Après qu'un mariage a été perturbé par des manifestations surnaturelles, une jeune femme est injustement accusée de sorcellerie, battue et laissée pour morte. Elle est recueillie par un sorcier qui la forme aux arts de la magie noire afin qu'elle puisse se venger...

"La reine de la magie noire", où une certaine quintessence du cinéma bis international. Surtout connu en France à travers son exploitation en vidéo, ce titre d'épouvante indonésien aurait aussi été distribué dans nos salles en 1983 semble-t-il.
Cette histoire de sorcellerie sur fond de village rural indonésien est d'un grand exotisme, d'une grande naïveté aussi, comme nous voyons s'y confronter une jeune femme formée à la magie noire et un pieux musulman qui combat les forces du mal à coups de prières. L'histoire est naïve, parfois longuette, parfois traversée d'ellipses frappantes. Mais la mise en forme étonne par un certain soin.
Le format scope de l'image est bien occupé par des décors et des paysages naturels riches en détail et en textures attrayantes. Les effets spéciaux sont quelques fois voyants, mais aussi la plupart du temps très astucieusement exécutés, si l'on fait un effort minimum de contextualisation de ce métrage (industrie du cinéma avec très peu de moyens) !
Nous avons en particulier quelques trucages gore inventifs et délirants, comme cet homme qui s'arrache sa propre tête avant que celle-ci ne s'envole dans les airs et morde à qui mieux mieux ! On appréciera aussi une apogée gore finale assez impressionnante qui surenchérit sur "Scanners" et "Furie" dans l'explosion humaine !
Alors, certes le film a ses naïvetés et - surtout - ses longueurs, mais il a aussi pour lui l'originalité et l'exotisme de son contexte ; sa manière très premier degré d'aborder des légendes locales. Et au fond de divertir assez efficacement le spectateur !