Je suis étonné de ne pas avoir vu de sujet consacré à cet excellent documentaire sur le cinéma d’exploitation australien. Non seulement il est extrêmement bien rythmé et riche en interventions passionnantes (navrantes, drôles, passionnées...) dont celles de Tarantino toujours aussi dithyrambique quand il s'agit de défendre ce genre de films, mais il permet aussi de découvrir tout un tas de films inconnus au bataillon me concernant (NEXT TO KIN, DARK AGE...) et qu’il va falloir absolument que je me procure. Vraiment jouissif.
Not Quite Hollywood - Mark Hartley (2008)
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Re: Not Quite Hollywood - Mark Hartley (2008)
Next of Kin est assez connu, enfin, j'avais l'impression. Il y a un thread sur le film, je crois...
Sinon des photos : http://www.devildead.com/indexdbtop.php3?FilmsID=4070
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Re: Not Quite Hollywood - Mark Hartley (2008)
Orange CinéChoc continue la diffusion régulière de ces documentaires consacrés au cinéma d'exploitation. Celui-ci vient d'être diffusé sous le titre "Presque Hollywood" (contresens ?).
En tout cas, une bonne chose que ce sujet, propice à d'authentiques (re)découvertes. Car il me semble que le cinoche australien des 70's-80's n'a pas eu autant de retombées dans les mémoires que ses équivalents ritals ou hong-kongais de la même époque. Et aujourd'hui ce n'est certainement pas le premier sujet abordé lors des discussions autorisées.
Pour ma part, une vraie surprise en première partie : l'existence d'un cinéma de comédie érotique post soixante-huitard, entre l'étalage de seins décomplexé à la Russ Meyer, et les gags navrants à la Benny Hill. Le genre est abondamment abordé par les acteurs de l'époque. Particulièrement instructif, même si au final on n'a guère envie de se précipiter à la recherche de ces bandes, qui m'ont donné l'impresssion, sommes toutes, de présenter peu d'intérêt artistique.
Pour le reste, on retombe en terrain connu, du moins pour l'amateur, soit toutes ces bandes fantastiques ou d'action/aventures qui ont pas mal fleuri dans un contexte économique favorable. Pas de véritables tendances ou genres récurrents, contrairement au cinoche US ou rital, mais un melting-pot de sujets, reliés par un sens commun d'une certaine folie et d'un jusqu'au-boutisme parfois bien assumé. Voir à ce titre Les traqués de l'an 2000 et ces péripéties tout juste sorties d'un Ilsa.
Pour qui a connu cette époque en salles et aux débuts de la vhs en France (mine de rien, on n'a pas loupé grand chose), pas vraiment de découvertes, juste le plaisir d'entendre témoignages et anecdotes, et de retrouver des images enfouies. Pour les autres par contre, ils devraient tomber de haut en suivant cette accumulation de titres.
Concernant la forme du document, le revers de la médaille de l'absence de véritables thèmes, c'est qu'on a au final plus un fourre-tout, certes joyeusement bordélique, qu'un véritable suivi "encyclopédique".
Et ce qui m'a gêné, c'est de quasiment tout mettre au même niveau. Hormis quelques titres pour lesquels sont mis en avant leurs qualités artistiques (Long week-end, Déviation mortelle ou Razorback), le montage donne l'impression que ce cinéma n'était constitué que de bruit et de fureur. Perdus dans le flot d'images, Harlequin ou Soif de sang, par exemple, pourraient passer pour d'authentiques nanars. Mais bon, c'est le parti-pris assumé du traitement, et Tarantino ne fait évidemment que monter la sauce.
Enfin, deux sujets qui m'ont particulièrement marqué. Celui concernant les cascadeurs du crû, accumulation épuisante de scènes à risque, sans cesse au bord de l'implosion, digne d'un bêtisier de plaies et bosses. On en viendrait presque à s'étrangler.
Et surtout celui sur L'homme de Hong-Kong. Jimmy Wang Yu en prend plein la gueule, et le récit des conditions de tournage est passionnant à juste titre, puisqu'on n'a guère de témoignage équivalent sur le Hong-Kong d'alors.
PS : J'ai sciemment utilisé les titres français de nos chères salles et cassettes. Aux curieux de rechercher les dénominations originales
En tout cas, une bonne chose que ce sujet, propice à d'authentiques (re)découvertes. Car il me semble que le cinoche australien des 70's-80's n'a pas eu autant de retombées dans les mémoires que ses équivalents ritals ou hong-kongais de la même époque. Et aujourd'hui ce n'est certainement pas le premier sujet abordé lors des discussions autorisées.
Pour ma part, une vraie surprise en première partie : l'existence d'un cinéma de comédie érotique post soixante-huitard, entre l'étalage de seins décomplexé à la Russ Meyer, et les gags navrants à la Benny Hill. Le genre est abondamment abordé par les acteurs de l'époque. Particulièrement instructif, même si au final on n'a guère envie de se précipiter à la recherche de ces bandes, qui m'ont donné l'impresssion, sommes toutes, de présenter peu d'intérêt artistique.
Pour le reste, on retombe en terrain connu, du moins pour l'amateur, soit toutes ces bandes fantastiques ou d'action/aventures qui ont pas mal fleuri dans un contexte économique favorable. Pas de véritables tendances ou genres récurrents, contrairement au cinoche US ou rital, mais un melting-pot de sujets, reliés par un sens commun d'une certaine folie et d'un jusqu'au-boutisme parfois bien assumé. Voir à ce titre Les traqués de l'an 2000 et ces péripéties tout juste sorties d'un Ilsa.
Pour qui a connu cette époque en salles et aux débuts de la vhs en France (mine de rien, on n'a pas loupé grand chose), pas vraiment de découvertes, juste le plaisir d'entendre témoignages et anecdotes, et de retrouver des images enfouies. Pour les autres par contre, ils devraient tomber de haut en suivant cette accumulation de titres.
Concernant la forme du document, le revers de la médaille de l'absence de véritables thèmes, c'est qu'on a au final plus un fourre-tout, certes joyeusement bordélique, qu'un véritable suivi "encyclopédique".
Et ce qui m'a gêné, c'est de quasiment tout mettre au même niveau. Hormis quelques titres pour lesquels sont mis en avant leurs qualités artistiques (Long week-end, Déviation mortelle ou Razorback), le montage donne l'impression que ce cinéma n'était constitué que de bruit et de fureur. Perdus dans le flot d'images, Harlequin ou Soif de sang, par exemple, pourraient passer pour d'authentiques nanars. Mais bon, c'est le parti-pris assumé du traitement, et Tarantino ne fait évidemment que monter la sauce.
Enfin, deux sujets qui m'ont particulièrement marqué. Celui concernant les cascadeurs du crû, accumulation épuisante de scènes à risque, sans cesse au bord de l'implosion, digne d'un bêtisier de plaies et bosses. On en viendrait presque à s'étrangler.
Et surtout celui sur L'homme de Hong-Kong. Jimmy Wang Yu en prend plein la gueule, et le récit des conditions de tournage est passionnant à juste titre, puisqu'on n'a guère de témoignage équivalent sur le Hong-Kong d'alors.
PS : J'ai sciemment utilisé les titres français de nos chères salles et cassettes. Aux curieux de rechercher les dénominations originales

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Re: Not Quite Hollywood - Mark Hartley (2008)
A voir tous ces documentaires / best-off sur les differents cinemas d'exploitation de l'epoque, je ne sais plus trop quoi penser? Qu'une toute nouvelle generation les decouvre? Ou qu'on en a graduellement de plus en plus marre des versions affadies qu'on fait de nos jours...? Ou alors mid-life crisis des plus "vieux" a qui le "bon vieux temps" manque...? 

En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: Not Quite Hollywood - Mark Hartley (2008)
Le DVD de Not Quite Hollywood sera vendu avec le prochain numéro de Rockyrama.
http://www.rockyrama.com/mad-max/
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