Vu sur le Blu Ray italien sorti sous le titre "Il respiro del diavolo"
Whisper est un film avec le cul entre deux chaises.
Serie B DTV ou film cinéma, le récit oscille entre les deux. La mise en scène s'avère plus que correcte, tout en jouant sur des aspects terriblement convenus du film de genre : une scène d'ouverture archi-classique d'une femme se faisant renverser par une voiture alors qu'on la croit sauvée (Long week end, anyone?) ou avec un mort glissant sous la glace qui rappelle fortement celle dans Damien 2... Budget qu'on devine médian, mais ne glissant jamais dans les eaux du ridicule.
Sujet fantastique ou thriller? Ca commence comme un thriller (avec l'enelevement du gamin pour une rançon) pour s'achever dans un film de genre (avec deux ou trois scènes sanglantes) mais qui surfe sur la vague de l'enfant maléfique - à fortes connotations religieuses. Ca rejoint les remakes de la Malédiction, Godsend, hide and Seek et j'en passe. Le gamin est
forcément une émanation du diable pour posséder de tels pouvoirs et avoir, évidemment, un dessein bien précis. Puisqu'il faut tout expliquer, tout prémacher, les explications s'en sont que plus lourdes.
Horreur ou épouvante? Le film ne décide pas vraiment, en fait. Dans les idées fantastiques bien vues, le gamin a la faculté de dessiner sur les murs les événements dramatiques qui vont se dérouler, avec les protagonistes dont les silhouettes se noircissent au fur et à mesure de leur mort. Quelques scènes de trouille plutôt bien troussées, très joliment photographiées et un choix d'environnement sonore privilégiant les bruits & musiques stressantes. Classique mais bien fait. Et tout à coup un débordement sanglant qui n'est pas vraiment nécessaire.
Intrigue centrée sur le gamin (Blake Woodruff en mode Damien) et ses pouvoirs ou les atermoiements d'un couple pris dans un engrenage qu'il ne maitrise plus (Josh Holloway qui nous refait son perso de Lost /Sarah Wayne Callies). Le scénario ne décide pas vraiment non plus. Les méchants sont très méchants (Michael Rooker en roue libre) et les pas vraiment méchants ben... hésitants. Du coup, la narration patine un peu.
En clair, ça n'est pas vraiment déshonorant et possède le look d'une sortie cinéma (trrrrrès risqué dans notre contrée) mais c'est tout tracé et ressemble à 100 trucs déjà faits sur le sujet. Avec des incohérences assez monstrueuses : le gamin passe en voiture non loin d'un 4x4 arrêté sur le bord de la route en plein hiver par - 15 et... un couple de jeunes à oilp en train de faire l'amour

. WTF?? Et comme le sexe, c'est toujours pas bien, ben, ça se finit mal pour les deux tourtereaux. N'importe quoi.
Les deux retournements finaux n'étonnent même pas car on les voit quand même venir de loin et qui amène à une nouvelle incohérence
ca se termine donc un peu dans l'indifférence générale. Dommage.
Le film étant sorti en Italie l'année dernière ( chez Eagle, comme d'habitude), il a donc eu les honneurs d'un BD d'une qualité assez discutable. Beaucoup de grain, quelques saletés, une définition pas top... les blancs sont trop lumineux et le niveau de contraste peu satisfaisant. Le son reste honorable (DTS HD MA) mais tout juste acceptable pour du BD.
1.78:1 et 16/9
1h34
aucun bonus
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?