Une jeune infirmiere arrive dans les iles pour s’occuper de l’epouse d’un proprietaire de plantations tombee dans un etat semi-catatonique. Tres vite, elle commencer a douter de la condition de sa patiente et soupconnera plutot une origine voodoo, et se decide a explorer l’ile ou resonne du matin au soire les tam-tam sinistres…
Demarrant par un court prologue selon lequel l’heroine sera envoyee dans une ile ou se pratiquent la magie noire du Voodoo sera tres vite emballe pour ensuite s’attaquer a une partie des plus exotiques.
L’action se deroulera ainsi sur une ile dont la famille (blanche) dominante (ou les quelques representants qu’il en reste) ont bati leur fortune sur l’exploitation agricole et l’esclavagisme.
Encore une fois, Jacques Tourneur maitrise son sujet a la perfection et deploie son talent habituel pour faire vivre une ile abandonee loin de toute influence chretienne et ou d’anciennes croyances regnent en seules maitres sur les ames.
Si le traitement a potentiellement pu etre percu comme “sensationaliste” a l’epoque de sa sortie, plus de soixante annees plus tard, le film touche une corde sensible de par sa sobriete et son refus du racollage.
Pour memoire, la decade precedente des annees 30s etaient empreinte d’une vision colonialiste , paternaliste et pas peu frequemment franchement raciste des univers abandonnes aux jungles. La saga des Tarzan (Tarzan athe Ape Man (1932), Tarzan and his Mate (1934), Tarzan escapes (1936), Tarzan finds a Son! (1939) ) avait ses bons, moins bon et mauvais sauvages (voire aussi quelques blancs peu recommenables, quand meme) a marque les esprits et le box-office de l’epoque. Le filon se poursuivra d’ailleurs encore jusqe dans les annees 40s (Tarzan Secret Treasure (1941), Tarzan’s New York Adventures (1942), Tarzan Triumphs (1943), etc)., avant qu’ensuite quelques autres acteurs ne prennent la releve.
Si la jungle de Tourneur est toute aussi “made in studio”, sa taille et dimension (inferieure) permet etrangement de la rendre plus etouffante et de la ramener a une dimension qui lui permet d’en faire un membre integral du casting.
Refusant toute version “carte-postale” de cette univers etouffant sous la chaleur et les superstitions, Tourneur transforme son ile en lieu fantasmagorique, au meme titre que le serait un Londres victorien dans le brouillard.
Le realisateur parvient ainsi grace a ses mises en images elaboree (un gigantesque zombie decharne, un zombie feminine diaphane a la robe flottante, une proue de navire sacrifiee, d’incessants roulements de tambours impies et des chants paiens) a creer plus qu’un effet, un veritable univers ou tout devient possible: les morts marches et les coeurs de vivants ne battent plus.
A voir, pour le retour aux sources du mythe si souvent “maltraite” (parfois avec talent, certes), du mort-vivant des iles. Un ancetre de The Serpent and the Rainbow (1988) en somme.
I walked with a Zombie: 4.75 / 5
P.S. De plus en plus bizarre, je trouve le thread sur un remake du film, mais que dalle sur le film de 1943...??
I walked with a Zombie (1943) – Jacques Tourneur
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I walked with a Zombie (1943) – Jacques Tourneur
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: I walked with a Zombie (1943) – Jacques Tourneur
Le très vénérable dvd français Montparnasse a été chroniqué sur le site par Christophe :
http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=65
http://www.devildead.com/indexfilm.php3?FilmID=65
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Re: I walked with a Zombie (1943) – Jacques Tourneur
et un nouveau texte sur le site concernant ce très beau film:
https://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=10623
https://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=10623
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?