Le monstre attaque - 1980 - Ciro Ippolito

[Jérôme]

6,50 euros sur priceminister
http://www.priceminister.com/offer/buy/ ... e-VHS.html

[bluesoul]

Bon, je sais, je sais.

Mais bon, d'abord c'est une VHS, ensuite j'habite un pays ou ca defile en NTSC (le Japon) et avant de venir ici, j'habitais dans un pays (europeen) ou le Secam defilait en noir & blanc sur mon ecran, donc...Un dvd en Zone 2 (ou meme 1, ou 9), je prends. Vive le dvd!

[Superwonderscope]

Bon ben c'est toujours aussi nul et un bien gros rip-off d'Alien.
30 minutes de parlotte en voiture, de blabla à la télé, de blagues à deux balles au bowling. C'est totalement débile, avec l'héroïne médium qui ne sert à rien dans l'histoire.J'avais oublié Michele Soavi au générique. De toute façon, dès que Soavi est au générique d'un film d'horreur, on sait qu'il va y passer rapidement dans d'atroces souffrances. gagné!
Ensuite, direction la grotte ou en effet, The Descent est un digne représentant de sa descendance
Le gore se déchaine à plein baquet, avec des effets plus ou moins réussis. c'est du gore rital qui tache, à grand renfort de nawak. De toute façon, il n'y avait plus de budget pour la fin du film, qui se termine comme X films de SF passés par là.

Ce qui surprend sur le BD, c'est le soin réservé au traitement de l'image. Il y a des Bis transalpins à chier mais qui bénéficiaient d'une mise en image pérave (les Mattei, par exemple). là, c'est très joliment photographié pour les scènes dans la grotte, il y a des plans bien torché, cadrés juste comme il faut et une certaine atmosphère se dégage de l'ensemble. en fait, la vision HD transforme le souvenir que j'en avais d'un machin qui se passait tout le temps dans le noir. Là, les attaques du monstre (qu'on ne verra jamais, sauf dans un plan interminable dans le bowling avec la caméra plantée dans sa gorge!) sont visibles et on se surprend à voir que le chef op' a fait un boulot excellent;
sINON, c'est as usual : une héroïne qui n’arrête pas de HURLER pendant tout le long, mais butez-la, bordel!!
Et la zique électronique des Oliver Onions est insupportable pendant les scènes de "suspens" deux notes répétées ad nauseam avec des beats répétitifs. Horrible.
84 minutes de stricte inutilité cinéma, avec une fast-gforward recommandé sur la 1e demi-heure inutile, où il faut bien compter au moins 5 minutes de stocks shots venus d'ailleurs. Après, il faut bailler entre deux attaques du simili-alien, et zoooooom, 15 minutes avant la fin vous pouvez arreter, car on s'emmerde hors de la cave.

[Superwonderscope]

Ca sort prochainement en Blu ray chez 88 Films:

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=9953

[Superwonderscope]

En écoutant une interview de Ciro Ippolito, je viens d'apprendre avec que:

- Ciro Ippolito n'a pas du tout réalisé le film, mais qu'il est l'oeuvre de Biagio Proietti (auteur du Chat Noir pour Fulci ou encore de Petite Culotte Mouillée d'Elo Panaccio)
- que le monstre est en fait l'idée de Mario Bava, qu'Ippolito est allé démarcher pour faire le film, mais qui s'est trouver à le conseiller sur la nature du monstre (repris en fait du trucage de Caltiki)
- et que le film a couté 300 millions de lires, puisque les 400 premiers alloués par le producteur (de Zombi 2) ont été dépensés en l'achat de deux voitures et de 15 jours de vacances à Cannes

[Jérôme]

ceci expliquant cela

[Teurk le Sicaire]

Et si qu'on refaisait The Thing dans des grottes avec un groupe de jeunes spéléologues du dimanche (dont une télépathe aux pouvoirs finalement inutiles) ? Mais sans le budg' et sans Rob Bottin ? Bonne idée, non ? Non ? Bon ben non. [Vérification faite, The Thing est sorti plus tard, et c'est donc lui qui a certainement dû s'inspirer du présent film ! ^^]
Le Monstre Attaque a donc pour mission de cacher autant que possible la misère, en prenant bien le temps de filmer les descentes en rappel, en calant une musique oppressante dès que possible même si ça ne doit aboutir sur rien, en ne montrant que de manière fugace sa gloumoute dont on n'explique jamais clairement le fonctionnement, en abusant du stock shot dans son intro NASAesque et en tirant au maximum sur la corde de son évident twist.

Allez, y'a parfois de jolis effets de lumière, la boucle musicale est sympa et y'a 2-3 morts marrantes parmi les spéléos, par ailleurs aussi peu respectueux des concrétions géologiques qu'ils le sont des conventions du genre (dès la 1ère attaque, ils décident de se séparer en petits groupes). Un film dispensable mais qu'on conseillera aux inconditionnels de The Descent.

En bonus, Biago Proietti, évincé du projet, balance sur le réalisateur qui aurait parié (et perdu ?) le budget de la production dans les casinos de Monaco et les services féminins à la personne, mais ne se souvient pas de grand chose et radote sur le reste de sa carrière. Une interview à la hauteur du film.