Deception (2008) Marcel Langenegger

[MadXav]

Faut être assez couillu pour décider d'appeler son film "Deception". Faut vraiment être sûr de son coup si on veut pas se taper des critiques faciles et des vannes foireuses. Et pourtant...
Je sais pas ce qu'en ont dit les critiques à la sortie du truc mais nul doute qu'elles n'ont pas dû se priver !

Hugh Jackman, Ewan MacGregor et Michelle Williams au casting. C'est tentant d'autant que ça démarre de manière plutôt intriguante...

McQuarry (MacGregor) est un comptable un peu looseux qui fait connaissance d'un Bose (Jackman) à qui tout réussi. Le mec a la thune, le charisme, un sourire avec des dents parfaites et des femmes qui lui courent après. A son contact, McQuarry apprend à vivre et à s'amuser. Bose lui fait partager son quotidien. Ce dernier part en voyage d'affaire mais là, il y a erreur et les deux hommes échangent leurs téléphones. McQuarry reçoit alors d'étranges coups de fils lui demandant s'il est libre ce soir. McQuarry rentre dans le jeu et se retrouve bien vite entrainé dans un club de sexe VIP pour gens pressés. McQuarry s'en donne à coeur joie mais va bien vite tomber amoureux...

Donc voilà. Ca démarre comme ça, c'est sympa mais bien vite, quand l'aspect Thriller prend le pas, ça devient chiant et convenu, sans véritable surprise. Ca se suit platement, le spectateur à toujours une longueur d'avance sur le déroulement de l'histoire et on attend un hypothétique coup d'éclat. Pas de bol, il ne viendra jamais et le film se terminera mollement, totalement essoufflé après s'être étiré artificellement plus de 30 minutes durant...

Bref, je recommande pas, c'est quand même bien mou...

A noter la présence de Natasha Henstridge, toujours aussi magnifique, et de Charlotte Rampling, toujours aussi classe.

[Verhoeven]

Les ficelles sont trop grosses, on voit tout arriver à l'avance !
Rien n'est construit pour qu'on s'y intéresse réellement. Les personnages sont sans consistance, ils peuvent leur arriver n'importe quoi tout le monde s'en cogne !
Le rythme est mou, bref c'est chiant !

A noter la belle photo de Dante Spinotti, rien d'autre à sauver...

[Superwonderscope]

le rythme est en effet posé, délibérement lent. Le premier tiers est le plus intéressant : ça commence comme une resucée de Bad Influence (aïe) mais évolue vers autre chose. on reste interloqué par le pourqui de la machination contre ewan McGregor. Et dès que la clé de l'énigme est donnée, l'intérêt s'évapore. Comme dit par mes collègues, on devine presque tout à l'avance (faute aux thrillers coquins chicos qui fonctionnent sur le même registre depuis 25 ans). Il n'y a guère que la fin

Spoiler : :

avec échange de personnalités

que cela a regagné un peu de tonus, mais à force de vouloir faire à tout prix élégant, ça donne un film poseur et léthargique. Dommage, car les crédits tecvhniques sont très au-dessus de la moyenne.
La photgraphie de Dante Spinotti (qui fait d'ailleurs un cameo) est à tomber à la renverse. la scène entre mc Gregor et Wiliams devant le restaurant chinois fait penser au tableau d'Edward Hopper dont le nom m'échappe (devant un bar qui fait le coin d'une rue, tableau également repris dans Les Frissons de l'Angoisse). La partition de Ramin Djawadi est élégante, veloutée, très agréable et sensuelle à entendre. Côté acteurs, Jackman s'évertue à jouer le méchant pour casser son image, Michelle Williams est conforme au rôle et Ewan McGregor sauve les meubles. Il y a quand même un casting de seconds rôles assez riche : Natasha hensdridge (méconnaissable), Charlotte Rampling, Maggie Q (le role le mieux écrit, à mon sens). Et également Patrizia Von Brandenstein aux décors... les producteurs n'ont pas lésiné sur les grands noms!
Ca reste assez conventionnel, même pas immoral et au final, sans aucun intéret. Ca aurait pu etre un téléfilm tellement le sujet est passe-partout... un flop mondial compréhensible.

Vu sur le dvd Hongrois au doux nom e Szex Telefonhivasra. Une très belle copie 2.35:1 et 16/9, durée de 1h43 et une piste anglaise 5.1 dynamique, aux canaux bien répartis, basses puissantes... de la belle ouvrage. sta et quelques films annonces de l'éditeur SPI.