Le nouveau Nakata semble etre un thriller fantastique qui se retrouve en sélection "Un certain regard" au festival de Cannes 2010. (projection le 14/05 à 14h30 et 22h30).
Adapté d'un pièce d'Enda Walsh créée l'année dernière au festival d'Avignon et nommé par le Times comme «une cyber-version de Sa Majesté des Mouches,». Un groupe de jeunes adolescents qui chattent dans le confort de leur chambre se jouent à se manipuler les uns les autres sur des sujets plutôt coriaces. L'un d'entre eux, Jim, possède des envies suicidaires.
Reste à savoir si le film restera fidèle à la création théatrale...
Chatroom - Hideo Nakata (2010)
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Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Re: Chatroom - Hideo Nakata (2010)
Le film a eu tellement mauvais presse lors de ses projections cannoises que j'y avais renoncé.
Il débarque en salles aujourd'hui, dans une indifférence quasi-générale. Une cinquantaine de copies balancées à la va-vite, une campagne de pub hésitante (comédie? thriller? drame? autre? on sait pas.), ça sent un largage estival.
Il débarque en salles aujourd'hui, dans une indifférence quasi-générale. Une cinquantaine de copies balancées à la va-vite, une campagne de pub hésitante (comédie? thriller? drame? autre? on sait pas.), ça sent un largage estival.
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Re: Chatroom - Hideo Nakata (2010)
Moi qui comptais le voir ce soir, aucun cinéma de Toulouse ne le propose alors que des trucs comme Night and Day sont projetés dans deux salles. Je vais me rabattre sur The Killer Inside Me.
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Re: Chatroom - Hideo Nakata (2010)
J'ai vu la bande annonce hier au ciné, j'ai trouvé ça affreux !
Ils voudraient dégouter les (rares) potentiels spectateurs, ils ne s'y prendraient pas autrement ! 


"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
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Re: Chatroom - Hideo Nakata (2010)
Je retire ce que j'ai dit, le programme a été mis à jour et le film sera bien à l'affiche sur Toulouse.
Effectivement le trailer est assez étrange et foutrement moche. Mais curieusement il m'a mis l'eau à la bouche et la prestation d'Aaron Johnson est assez géniale. La principale raison qui me donne envie d'aller le voir est son réalisateur, je me dis qu'il y a des chances qu'ils nous proposent quelque chose de sympathique.
Effectivement le trailer est assez étrange et foutrement moche. Mais curieusement il m'a mis l'eau à la bouche et la prestation d'Aaron Johnson est assez géniale. La principale raison qui me donne envie d'aller le voir est son réalisateur, je me dis qu'il y a des chances qu'ils nous proposent quelque chose de sympathique.
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Re: Chatroom - Hideo Nakata (2010)
De la série animée .hack/sign à ce Chatroom, en passant par le récent Summer wars de Mamoru Hosoda, il est passionnant de voir comment les réalisateurs japonais s’emparent de « trucs » abstraits et virtuels, l’internet, ses plateformes de jeux en lignes, ses forums de discussion, pour en tirer des représentations visuelles particulièrement fascinantes. Ils parviennent à matérialiser la « vie » du réseau en parallèle à la réalité, dans un entrelacement de situations particulièrement limpides et « concrètes ». Ce qui ouvre des possibilités narratives et cinématographiques dont on attend les futures illustrations avec impatience.
Ici Nakata nous fait ressentir la fébrilité et la logorrhée qui peuvent s’emparer de l’internaute amené à discuter sur les forums d’échanges. Avec tout l’impact d’immixtion dans la sphère privée et psychologique que cela peut provoquer. Ici une diarrhée verbale déversée par plusieurs forumers en direction d'un unique interlocuteur, matérialisée en ralentis image/son par un groupe de types vociférant et moulinant des bras autour d’un jeune prostré sur son siège. Là des conseils psychologiques pas spécialement bien intentionnés, assénés par une « psy » pré-pubère dans un décor ouaté de voiles immaculés. Ailleurs, dans une enfilade de minables alcôves, des fantasmes sexuels illustrés par tout un barnum de personnages au physique que l’on pourrait qualifier de banal, sinon d’ingrat, tant ils échappent aux canons de beauté habituellement de mise dans la représentation de telles imageries. Bref le torrent d’infos et la déstabilisation qui peut en découler, particulièrement bien rendus par un déroulement tout en tension, dont le parti-pris est tenu sous toute la ligne.
Et comme dit en amont, bien des caractéristiques apparues avec l’avènement des réseaux sociaux se voit concrétisées de façon simple, voire triviale, du vissage d’un digicode à l’entrée d’une pièce (le mot de passe) au punaisage de photos sur un mur vide (le « wall »).
Sur une bande musicale pop et électro, de quasiment tous les instants, la caractérisation symbolique soutenue par le jeu fiévreux des jeunes acteurs, la mise en scène toute en mouvements d’appareil et en montage fluides, et les différents niveaux chromatiques de la photo, finissent d’emporter le morceau.
Reste qu’au final, réalisateur et scénariste restent peu convaincus que le « chat » assidu puisse déboucher sur une quelconque communication dans la vraie vie. Cf le dispositif théâtral convoqué lors de l’ultime séquence pour mettre en relation tous nos forumers.
Seuls les êtres mal dans leur peau sont-ils capables de nous regarder en face (par écran interposé …) ?
Ici Nakata nous fait ressentir la fébrilité et la logorrhée qui peuvent s’emparer de l’internaute amené à discuter sur les forums d’échanges. Avec tout l’impact d’immixtion dans la sphère privée et psychologique que cela peut provoquer. Ici une diarrhée verbale déversée par plusieurs forumers en direction d'un unique interlocuteur, matérialisée en ralentis image/son par un groupe de types vociférant et moulinant des bras autour d’un jeune prostré sur son siège. Là des conseils psychologiques pas spécialement bien intentionnés, assénés par une « psy » pré-pubère dans un décor ouaté de voiles immaculés. Ailleurs, dans une enfilade de minables alcôves, des fantasmes sexuels illustrés par tout un barnum de personnages au physique que l’on pourrait qualifier de banal, sinon d’ingrat, tant ils échappent aux canons de beauté habituellement de mise dans la représentation de telles imageries. Bref le torrent d’infos et la déstabilisation qui peut en découler, particulièrement bien rendus par un déroulement tout en tension, dont le parti-pris est tenu sous toute la ligne.
Et comme dit en amont, bien des caractéristiques apparues avec l’avènement des réseaux sociaux se voit concrétisées de façon simple, voire triviale, du vissage d’un digicode à l’entrée d’une pièce (le mot de passe) au punaisage de photos sur un mur vide (le « wall »).
Sur une bande musicale pop et électro, de quasiment tous les instants, la caractérisation symbolique soutenue par le jeu fiévreux des jeunes acteurs, la mise en scène toute en mouvements d’appareil et en montage fluides, et les différents niveaux chromatiques de la photo, finissent d’emporter le morceau.
Reste qu’au final, réalisateur et scénariste restent peu convaincus que le « chat » assidu puisse déboucher sur une quelconque communication dans la vraie vie. Cf le dispositif théâtral convoqué lors de l’ultime séquence pour mettre en relation tous nos forumers.
Seuls les êtres mal dans leur peau sont-ils capables de nous regarder en face (par écran interposé …) ?