Wanda's Cafe - 1985 - Alan Rudolph

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Manolito
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Wanda's Cafe - 1985 - Alan Rudolph

Message par Manolito »

Titre US : Trouble In Mind

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Hawk, un ancien policer, sort de prison où il a été enfermé pour le meurtre d'un gangster. Il se réfugie dans le restaurant de Wanda, une ancienne amie, où il rencontre un jeune couple de marginaux venus de la campagne...

Au moment de "Choose Me", Aland Rudolph a un statut de réalisateur américain indépendant apprécié par la critique (en tous cas en France), disciple d'Altman avec lequel il a travaillé auparavant. Il revient alors avec ce "Wanda's cafe", hommage aux Films Noirs classiques se déroulant dans un monde vaguement futuriste. Les stéréotypes s'y croisent donc, le loser chronique qui fait tous les mauvais choix (Keith Carradine), le vieux flic dur à cuir et bagarreur (Kris Kistoferson), le caïd sadique (Divine, non travesti)... Rudolph cherche alors un ton entre la parodie d'un genre et un récit plus humain et chaleureux. Mais n'y parvient jamais vraiment. La peinture de ce monde futuriste sent trop le bricolage, on pense à "Blade Runner" par moment, mais la comparaison est très défavorable à Rudolph et à son film longuet, à la mise en scène parfois bâclée (la fusillade finale...) et prétentieuse (... avec ses inserts d'oeuvres d'art moderne). Daté, raté, pas convaincant à mon sens...

Vu sur le vieux dvd opening (dans sa réédition dvdy) qui a hanté tous les cdiscount et solderies de France et de Navarre. Copie disqualifiée par un recadrage 1.33 flagrant (au lieu du 1.85 d'origine). Le télécinéma est un peu daté, mais reste tolérable dans sa qualité technique. Bande son stéréo d'origine correcte, avec sa musique électro jazzy intéressante de mark Isham. Avec VF et STF. Jaquette monstrueuse !

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Le film est ressorti en 2009 dans une édition différente, chez Wild Side, je ne sais pas si la copie est au format respecté cette fois-ci...

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manuma
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Re: Wanda's Cafe - 1985 - Alan Rudolph

Message par manuma »

Une déception à l'époque de sa découverte. J'aime bien l'univers un brin bizarroïde de Rudolph, notamment Remember my name , Made in heaven et Choose me. Mais là, comme pour le subséquent Equinox, j'avoue que j’ai moyennement accroché. A trop donner dans l’abstrait et jouer avec les figures imposés, le film rame à impliquer le spectateur. Bref, ennui poli de devant le résultat, malgré une distribution intéressante, une belle photographie et une bonne musique de Mark Isham (un album qui tournait beaucoup sur ma platine il y a une quinzaine d’années … faudrait que je réécoute ça, d’ailleurs).
Romain
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Re: Wanda's Cafe - 1985 - Alan Rudolph

Message par Romain »

Un calvaire. Découvert dans les mêmes conditions (DVDY) lors d'une soirée du lundi... Il ne me reste que de très mauvais souvenirs. :D
Visitez le site www.jaws-3d.com !
Reznik
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Re: Wanda's Cafe - 1985 - Alan Rudolph

Message par Reznik »

Manolito a écrit :on pense à "Blade Runner" par moment, mais la comparaison est très défavorable à Rudolph et à son film longuet, à la mise en scène parfois bâclée (la fusillade finale...) et prétentieuse (... avec ses inserts d'oeuvres d'art moderne). Daté, raté, pas convaincant à mon sens...

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L'édition des Introuvables est bien au format, dans une belle copie qui sert les modestes ambitions esthétiques du film.

Il faut aimer les films ou les hommes se perdent dans la nuit, c'est mon cas mais malgré tout le film ne m'a pas passionné plus que ça, malgré une atmosphère suspendue intéressante et un casting judicieux (Kristofferson dans le costume du héros melvillien).
Son coté bizarroïde "arty" un peu forcé sans doute, avec cette mono-tonalité mélancolique rompue par des élans burlesques, tel le gunfight final -j'en viens au pourquoi de ma citation- amha volontairement bâclée pour faire ressortir la futilité ou l'absurdité de la convention du climax final pétaradant.

En effet on peut penser que derrière son intrigue, Rudolph parle de son époque, les années 80, période de dépravation artistique et morale (tout ça entre guillemets hein :mrgreen: ) qui semble affecter le personnage de Keith Carradine jusque dans son look, de plus en plus atrocement 80's à mesure qu'il s'égare dans les recoins les plus sombres de l'urbanité... et donc ça rejoindrait l'idée qu'une fois qu'il prend conscience de ce qu'il est devenu (un pantin assujetti aux vices/normes de son époque) son personnage déambule au milieu du gunfight sans y faire attention, et la caméra épouse cette idée en le cadrant lui et en reléguant l'action à l'arrière plan, ce qui donne ce coté mmm... tarte à la crème... )8

Autre hypothèse : Rudolph n'en avait rien à foutre.
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