L'arrivée du dvd en salle ?
Modérateurs : Karen, savoy1, DeVilDead Team
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L'arrivée du dvd en salle ?
Ce sujet pour informer (alerter ?) d’un phénomène qui commence à se répandre petit à petit, et sans crier gare, dans le parc des salles de cinéma, soit la projection en bonne et due forme de films sur support dvd. Pour preuve, l’affichage en général rapide mais clair de menus sur l’écran blanc avant que le projecteur ne s’éteigne. Ce moyen de diffusion, pour le meilleur (l’accès à des films invisibles autrement) comme pour le pire (des conditions de visionnage virant parfois à l’atroce). Car voir des films sur grand écran, oui, mais dans la situation idoine. Il ne s’agit pas de régresser en terme de netteté, luminosité, ou je ne sais quoi, et de saborder le rendu visuel, tout ceci dans le but de grossir inconsidérément l’image pour dire qu’on n’est pas à la maison.
Dans la ligne de mire de ce sujet, au moins trois exemples en ce qui me concerne au cours des dernières semaines.
Prologue : Festival Kinotayo, Maison du Japon, novembre 2009
Pour commencer, un cas à part, puisque Kinotayo est un festival se proposant d’entrer dans l’ère du numérique. Il met en avant la diffusion au format digital, dont acte.
Là pas de problème, projection impeccable. Je pense qu’on est dans une configuration technique en adéquation avec les proportions, moyennes, de la salle. Et puis il s’agit certainement de blu-ray. Le festival a tout intérêt à se présenter sous les meilleurs auspices.
Cela a permis par exemple la découverte du Yatterman de Miike en vo stf, dans des conditions optimales, et en compagnie d’un public familial asiatique, ce qui ne gâte rien.
Seul souci, un peu lourd : un problème de démarrage du film, celui-ci persistant à débuter quelques minutes après le générique, tel un disque rayé. Avec à chaque fois, à l’arrêt de la projection, l’apparition de la page d’accueil de ce qui m’a semblé être une console Playstation (je ne suis pas un spécialiste de la question). En tout cas, les réactions amusées de la salle, au vu du curseur se déplaçant d’une icône à l’autre, ne laissaient aucun doute quant au peu de dextérité dont faisait preuve le « projectionniste » avec son appareil.
Pour information, on pourra également signaler ici, l’une des projections qui a eu lieu pour sa part au grand Palais, lors du même festival, dans une petite salle soi-disant équipée du summum actuel du matériel numérique en France. L’anime Vexille fut ainsi présenté dans une qualité d’image haute définition proprement hallucinante, mais assorti d’une bande son complètement pourrie, sujette à des variations constantes de volume, une bonne partie du métrage devenant inaudible. Insupportable, d’autant que le projectionniste fut incapable de régler l’appareil. Problème sur du matériel non maîtrisé, ce sera le seul argument qu’aura pu avancer un organisateur déconfit, après avoir vanté ce à quoi l’on allait assister en amorce de séance. Douche froide et frustration des quelques amateurs venus assister là à une révolution.
1) Cycle Riccardo Freda, Cinémathèque française, juillet 2010
Je me faisais une joie de découvrir le méconnu L’iguane à la langue de feu. On a eu droit à une projection passablement floue et délavée, manquant de définition, même pour la salle Franju de proportions modestes. Problème de netteté flagrant dès l’apparition du générique. Et surtout lisibilité des scènes nocturnes renvoyant au bon vieux temps de la vhs, voir une bagarre dans une pièce éteinte bien incompréhensible, bien con quand il s’agit de démasquer le tueur d’un giallo.
La copie en version anglaise était issue d’un dvd allemand dont on a entr’aperçu le menu quand la salle s’est rallumée. La pâleur de l’image était-elle due à l’état initial de cette copie, ou au passage à la loupe de celle-ci ?
De toute manière, on ne se plaindra pas trop de cet état de fait, permettant au Musée du cinéma de nous proposer une exhaustivité des œuvres de Freda. Par contre, il eut peut-être été intéressant d’en informer au préalable les spectateurs de façon plus précise. Mais on sait que depuis l’installation de l’institution dans ses nouveaux locaux de Bercy, l’information, en amont des projections, sur l’état des copies, a disparu corps et bien.
2) Festival L’été Bollywood, Le Brady, juillet-août 2010
A côté de la ressortie d’œuvres maintenant classiques pour le public français (Lagaan, Devdas), l’occasion de découvrir sur grand écran des représentants récents des studios de Mumbai. Certains étaient déjà sortis en exclusivité au multiplexe de Pantin (Yuvraaj, Rab ne bana di jodi), assortis de sous-titres franglais particulièrement croustillants, quant ce n’était quasi-incompréhensibles. Ces films et d’autres (Dulha mil gaya, Guru, Umrao Jaan) sont disponibles en dvd chez les éditeurs Bollywood Zone et Times. En tout cas, pour tous ces inédits dans le circuit traditionnel, ce sont donc bien les galettes numériques, en collaboration avec leurs éditeurs, qui nous sont proposées à la projection, apparition du désormais habituel menu du dvd à l’appui. Avec sous-titres retravaillés pour les films alors passés à Pantin en copie 35 mm.
Ici donc, des copies assombries manquant nettement de luminosité. Heureusement que la photographie habituellement de mise à Bollywood fait la part belle aux couleurs flashy et pétantes. Donc cela reste honnête, mais frustrant. On peut penser que le matériel de ce petit cinéma indépendant n’est aucunement comparable à celui disponible chez les concurrents mastodontes.
En tout cas, pour l’information, il a fallu se renseigner expressément à l’accueil de la salle, relayée par le site Fantastikindia partenaire du festival (merci à eux), auquel j’avais également fait preuve de mes doutes quant à l’existence de copies vo stf de certains de ces films sur pellicule.
3) Caòtica Ana, Elysées Lincoln, août 2010
Ici, on touche clairement le fond du panier. A l’entrée dans la salle, aucun doute à avoir : sur l’écran le menu fond bleu avec icônes d’un appareil vidéo. Quant au visionnage, une catastrophe de tous les instants. La photo particulièrement travaillée du film de Julio Medem est sabordée à un point inimaginable. Peu de luminosité, des contrastes quasi-absents, des chromatiques cramées sans relief. Le point de non retour atteint par une scène maritime nocturne illisible, l’obscurité envahissant l’image, laissant apparaître de vagues contours, comme dans le pire des cauchemars vhs.
Incompréhensible pour un tel nouveau film, distribué de façon classique (par Films sans frontières). Qui plus est dans une salle classée art et essai, salle se targuant de proposer nombre d’œuvres du monde via la distribution indépendante, salle que je respecte fort bien au demeurant.
Bien entendu, aucune info en amont. J’aurais aimé pouvoir m’adresser au projectionniste en fin de séance. Que pense-t-il, lui dont c’est le métier, de telles conditions de visionnage ? Ne doit-il pas lui aussi éprouver de la gêne à la vue d’une telle bouillie visuelle ?
Pour le coup, autant rester chez soi. Une idée qui m’a honteusement frôlé l’esprit pour la première fois de ma vie de cinéphage …
Au final, conséquence de cette ultime note bien noire, un bilan plus que mitigé. Là encore, voir des films en salle, oui mais. Tout ceci à cause de ce satané mouvement vers le numérique. Terme renfermant tout et n’importe quoi aujourd’hui, tout au moins en ce qui me concerne. Assorti d’un manque flagrant d’information pour le spectateur (consommateur ?). Qui peut-être s’en fout ceci dit, ce n’est pas la foule qui s’est précipitée aux séances dont je viens de parler.
Y a-t-il ici d’autres avis/exemples sur la question ? Je les attends de pied ferme. J'ai peur de me sentir seul sur le coup.
Dans la ligne de mire de ce sujet, au moins trois exemples en ce qui me concerne au cours des dernières semaines.
Prologue : Festival Kinotayo, Maison du Japon, novembre 2009
Pour commencer, un cas à part, puisque Kinotayo est un festival se proposant d’entrer dans l’ère du numérique. Il met en avant la diffusion au format digital, dont acte.
Là pas de problème, projection impeccable. Je pense qu’on est dans une configuration technique en adéquation avec les proportions, moyennes, de la salle. Et puis il s’agit certainement de blu-ray. Le festival a tout intérêt à se présenter sous les meilleurs auspices.
Cela a permis par exemple la découverte du Yatterman de Miike en vo stf, dans des conditions optimales, et en compagnie d’un public familial asiatique, ce qui ne gâte rien.
Seul souci, un peu lourd : un problème de démarrage du film, celui-ci persistant à débuter quelques minutes après le générique, tel un disque rayé. Avec à chaque fois, à l’arrêt de la projection, l’apparition de la page d’accueil de ce qui m’a semblé être une console Playstation (je ne suis pas un spécialiste de la question). En tout cas, les réactions amusées de la salle, au vu du curseur se déplaçant d’une icône à l’autre, ne laissaient aucun doute quant au peu de dextérité dont faisait preuve le « projectionniste » avec son appareil.
Pour information, on pourra également signaler ici, l’une des projections qui a eu lieu pour sa part au grand Palais, lors du même festival, dans une petite salle soi-disant équipée du summum actuel du matériel numérique en France. L’anime Vexille fut ainsi présenté dans une qualité d’image haute définition proprement hallucinante, mais assorti d’une bande son complètement pourrie, sujette à des variations constantes de volume, une bonne partie du métrage devenant inaudible. Insupportable, d’autant que le projectionniste fut incapable de régler l’appareil. Problème sur du matériel non maîtrisé, ce sera le seul argument qu’aura pu avancer un organisateur déconfit, après avoir vanté ce à quoi l’on allait assister en amorce de séance. Douche froide et frustration des quelques amateurs venus assister là à une révolution.
1) Cycle Riccardo Freda, Cinémathèque française, juillet 2010
Je me faisais une joie de découvrir le méconnu L’iguane à la langue de feu. On a eu droit à une projection passablement floue et délavée, manquant de définition, même pour la salle Franju de proportions modestes. Problème de netteté flagrant dès l’apparition du générique. Et surtout lisibilité des scènes nocturnes renvoyant au bon vieux temps de la vhs, voir une bagarre dans une pièce éteinte bien incompréhensible, bien con quand il s’agit de démasquer le tueur d’un giallo.
La copie en version anglaise était issue d’un dvd allemand dont on a entr’aperçu le menu quand la salle s’est rallumée. La pâleur de l’image était-elle due à l’état initial de cette copie, ou au passage à la loupe de celle-ci ?
De toute manière, on ne se plaindra pas trop de cet état de fait, permettant au Musée du cinéma de nous proposer une exhaustivité des œuvres de Freda. Par contre, il eut peut-être été intéressant d’en informer au préalable les spectateurs de façon plus précise. Mais on sait que depuis l’installation de l’institution dans ses nouveaux locaux de Bercy, l’information, en amont des projections, sur l’état des copies, a disparu corps et bien.
2) Festival L’été Bollywood, Le Brady, juillet-août 2010
A côté de la ressortie d’œuvres maintenant classiques pour le public français (Lagaan, Devdas), l’occasion de découvrir sur grand écran des représentants récents des studios de Mumbai. Certains étaient déjà sortis en exclusivité au multiplexe de Pantin (Yuvraaj, Rab ne bana di jodi), assortis de sous-titres franglais particulièrement croustillants, quant ce n’était quasi-incompréhensibles. Ces films et d’autres (Dulha mil gaya, Guru, Umrao Jaan) sont disponibles en dvd chez les éditeurs Bollywood Zone et Times. En tout cas, pour tous ces inédits dans le circuit traditionnel, ce sont donc bien les galettes numériques, en collaboration avec leurs éditeurs, qui nous sont proposées à la projection, apparition du désormais habituel menu du dvd à l’appui. Avec sous-titres retravaillés pour les films alors passés à Pantin en copie 35 mm.
Ici donc, des copies assombries manquant nettement de luminosité. Heureusement que la photographie habituellement de mise à Bollywood fait la part belle aux couleurs flashy et pétantes. Donc cela reste honnête, mais frustrant. On peut penser que le matériel de ce petit cinéma indépendant n’est aucunement comparable à celui disponible chez les concurrents mastodontes.
En tout cas, pour l’information, il a fallu se renseigner expressément à l’accueil de la salle, relayée par le site Fantastikindia partenaire du festival (merci à eux), auquel j’avais également fait preuve de mes doutes quant à l’existence de copies vo stf de certains de ces films sur pellicule.
3) Caòtica Ana, Elysées Lincoln, août 2010
Ici, on touche clairement le fond du panier. A l’entrée dans la salle, aucun doute à avoir : sur l’écran le menu fond bleu avec icônes d’un appareil vidéo. Quant au visionnage, une catastrophe de tous les instants. La photo particulièrement travaillée du film de Julio Medem est sabordée à un point inimaginable. Peu de luminosité, des contrastes quasi-absents, des chromatiques cramées sans relief. Le point de non retour atteint par une scène maritime nocturne illisible, l’obscurité envahissant l’image, laissant apparaître de vagues contours, comme dans le pire des cauchemars vhs.
Incompréhensible pour un tel nouveau film, distribué de façon classique (par Films sans frontières). Qui plus est dans une salle classée art et essai, salle se targuant de proposer nombre d’œuvres du monde via la distribution indépendante, salle que je respecte fort bien au demeurant.
Bien entendu, aucune info en amont. J’aurais aimé pouvoir m’adresser au projectionniste en fin de séance. Que pense-t-il, lui dont c’est le métier, de telles conditions de visionnage ? Ne doit-il pas lui aussi éprouver de la gêne à la vue d’une telle bouillie visuelle ?
Pour le coup, autant rester chez soi. Une idée qui m’a honteusement frôlé l’esprit pour la première fois de ma vie de cinéphage …
Au final, conséquence de cette ultime note bien noire, un bilan plus que mitigé. Là encore, voir des films en salle, oui mais. Tout ceci à cause de ce satané mouvement vers le numérique. Terme renfermant tout et n’importe quoi aujourd’hui, tout au moins en ce qui me concerne. Assorti d’un manque flagrant d’information pour le spectateur (consommateur ?). Qui peut-être s’en fout ceci dit, ce n’est pas la foule qui s’est précipitée aux séances dont je viens de parler.
Y a-t-il ici d’autres avis/exemples sur la question ? Je les attends de pied ferme. J'ai peur de me sentir seul sur le coup.
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Re: L'arrivée du dvd en salle ?
Cela n'aura pas grand chose à voir quoi que..
Mais à Taiwan, lors d'un festival western us organisé par un grand cinoche..tous les films , tous les films etaient projetés à partir de dvd ..et la aucune ambiguité, on commençait dés le départ avec le curseur du menu qui laborieusement allait choisir ses options audio !
On a même eu la chance de tomber sur un des premiers dvd, ceux ou il fallait retourner le disque au milieu....
Avec en plus le petit texte t'avertissant que si jamais tu 'amuses à projeter ce film dans une prison, dans une discothéque ou sur une plateforme pétroliere ( ce qui est un peu la même chose ) tu vas finir ton existence à nettoyer les ailes des mouettes sur l'ile du diable !
Sinon dans le cadre de festival, d'expo, si le film n'est pas dispo et si c'est raisonnablement reglé...pourquoi pas ?
Mais à Taiwan, lors d'un festival western us organisé par un grand cinoche..tous les films , tous les films etaient projetés à partir de dvd ..et la aucune ambiguité, on commençait dés le départ avec le curseur du menu qui laborieusement allait choisir ses options audio !
On a même eu la chance de tomber sur un des premiers dvd, ceux ou il fallait retourner le disque au milieu....
Avec en plus le petit texte t'avertissant que si jamais tu 'amuses à projeter ce film dans une prison, dans une discothéque ou sur une plateforme pétroliere ( ce qui est un peu la même chose ) tu vas finir ton existence à nettoyer les ailes des mouettes sur l'ile du diable !
Sinon dans le cadre de festival, d'expo, si le film n'est pas dispo et si c'est raisonnablement reglé...pourquoi pas ?
Re: L'arrivée du dvd en salle ?
Pour ma part, ce sujet m'intéresse car de retour depuis peu dans ma campagne natale où un réseau indépendant gère l'ensemble du parc des cinémas sur le département (sous forme associative, et avec succès,mêlant blockbusters et sélection souvent pointue auteurisante - ils organisent même un festival art et essai avec pas mal de grosses avant-premières), bref, de retour donc dans un département très rural où l'associatif s'est bougé le cul pour que tout le monde puisse encore facilement accéder à un cinéma avec un choix raisonnable de films, et comme le réseau s'équipe de plus en plus en numérique pour pouvoir proposer notamment des films 3D, je commence à réfléchir à la mise en place de séances type "La Dernière Séance", à base de double-programmes à tarif réduit, sur une base pourquoi pas mensuelle, et la diffusion de sources blu-ray me parait la meilleure solution pour ne pas avoir à essuyer les coûts d'emprunts de copies à la cinémathèque la plus proche (Toulouse, bien fournie par ailleurs), de transport et d'emploi de projectionniste agréé.
D'autant plus que les nombreuses sorties blu-ray (je pense évidemment à des vieilleries, bis, horreur-fantastique, westerns italiens, même des grosses farces franchouillardes) permettrait, à mon avis, d'organiser des soirées thématiques assez réjouissantes...
Donc je profite du thread pour voir si certains parmi vous auraient une idée des types d'écueil juridiques auxquels s'attendre (versements de droits à la boîte ayant édité la source utilisée ? demande graâcieuse ?) pour envisager de telles projections...
D'autant plus que les nombreuses sorties blu-ray (je pense évidemment à des vieilleries, bis, horreur-fantastique, westerns italiens, même des grosses farces franchouillardes) permettrait, à mon avis, d'organiser des soirées thématiques assez réjouissantes...
Donc je profite du thread pour voir si certains parmi vous auraient une idée des types d'écueil juridiques auxquels s'attendre (versements de droits à la boîte ayant édité la source utilisée ? demande graâcieuse ?) pour envisager de telles projections...
" [...] le tout soutenu par le feu d’artifice rouge vif des corps explosant par dizaines ", MadXav, Aout 2012 - Si avec ça vous voulez pas voir le film !
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Re: L'arrivée du dvd en salle ?
En même temps, cela n'est pas vraiment nouveau.
Quelques exemples, au hasard : le Festival de Gérardmer s'est déjà fait écho de cette pratique il y a trois/quatre ans et la section "inédits video" s'effectue via un banal lecteur dvd (quand le personnel qui manipule sait le faire
)
Certains films sont "sortis" dans des salles de cinéma via ce format (de mémoire Visitor Q ou encore Par l'odeur alléchée) et cela a tendance à se multiplier.
Le Brady a fait son cycle porno il y a un ou deux mois avec des dvd...
Ca ne me choque pas plus que cela, dès l'instant où le spectateur est averti en amont de ce qu'il va voir et sous quel format. Ensuite, c'est sa décision d'y aller ou non.
Attention, je ne dis pas que c'est une bonne chose (les conditions de projection sont généralement déplorables)!
Quelques exemples, au hasard : le Festival de Gérardmer s'est déjà fait écho de cette pratique il y a trois/quatre ans et la section "inédits video" s'effectue via un banal lecteur dvd (quand le personnel qui manipule sait le faire

Certains films sont "sortis" dans des salles de cinéma via ce format (de mémoire Visitor Q ou encore Par l'odeur alléchée) et cela a tendance à se multiplier.
Le Brady a fait son cycle porno il y a un ou deux mois avec des dvd...
Ca ne me choque pas plus que cela, dès l'instant où le spectateur est averti en amont de ce qu'il va voir et sous quel format. Ensuite, c'est sa décision d'y aller ou non.
Attention, je ne dis pas que c'est une bonne chose (les conditions de projection sont généralement déplorables)!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Re: L'arrivée du dvd en salle ?
Ce n'est pas si nouveau effectivement, il y a des précédents, surtout dans l'Art et Essai, des films de Guy Maddin vus au Mk2 Beaubourg, Visitor Q lors de sa sortie en salles. Il y a aussi des salles passant des vhs betamax (courts métrages de Derek Jarman ou Pasolini à l'Accatone), dans des rétrospectives (Les Clowns de Fellini au Reflet Médicis il y a un moment, des films japonais plus récemment). Le numérique risque hélas de faciliter ce genre de démarches faciles.
Si le spectateur est prévenu avant d'entrer en salles, ça va. Mais bon... J'ai souvenir d'avoir rebrousser chemin en me trouvant dans un cinéma annonçant cela.
Si le spectateur est prévenu avant d'entrer en salles, ça va. Mais bon... J'ai souvenir d'avoir rebrousser chemin en me trouvant dans un cinéma annonçant cela.
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Re: L'arrivée du dvd en salle ?
Perso, comem ça a été dit précédement, ça ne me dérange pas si c'est précisé (Et pas genre contrat d'assurrance !) sur le programme.
Après, le spectateur choisit.
Après, il serait évidement préférable que ça ne devienne pas une solution de facilité et que celà reste réservé à des films ne pouvant être vu autrement.
Après, le spectateur choisit.
Après, il serait évidement préférable que ça ne devienne pas une solution de facilité et que celà reste réservé à des films ne pouvant être vu autrement.
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Re: L'arrivée du dvd en salle ?
C'est en effet un problème récurent des festivals qui va tendre a se généraliser au fils des années lié étroitement avec la difficulté croissante d'accès aux copies 35mm.
En effet il ne restera bientot plus que les cinémathèques comme principal voir unique accès à des copies 35mm de films, et comme ces institutions ne facilitent pas du tout l'obtention des précieuses bobines il sera bientot obligatoire pour un festival de passer outre et proposer de la vidéo.
Ensuite, et la je parle au nom du festival que j'organise, on essaye toujours d'avoir les copies 35mm des films et on vient à passer de la vidéo dans les cas suivant :
1) On a eu un pépin sur un film que l'on devait avoir en peloche à la base
2) Si le format d'origine est en vidéo
3) Si on ne trouve pas de copie mais qu'on est capable de proposer un complément de programme intéressant comme la présence du réalisateur par exemple.
En 3 éditions, nous avons passé 44 films en 35mm et 10 en vidéo (dont 7 tourné dans se format) et à chaque fois nous indiquons sur le site web et dans le catalogue le format de diffusion.
Je ne cherche pas a vendre ma soupe, mais juste montrer qu'il est encore possible de faire des projections 35mm avec un minimum de bon sens, d'organisation et de respect du public.
Et il n'y a aucune histoire de moyen dans cette possibilité de passer du 35mm, notre budget depuis 3 ans est inférieur à 3000 euros (voir moitié moins pour l'édition 2010) et pourtant cela a toujours été notre ligne de conduite.
En effet il ne restera bientot plus que les cinémathèques comme principal voir unique accès à des copies 35mm de films, et comme ces institutions ne facilitent pas du tout l'obtention des précieuses bobines il sera bientot obligatoire pour un festival de passer outre et proposer de la vidéo.
Ensuite, et la je parle au nom du festival que j'organise, on essaye toujours d'avoir les copies 35mm des films et on vient à passer de la vidéo dans les cas suivant :
1) On a eu un pépin sur un film que l'on devait avoir en peloche à la base
2) Si le format d'origine est en vidéo
3) Si on ne trouve pas de copie mais qu'on est capable de proposer un complément de programme intéressant comme la présence du réalisateur par exemple.
En 3 éditions, nous avons passé 44 films en 35mm et 10 en vidéo (dont 7 tourné dans se format) et à chaque fois nous indiquons sur le site web et dans le catalogue le format de diffusion.
Je ne cherche pas a vendre ma soupe, mais juste montrer qu'il est encore possible de faire des projections 35mm avec un minimum de bon sens, d'organisation et de respect du public.
Et il n'y a aucune histoire de moyen dans cette possibilité de passer du 35mm, notre budget depuis 3 ans est inférieur à 3000 euros (voir moitié moins pour l'édition 2010) et pourtant cela a toujours été notre ligne de conduite.
Modifié en dernier par Allan Theo le ven. août 27, 2010 10:14 am, modifié 1 fois.
"Comme disait mon ami Richard Nixon, mieux vaut une petite tâche sur la conscience qu'une grosse sur l'honneur. Allez en vous remerciant bonsoir."
Re: L'arrivée du dvd en salle ?
Intéressant comme sujet. Je suis tombé récemment sur un document super instructif et pas trop technique sur les cabines de projection numérique:
Le guide le la cabine de cinéma numérique CST-FNCF
http://www.cst.fr/IMG/pdf/CP_guide_nume ... -CST-2.pdf
Je mets le lien ici au cas où ça intéresse quelqu'un.
Le guide le la cabine de cinéma numérique CST-FNCF
http://www.cst.fr/IMG/pdf/CP_guide_nume ... -CST-2.pdf
Je mets le lien ici au cas où ça intéresse quelqu'un.
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Re: L'arrivée du dvd en salle ?
De temps en temps, le distributeur est incapable de fournir une copie 35mm. Dans le cinéma où je bosse (A&E) , ça arrive de temps en temps. Moi, ça ne me dérange pas à condition que le spectateur soit tenu au courant... Sans parler du fait qu' on reçoit surtout des DVDR gravé à la va-vite avec des traces de doigts à gogo... 

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