Death Rage / L'ombre d'un tueur (Antonio Margheriti) 1976

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Romain
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Death Rage / L'ombre d'un tueur (Antonio Margheriti) 1976

Message par Romain »

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Je ne sais toujours pas ce qui a bien pu me motiver à ouvrir le 50 chilling classics movie pack de Mill Creek Entertainment! Quoi qu' il en soit, je viens de subir les 85 minutes recadrées d' un Margheriti mineur: Con la rabbia agli occhi (alias L' ombre d'un tueur)
Traumatisé par la mort de son frère, le tueur à gages Peter Marciani (interprété par le cyborg Yul Brynner) décide finalement de sortir de sa retraite lorsque l'occasion de mettre la main sur un des grands vilains de la dangereuse ville de Naples (accessoirement responsable de la disparition du frangin) se présente... Sur sa route, Peter fait la connaissance d' un apprenti assassin et d'une strip-teaseuse généreuse... L' amour l' empêchera t-il accomplir sa vengeance?

Trahison, courses poursuites (quand elles ne sont pas hippiques), fusillades et musique disco ... Death Rage a tous les arguments pour séduire l' amateur de Poliziotteschi. Malheureusement, moi ça me laisse de marbre et la seule chose que je me souviendrai, c'est la présence au générique d' une Barbara Bouchet cul-nu particulièrement excitante.
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1.33/Mono/ générique 1.66 avec bandes roses/ 85 minutes/ Visiblement Uncut
BA sur youtube;
http://www.youtube.com/watch?v=OjldLYvO ... re=related
Visitez le site www.jaws-3d.com !
Manolito
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Re: Death Rage (Antonio Margheriti) 1976

Message par Manolito »

Je ne l'ai pas vu, mais pour les curieux, il passe en ce moment sur ciné cinéma classic, annoncé en copie 16/9 et VM...
manuma
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Re: Death Rage (Antonio Margheriti) 1976

Message par manuma »

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S’il en est l’attraction principale, Yul Brunner n’est cependant pas le point fort de ce polar mafieux. Le chauve le plus célèbre d’Hollywood, qui nous offrait là sa dernière prestation d’acteur, ne donne en effet pas trop l’impression de s’être énormément investi dans son rôle de tueur glacial. Son habituelle impassibilité, qui avait pu servir favorablement certains de ses précédents rôles et semblait plutôt adéquate en la circonstance, glisse ici méchamment du côté de la nonchalance. Les plus attentifs le surprendront même à esquisser quelques sourires amusés dans la séquence du marché napolitain, au cours de laquelle il doit fuir afin d’échapper à une agression potentielle (certes, le récit nous apprend rapidement qu’il n’avait rien à redouter, mais Yul semble avoir comme anticipé cette heureuse annonce).

Dommage que Yul ne se soit pas davantage investi pour l’occasion, car tout ce qui l’entoure est plutôt solide, voire de premier choix pour l’amateur de bandes bis à l’italienne. Certes, l’intrigue s’avère relativement linéaire – classique récit de vengeance et d’initiation entre le vieux tueur et le jeune loup – après une introduction plutôt confuse (et relativement longue – le générique de début n’arrivant qu’au bout d’un bon quart d’heure). Et certaines des pistes qu’elle entend explorer manquent sérieusement de consistance (l’histoire d’amour entre Brunner et Bouchet, pour le moins sommairement travaillée) ou ne mènent nulle part comme la maladie de Brunner qui, à part nous servir à plusieurs reprises un horrible effet visuel représentant ses visions traumatiques, ne sert concrètement pas à grand-chose dans le film.

Fort heureusement la réalisation ultra dynamique – le plan fixe, à l’évidence, c’est pas son truc à Antonio – pallie largement à toutes ces carences, nous laissant sur l’impression dominante d’un spectacle sans un gramme de temps mort. Les nombreuses séquences d’action du film sont en outre autant d’occasions de nous balader dans Naples. A ce sujet, on retiendra 2 très bonnes poursuites automobiles probablement tournées plus ou moins à l’arrachée dans les rues bondées de la ville. Bref, le type de scènes aujourd’hui impossible à refaire.

Egalement porté par un score bien pêchu des frères De Angelis et quelques seconds rôles de poids – Martin Balsam en commissaire napolitain, Barbara Bouchet pour la petite touche sexy – Con la rabbia agli occhi est un vrai plaisir de cinéphile bisseux.

Revu sur la copie VM proposée en ce moment par Ciné Cinéma Classic.
Heinrich
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Re: Death Rage (Antonio Margheriti) 1976

Message par Heinrich »

Alléchant tout ça! :-D
Quelqu'un aurait il enregistré la version italienne?Je n'ai malheureusement pas le cable! :|
manuma
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Re: Death Rage (Antonio Margheriti) 1976

Message par manuma »

Je viens de le vérifier sur ma belle VHS Initial, et la copie française propose un générique de début alternatif, plus « arty », remplaçant des plans de Brunner surveillant sa proie à Naples par une série d’images fixes colorées.
Reznik
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Re: Death Rage (Antonio Margheriti) 1976

Message par Reznik »

Assez moyenne cette incursion de Margheritti dans le polar.

Le romain ne semble pas très intéressé par le genre (chose confirmé par son fiston dans le doc du dvd ialien) et prend son temps, digresse, s'attarde sur Brynner, ses rides, son trauma, son regard d'acier et abuse du zoom quand vient l'heure de chauffer les pneus et les canons. On en regrette parfois le franc-filmer d'un Lenzi.

Le film est toutefois parcouru d'une tenace mélancolie qui s'étend au delà du générique de fin, preuve que l'homme savait y faire même quand le cœur n'y était pas vraiment.
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