Une petite ville canadienne est endeuillée après un accident de car ayant coûté la vie à de nombreux enfants. Un avocat se rend dans la ville pour convaincre les parents de faire un procès contre les responsables de ce drame...
Après l'excellent accueil d'"Exotica" en 1994, Atom Egoyan revient en 1997 avec "De Beaux lendemains", lui aussi très bien reçu par les critiques et les festivals - il est notamment couvert de récompenses aux "genie", les Césars canadien. La perte d'un enfant était déjà un sujet présent dans "Exotica" et il est ici étendu à l'échelle d'une petite communauté rurale dans laquelle un avocat va tenter de s'immiscer. Cet avocat, également père d'une jeune droguée, est joué par Ian Holm, tragique et hargneux dans ce rôle où il est absolument excellent. "De beaux lendemains" déconcerte par une structure éclatée, mélangeant les épaisseurs de flashback, s'étendant sur certains moments, en sous-jouant certains - l'accident, mais aussi
Spoiler : :
Il est ainsi difficile de comprendre où veut nous entraîner Atom Egoyan avant d'atteindre la toute fin du métrage et son rebondissement amer. "De beaux lendemains" est un cinéma d'auteur assez froid, à la fois dur, cruel, émouvant, mais aussi bizarrement un peu distant. Un beau film de son temps en tous cas, se frottant à un sujet difficile en évitant les pièges du mélo ou des bons sentiments inhérents à ce style de drame.
Vu sur ciné cinéma club qui le passe en ce moment, copie 2.35 16/9 correct pour du câble, sans plus. Bande son VM anglaise stéréo (le mixage original est 5.1).
"De beaux lendemains" est sorti en France chez TF1 vidéo en 2003.
