L’Alien-ersatz, est un phenomene sans frontieres nationales (USA, Grande-Bretagne, Italie, Hong-Kong et sans doute bien d’autres), mais egalement sans distinction de medias (cinema, DTV—mais aussi TV, comme dans le cas de TIw).
TIw est ainsi donc une production TV pour le compte de la chaine ABC, jouant les variations sur le canevas de l’”intrusion etrangere”.
“Budget televisuel” equivalent a des restrictions quant aux possibilites de production; l’espace intersiderale sera abandonne pour l’espace confine d’une plate-forme de forage petrolier.
Production TV du debut des annees 80s oblige, la violence fera profil bas et le realisateur preferera jouer sur d’autres ficelles, et ce, assez joliment.
Peter Carter (Swiss Familiy Robinson TV (1976), Rituals (1977) ) realisateur peu prolifique (et decede d’ailleurs l’annee d’apres TIw), decide ainsi d’utiliser a fond son decors industriels et parvient sans peine a creer un univers oppressant, etouffant et tres limite dans l’espace.
Carter, déjà rode au thriller horrifique de par son Rituals (1977), survival ou il exploitait joliment le cadre naturel a sa disposition, centre a nouveau son intrigue sur donc; les lieux, mais aussi les protagonistes.
Les acteurs, du premier au dernier, parviennent a donner corps a leurs personnages de techniciens / ouvriers de plate-forme bourrus, mais se serrant les coudes. Si quelques personnages—de par leur status dans le film—menent le bal, essentiellement, l’equipe est solidaire et on travaille en groupe.
Paradoxalement, s’il n’y a pas les tensions et affrontements internes au groupe de The Thing (1982), l’on ressent quand meme une meme credibilite quant aux actions des protagonistes et a la gestion de la tension.
Parmi le casting, rien d’etonnant a voir des habitués aux productions TV en tous genres et plus ou moins connus; tels Chad Everett (Journey to the Unkown TV (1969), Ironside TV (1969), Police Story TV(1978) ) ou Joseph Bottoms TV (Holocaust (1978), Time Bomb TV (1984).
Si jusqu’a present, tout cela parait “parfait”, il y a quand meme quelques points qui attenuent un tantinet la vision du metrage.
Parmi ceux-ci, l’on notera un jeu d’explications assez vaseuses (et franchement pas credibles pour deux sous quant aux origines de la creature), et un cycle de gestation / contamination des intrus, quand meme assez “folklorique”, car oscillant entre la “gestion interne” (facon Ridley Scott / Giger), mais tenant egalement apparemment aussi de la possession(?) ou zombification(?), on ne sait trop…
En fait, et paradoxalement, autant le cadre industriel est bien exploite (jusque dans les procedures d'urgences en haute mer), autant le cote fantastique reste assez farfelu, et gene donc un peu l’appreciation.
Neanmoins, et dans l’auberge espagnole qu’est l’Alienxploitation (ne le sont-elles pas toutes…?

Telefilm oublie (comme bien d’autres d’ailleurs), TIw merite donc sans probleme une redecouverte au detour d’un zapping de fin de soiree.
The Intruder within: 3.25 / 5