The Last Airbender - M. Night Shyamalan (2010)

[Manolito]

Démarrage très honorable ce mercredi sur les séances de 14H00 avec 2064 entrées sur 17 copies parisiennes...

[Capricornnoshura]

trainé de force devant la chose et que dire ? c'est un désastre presque intégral.

Si le thème de l'histoire est sympa (l'utilisation des éléments, le parallèle avec le boudhisme), son traitement à l'écran est d'un niais affligeant.

Il y a longtemps que je n'avais vu une mise en scène (et le mot est trop fort) aussi proche du néant : on ne compte plus les choix de cadrage aberrants ou dénotant du je m'en foutisme le plus total ( un dialogue entre 3 protagonistes composé de 2 ultra gros plans en champ/contrechamp, cadrant la moitié du visage d'acteurs au jeu proche de l'amateurisme le plus total).

HALLUCINANT : Le film nous donne à voir le plan séquence le plus ridicule que j'ai pu voir de ma vie, lors de la révolte des maitres de la terre : la caméra qui se déplace mollement en faisant des cercles (toujours les mêmes) autours d'acteurs attendant de manière FLAGRANTE que celle ci passe devant eux pour executer leur action,style "prend ton ticket et attend sagement ton tour").
et pêle mêle : moments d'émotion qui tombent à plat, "mickey-mousing" de la musique qui rate complètement ses effets, dialogues consternants et j'en passe...
Shyamalan est définitivement tombé dans les limbes tant son film transpire le nanard à plein nez, nous rappellant à bien des égards le pitoyable 10000 de roland Emmerich (pour vous donner une idée du naufrage).

Ajoutons à cela le FOUTAGE DE GUEULE qu'est la supposée 3D du film, puisque de 3D il n'y en a tout simplement pas ! les lunettes ne servent qu'à voir le film en net et c'est tout


fuyez !!!

[Superwonderscope]

Joli succès : 131 000 entrées le premier jour sur une combinaison pourtant pas aussi tapageuse ( 430 copies) que les autres poids lourds de l'été. Qui devance la comédie du nain scientologue, Knight and day réalisant 3 000 entrées de moins mais avec 250 copies de plus.

[Manolito]

Un film avec beaucoup de moyens mis en oeuvre, une direction artistique recherchée, une musique soignée de James Newton Howard, des effets spéciaux pour la plupart très réussis signés par ILM, un tournage en Asie, au Groenland pour ramener des images hors du commun. Shyamalan aborde son histoire avec sérieux, dans un mélange de fantasy et de mysticisme asiatique. Et pourtant, ça ne colle pas vraiment. La faute à un récit heurté, cherchant avec difficulté à mêler flashbacks, prophétie, récit... Le film tente de trop en dire en 100 minutes, cherche à imposer un univers compliqué et peuplé de personnages variés qui ne passent qu'en coup de vent. Tant et si bien qu'il laisse sur une impression de vacuité, d'artifice. De plus, la plupart des jeunes acteurs ne sont pas convaincants et malgré de bonnes idées, de belles images et des moments vraiment spectaculaires, "Le dernier maître de l'air" ne fonctionne pas vraiment, paraît en fin de compte lassant. Dommage...

Vu sur le bluray français paramount, excellente copie HD 2.35 et excellente bande son dts master anglaise, du matériel de démonstration, à n'en pas douter... Avec VF et STF.

[mallox]

Une histoire niaise, un film rempli de dialogues professoraux (véritable lexique du boudhisme pour les nuls!), d'une mièvrerie sans fin, sans aucun souffle épique, filmé à l'emporte-pièce, esthétiquement laid et d'ailleurs sans véritable souci de recherche d'unité de forme, doté d'un rythme défaillant voire néant, d'enjeux dramatiques creux et artificiels, des acteurs ridicules, pas de ferveur, pas de signification ni de sens à donner, un catalogue de bons sentiments crétins alignés à la queue-leu-leu et à la mord-moi le noeud, un spectacle néant, le blockbuster du rien sur rien et pour rien et qu'on sent pourtant fabriqué avec une volonté consensuelle, celle de plaire à tout le monde.
résultat : le vide.
Le sentiment qui prédomine paradoxalement au final, c'est que la personne qui a torché ce film, s'est totalement foutu de son projet et des spectateurs avec. J'en donne un peu à tout le monde mais en fait personne n'a sa ration.