Curse of the Cat People (1944)–Gunther Fritsch Robert Wise

[bluesoul]

Les epoux Reed (de Cat People (1942) ) commencent a s‘inquieter, lorsque dans les reveries de leur fille Amy commence a voir apparaitre Irena, la premiere femme du mari, victime de la malediction du premier film…

TCotCP representera avec Cigrette Girl (1947) la seule tentative de long metrage pour Fritsch, tentative qui d’ailleurs tourna court, car suite au retard accumule, Fritsch fut “debarque” et remplace par Wise (The Body Snatcher (1945), The House on Telegraph Hill (1951), The Day the Earth stood Still (1951) ).

A ce titre, il est bien sur hasardeux de definir quel fut le role de quel realisateur dans la realisation. A l’arrivee, le metrage est tres equilibre, entre le fantastique et l’intimiste, la chronique d’une enfance solitaire et renfermee et le fantome hantant le passé de ses parents. Quelque part la chronique d’un monde interieur face aux angoisses du monde reel.

Encore une fois, Lewton devra faire avec un titre “gracieusement” fourni par la RKO, titre inspire par le success du “premier opus” (Cat People (1942) ), mais qui au fond n’a pas grand chose avoir avec ce dernier, hormi le titre, les trois tetes d’affiches et un lien (tres tenu) avec le premier titre “fourni” par la production.

En effet, le film aurait tres bien pu reprendre d’autres acteurs—ou les memes—en omettant completement les evenements de CP.

Parmi le casting on retrouve donc Kent Smith, Jane Randolph et Simone Simon, mais aussi Ann Carter (I married a Witch (1942), Commandos strike at Dawn (1942), A Connecticut Yankee in King Arthur’s Court (1949) ) dans le role de la fille de Smith et Randoph, un role qu’elle joue avec un naturel magnifique, donnant toute son ame au metrage, et permettant au spectateur de voir ce monde interieur a travers ses yeux.

Smith (This Land is Mine (1943), Death of a Gunfighter (1969), How awful about Allan (1970), et Randolph (Manpower (1941), The Falcon strikes back (1943), Railroaded! (1947) joueront leurs “roles “ de parents a la perfection, entre responsibilite et affection, espoirs et inquietudes.

Simone Simon est egalement de retour, etrangement plus passionnee et plus aerienne que jamais, a l’image de son fantome, reveillee par le manque de tendresse ressenti par une enfant.

La realisation est au diapason de cet univers simple et innocent, porte par des acteurs tour-a-tour touchants et familiers, fesant participer le spectateur a leur vie teinte de fantastique et de merveilleux.

Contrairement a CP, il n’y a pas d’analyze psychologique, mais comme dans une legende, des bribes d’un passé, passé menacant le present, voire l’avenir.

Si CotCP est un “film de studio”, il n’est pas un “film de producteur” au sens (negatif) du terme, ce dernier ayant opte pour raconter une autre histoire, ne prenant nullement le public pour des naïfs ou des vaches a lait, mais pour des gens qui viennent au cinema pour…rever.

Un tres beau film sur l’enfance, filme a la bonne hauteur—celle de sa protagoniste principale.

A voir, non pas comme une suite (ce qu’il n’est pas), mais comme un film assez rare, une part d’innocence, une part de reve, vecue a travers une “amie invisible”.

Curse of the Cat People: 4.5 / 5

[Manolito]

Il avait été chroniqué sur le site par Nadia, dans sa première édition Montparnasse :

http://www.devildead.com/indexfilm.php3 ... at-people-

[Manolito]

Le seul pépin avec "La malédiction des hommes chats", c'est qu'il est présenté comme une suite de "La féline", avec des bricolages scénaristiques, et que ça ne tient pas bien la route - ne serait-ce que pour la "slave" Irena qui chante des chansons françaises.

Mais sinon, c'est un très joli film sur l'enfance et l'imaginaire, un film sans vrai méchant, dont les thématiques et l'ambiance m'ont rappelé quelque part "Le labyrinthe de Pan". Bref, du fantastique différent, élégant, bien dosé, sans grand rapport avec "La féline", mais certainement à découvrir, méritant de sortir de l'ombre de son prédécesseur.

Vu sur le dvd montparnasse de 2000, copie 1.33 4/3 datée (transfert entrelacé, résolution moyenne...), mais pas trop mal quand même...

[Superwonderscope]

le film arrive en Blu ray aux USA pour Juin 2018:

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=10472