Annoncé à Cannes 2006, le film de l'ateur de American Beauty et de Six Feet Under s'est réalisé entre temps et vient d'entrer en post production.
Et ca promet!
D'après le roman Towelhead d'Alicia Erian, qui se focalise sur la jeune ado Jasira (S. Bishil), envoyée vivre chez son père à Houston, à l'aube de la première guerre du Golfe. IL est d'origine libanaise et la jeune fille est une métisse libano-américaine. Elle souhaite vivre les premiers émois de sa sexualité, a un petit ami noir mais demeure contrainte par la rigidité de son père. Le voisin bizarre, M. Vuoso (A. Eckhart), sent les émois de la jeune fille et l'invite àfaire du baby sitting pour son fils.
avec Summer Bishil, Toni Collette, Maria Bello, Aaron Eckhart, Robert Baker.
Celluloid Dreams s'occupe de la vente à l'international de ce film qui promet moultes polémiques à venir...
Towelhead - Alan Ball (2007)
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Towelhead - Alan Ball (2007)
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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Pureté volée (Towelhead) - Alan Ball (2007)
Apparemment Alan Ball a de la suite dans les idées. Donc après American Beauty, encore une histoire de banlieue et de lolita. Mais cette fois-ci c'est vu complètement du côté des ados, et sans tabou ni garde-fou. Le film illustre son scénario de façon totalement frontale et met véritablement les pieds dans le plat. Notre jeune fille aux hormones qui la travaillent a donc une vie sexuelle assumée quitte, par son comportement, entre naïveté et provocation, à entrainer dans son sillage des adultes pour le moins tourneboulés.
Ce qui est intéressant, c'est qu'en plus de ce postulat de base, on a affaire à une famille d'origine libanaise, ce qui fait qu'au poids d'une morale judéo-chrétienne que voudrait assimiler le père, s'ajoutent les considérations de la culture orientale. Ajoutez là-dessus la fréquentation d'un petit copain noir et la marmite est près d'exploser. Le paternel "moustachu" voudrait que sa fille s'abstienne de fréquenter des blacks afin de mieux s'intégrer à la middle-classe américaine, quitte à prendre à son compte tous les préjugés qui pourraient ailleurs se retourner contre lui.
Cet amalgame plus que fourni de thèmes et une caractérisation attachante de tous les personnages, humains et faillibles jusqu'au bout des ongles, rendent le film hyper intéressant à suivre. L'enchevêtrement des situations, tant du point de vue moral que physique, fait qu'on reste accroché à son fauteuil, comme devant un thriller.
Mais au-delà de l'attaque d'un certain mode de vie et de pensée américain, c'est l'absence finalement constatée de véritable sphère privée et intime qui frappe. Voir pour s'en convaincre le nombre impressionnant de scènes d'intérieur interrompue par la sonnette de la porte d'entrée et l'irruption de voisins dans le cours de la séquence. Si l'on y ajoute les plans au travers des fenêtres, il n'y a plus rien à dire.
Ce coin de banlieue et ses habitants y sont cadrés sobrement dans un scope aux couleurs chaudes, ajoutant un fort cachet visuel à tout ça.
Ce Towelhead est diffusé sur la télé d'Orange sous le titre français Pureté volée (!) (à mon avis, il y a comme un contresens), dans une unique version originale, dans le cadre d'un cycle "Inédits de Deauville" (merci à eux pour cette découverte).
Ce qui est intéressant, c'est qu'en plus de ce postulat de base, on a affaire à une famille d'origine libanaise, ce qui fait qu'au poids d'une morale judéo-chrétienne que voudrait assimiler le père, s'ajoutent les considérations de la culture orientale. Ajoutez là-dessus la fréquentation d'un petit copain noir et la marmite est près d'exploser. Le paternel "moustachu" voudrait que sa fille s'abstienne de fréquenter des blacks afin de mieux s'intégrer à la middle-classe américaine, quitte à prendre à son compte tous les préjugés qui pourraient ailleurs se retourner contre lui.
Cet amalgame plus que fourni de thèmes et une caractérisation attachante de tous les personnages, humains et faillibles jusqu'au bout des ongles, rendent le film hyper intéressant à suivre. L'enchevêtrement des situations, tant du point de vue moral que physique, fait qu'on reste accroché à son fauteuil, comme devant un thriller.
Mais au-delà de l'attaque d'un certain mode de vie et de pensée américain, c'est l'absence finalement constatée de véritable sphère privée et intime qui frappe. Voir pour s'en convaincre le nombre impressionnant de scènes d'intérieur interrompue par la sonnette de la porte d'entrée et l'irruption de voisins dans le cours de la séquence. Si l'on y ajoute les plans au travers des fenêtres, il n'y a plus rien à dire.
Ce coin de banlieue et ses habitants y sont cadrés sobrement dans un scope aux couleurs chaudes, ajoutant un fort cachet visuel à tout ça.
Ce Towelhead est diffusé sur la télé d'Orange sous le titre français Pureté volée (!) (à mon avis, il y a comme un contresens), dans une unique version originale, dans le cadre d'un cycle "Inédits de Deauville" (merci à eux pour cette découverte).
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Re: Towelhead - Alan Ball (2007)
Vu dans la presse magazine, le dvd est annoncé chez TF1 (!) sous le titre "Tabou(s)". Deux titres français différents en quelques semaines, bonjour la logique et le point de repère pour les potentiels téléspectateurs.