
Dans une station balnéaire flamande, deux femmes arrivent s'installent parmi les habitants d'une maison de repos pour fonctionnaires convalescents. Si tous les hommes n'ont d'yeux que pour la pétillante Catherine, Léon, un ancien militaire, s'éprend de la réservée Léonie...
A la fin des années 60, Brel tourne le dos à la chanson et s'intéresse au cinéma. D'abord comme acteur, puis aussi comme réalisateur avec ce "Franz" dans lequel il tient le rôle principal aux côtés de Danèle Evenoux et de la chanteuse Barbara, qu'il invite à faire l'actrice.
Une expérience osé pour le chanteur... Et une expérience pas très réussie, il faut bien le dire. L'interprétation est bonne, il est sûr que le charisme déployé par les deux monstres sacrés de la chanson française se sent à l'écran. Brel ose des expérimentations inattendues, louchant parfois vers Godard (des dialogues rendus délibérément inaudibles), parfois vers le surréalisme à la Bunuel/Delvaux (la scène du combat de coq). Plus bizarre encore, ce final sur fond de Wagner aux vagues relents de "Mort à Venise" sorti la même année !
Tout n'est pas à jeter pourtant, certains dialogues font bien mouche, certaines scènes ont du charme tant que Brel vise une comédie douce amère plutôt légère. Mais parfois, cela devient lourd, grandiloquent, et "Franz" est un essai trop hétérogène pour vraiment entraîner l'adhésion.
Vu sur le dvd universal Franz/Le far west qui réunit les deux réalisations de Jacques Brel. Copie 1.66 16/9 de très bonne qualité, très naturelle et cinéma, presque sans bidouillage. Bande son mono 2.0 repiquée sur une piste optique.
