
Margot, une écrivain new yorkaise, se rend avec son fils adolescent à la maison de sa famille où vit sa soeur Pauline. Celle-ci va se marier avec Malcolm, un marginal vaguement artiste...
Après l'excellent accueil de "Les Bekman se séparent" et avant "Greenberg", Noah Baumbach tourne ce "Margot at the Wedding", film dans la veine d'un certain cinéma indépendant américain, réunissant des vedettes comme Nicole Kidman et Jack Black dans des rôles assez éloignés de leurs habitudes. Ce fut un échec critique et un bide commercial. Le long métrage est peu sorti au cinéma hors des USA, voire n'a même pas eu le droit à une sortie dvd (en France par exemple).
"Margot at the Wedding" déploie le sujet classique (pour le cinéma US contemporain) de la famille complètement dysfonctionnelle. Margot est une grande frustrée, frigide, intelligente mais incapable d'adhérer au bonheur, qui ne pense qu'à plaquer son mari a priori adorable et s'avère excessivement proche de son fils. Sa soeur Pauline se blinde de médicaments et vit une histoire d'amour avec un paumé. Etc., etc... A côté de cela, les voisins rednecks sont violent, sales et méchants... Bref, nous retrouvons des archétypes plutôt classiques.
Baumbach tombe dans les écueils classiques de ce style de métrage : des dialogues "spontanés" manquent de naturel et de crédibilité (un fils qui raconte à sa mère qu'il s'est masturbé, par exemple) ; des personnages si pleins de défauts et de névroses, dépeints avec tant de sévérité qu'ils en deviennent distants et antipathiques. Dans un même genre, le cinéma Cassavetes avait des qualités de coeur qui lui permettaient de ne pas sombrer dans la caricature et de nous rapprocher des personnages. Ici, ce n'est pas le cas...
Le film ne sait pas toujours trop sur quel pied danser. C'est 80 pour cent du drame et 20 pour cent de la comédie noire... qui ne marche pas toujours très bien, à l'humour parfois bizarrement plaqué. La fin est abrupte et ne semble pas mener à grand chose.
Spoiler : :
Vu sur le dvd zone 1 Paramount, copie 1.77 16/9, doté d'une image délibérément terne, jaunâtre, aux contrastes grisâtres. C'est là une intention d'origine, qui n'est pas flatteuse pour l'oeil, mais qui respecte sans doute la photo d'origine. Il y a une impression d'image légèrement bidouillée numériquement (avec un peu de halos de edge enhancement, de grain reproduit de façon un peu numérique), mais c'est globalement un dvd correct. Bande son anglaise 5.1. STF jaunes canaris.