Teen Wolf - Rod Daniel (1985)

[Romain]

Je viens de me taper la suite (dvd prism, recadré, flou). Et il faut bien reconnaitre qu' à côté du film de Christopher Leitch, TEEN WOLF c'est Citizen Kane...

[choy]

Finalement vu ce film devant lequel je m'arrêtais quelques instants à chaque visite au vidéoclub mais que, sans trop savoir pourquoi, je ne me suis jamais décidé à prendre.
Alors peut-être que plus jeune, bien plus jeune, je lui aurait trouvé le charme d'un Harry et les Henderson. Peut-être, mais je n'en suis pas convaincu.

Le film m'a franchement déçu. Ça peut paraître bête mais je ne suis pas un cynique, plutôt un doux rêveur dont les outrances particulières des années 80 sont comme autant de madeleines de Proust.

La construction, est très scolaire avec 1h30 de film découpé en 3 parties égales (pile… poil ). Michael J. Fox a souvent l'air d'avoir été posé devant la caméra sans aucune direction et pour ne rien arranger, son personnage est plutôt antipathique.
Mais ce qui m'a le plus surpris (dans le mauvais sens) était le traitement réservé au thème du loup garou. Si vous cherchez la définition du mot "prétexte" vous l'y trouverez dans l'histoire. En soit pourquoi pas mais prétexte à quoi ? À un teen movie bâclé.

Je ne vais pas passer en revue tout ce qui m'a déplu, d'autant que la plupart des défauts ne seraient même pas relevés dans tout un tas d'autres films de l'époque que je trouve excellent. L'alchimie ne s'est simplement pas produite.

Deux scènes ont fait à peu près mouche :
Quand Michael J. Fox sort de la salle de bain. Je l'ai vu venir mais ça m'a tout de même fait rire.
Quand son pote arrive fièrement dans la cuisine avec son fut de bière pour découvrir que… on va pas spoiler mais bien que ça ne soit pas fou j'ai bien aimé le moment.

Un film que je voulais aimer, dont j'anticipait la déception tout en la sous-estimant. À sa décharge je me fait en ce moment un rattrapage 80's et avant lui sont passé trois De Palma et un Coppola. Ça n'a certainement pas du aider.

[Superwonderscope]

Revu sur Prime, en me disant “bon, redonnons lui une chance”

Bon ben, non, quoi. Strictement sans aucun intérêt cinéma. Enfin si, dans un sens : une sorte de célébration de la différence puisque la notion de loup-garou est qu’il est inséré dans la société, évacué de sa fonction habituelle. C’est plus un film en effet teenager sur celles et ceux qui sont regardés de haut par leurs pairs au lycée.

Voir l’équipe de basket bigarrée vs les grands pro. Il y a le joueur un peu gros (ah les Blagues sur le régime) mais qui finit lui aussi par devenir un bon joueur, etc.

Il y a quand même la bimbo qui couche avec (en mode loup garou on), on est quoi… en mode zoophilie? Ça et la consommation d’alcool, de drogue… c’est assez surprenant pour un film 80´s de normaliser tout cela.
Il y a la discussion entre Fox et son père au sortir de la salle de bains qui est réussie et fun. les scènes sur fond de Surfin’ USA sur le toit de la voiture, sympa.

Le reste est tout à fait dispensable mais en même temps, en replaçant dans son contexte, il visait juste dans les préoccupations des jeunes américains de l’époque .