennes) mais je voulais juste dire que s'ils cherchent quelqu'un pour faire des jaquettes chez Shameless, je suis partant, je peux pas faire pire que ça ! En tout cas, ils ont bien choisi leur nom.

[bluesoul]

Que la BBFC ne demande pas de coupures dans le film, bibi comprend encore, mais la, c'est clair qu'ils n'ont pas montre la cover, parce que celle-la ne serait pas passee! (mazette )

Amis du gouts, bonsoir!

[flint]

Pour sûr que cette cover est moche. Cela dit, n'oublions pas que Shameless propose des jaquettes réversibles (comme faisait Neo Publishing), et que ce visuel de "Papaya" devrait être en fait le second. En espérant que celui qui sera visible ressemblera à celui de Severin (du moins, dans l'esprit).

[Superwonderscope]

Vu sur le DVD Severin que je possède depuis au moins 5 ans sans l'avoir ouvert

Bon... ce Caribbean Papaya est correctement filmé et photographié, avec une idée de Roberto Gandus qui se tient à peu près. On est dans le Sexploitation pur et dur, on sent que D'Amato aimerait bien tout montrer, c'est donc à la limite du porno. Ca copie la foultitude de machins erotico-exotico ritals avec l'oie blanche qui decouvre le vrai plaisir dans les caraïbes.
Pas vraiment de cannibalisme (un chouia, mais vraiment léger), surtout du vaudou avec ne mémorable séquence Disco-orgiaque un gore tout léger.
Sirpa Lane joue comme une tanche, les autres ne sont guère mieux... côté cul, ça baisuille dans tous les sens, dans toutes les positions, dans toutes les combinaisons (sauf entre deux mecs, faut pas pousser).
Le film est anti-capitaliste, anti-nucléaire et même franchement amoral. On sent une volonté d'aller au delà du ile récit de cul exotique, on sent que d'Amato n'était pas aux manettes du scénario et de la prod Ceci posé, le montage est franchement réussi et transfigure le film par moments.

Stelvio Cipriani a entièrement repris la bande sonore d'Enfantasme pour la fourguer ici, agrémenté de quelques morceaux supplémentaires. C'est curieux d'ailleurs, car sur l'album Vynil de Papaya Dei caraibi, on entend des morceaux absents ici du film...

AU final c'est quand même assez planplan, mou du genou, juste sordide comme il faut, mais même si joli à voir, médiocre... mais si on compare aux sorties de routes gialli-gore-protoporno comme Play Motel, Giallo a Venezia ou La sorella si Ursula, Papaya dei Caraibi est un chef d'oeuvre!

[MadXav]

L'indispensable chronique du disque Shameless est sur le site :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=2822