Wall Street - Oliver Stone - 1987

[DPG]

Decouvert hier cette petite bombe du père Stone et je suis emballé. On suit donc le parcours de Bud Fox, jeune apprenti trader dans le monde de requins de Wall Street, qui va etre pris sous l'aile d'un des big boss du coin, le redoutable et sans pitié Gordon Gecko.

Et bien c'est un sperbe petit portrait que le père Stone nous livre là. Portrait d'un jeune aux dents longues, son insertion dans le gd monde, son rapport avec son "vrai" père, et celui avec son "père" professionel. Wall Street est plutot bien décrit, on retrouve bien la fourmillière qu'on pouvait esperer, le film suit un deroulement assez classique au niveau narratif, mais parvient à rester assez ambigu tout du long, notamment à travers son portrait captivant du génial connard qu'on adore detester, Gordon Gecko. Ca fonctionne à fond sur l'axe attirance / repulsion cher à !JEMO! et je pense d'ailleurs qu'on peut vraiment voir ce qu'on veut dans le film suivant son education perso, ses valeurs, ses convictions politiques, economiques, etc.. Car c'est plus une description passionante et "relativement" objective qu'on nous propose qu'un enieme sermon sur les méfaits de la bourse et du capitalisme.

Sheen est plutot correct en jeune candide bouffi d'ambition, Douglas trouve sans problème un de ses 2-3 meilleurs roles avec ce Gecko. Martin Sheen joue le père, il est bien. Daryl Hannah est translucide.

Allez hop, qques anecdotes en vrac, les premiers choix envisagés par Stone pour Gecko furent Warren Beatty et Richard Gere, et Tom Cruise avait demandé à Stone de pouvoir jouer Bud Fox mais Stone s'etait dejà engagé avec Sheen.

Le film a valu à Douglas son unique Oscar du meilleur acteur.

Voili voilou, on peut aussi rajouter que 20 ans après, le film n'a pas pris une ride pour ceux qui auraient qques doutes sur une eventuelle revoyure !

[comte vonkrolock]

Excellent se film ! un des premiers que j'ai vu juste avant de me prendre dans la gueule son Platoon , a l'époque ou Charlie Sheen avait des rôles en Or, et un des films ou on le retrouve au coté de son Père.

[rusty james]

c'est plus une description passionante et "relativement" objective

Si je me souviens bien son père était une sorte de "Gecko"... il avait donc de bonnes sources et un modèle tous trouvé... (il ne s'entendait pas avec et est donc parti faire la guerre du Vietnam)

[DPG]

Son père travaillait là, en effet, il est d'ailleurs décédé l'année qui précède la sortie du film, et le film lui est dédié.

[Maxcrom]

Du trés bon Stone, âpre et rigoureux dans son "investigation" de la mêque des golden-boys. Les persos sont super bien campés, la mise en scéne vive et nerveuse dynamise bien l'ensemble et l'émotion n'est jamais omise.

[Prodigy]

Mon préféré de Stone avec Talk Radio, revu récemment effectivement ça tient toujours aussi bien la route, le fond, la forme. Efficace et brillant.

[Manolito]

Intéressant de voir aujourd'hui ce film tourné au coeur des années Reagan, description au fond assez bien vue des valeurs des années 80, de la mise en valeur de l'agressivité, des "winners", de l'absence de valeurs morales. Avec le recul, nous pouvons comprendre le film comme la peinture du dépeçage en règle de l'industrie américaine, sur le dos duquel se sont fait quelques fortunes charognardes.

On retrouve l'idée d'un "bon" capitalisme à l'américaine, créateur d'emplois et d'activité (la boîte où travaille Bud au début) face à un "mauvais" capitalisme vampirique, basé sur la spéculation à courte vue et le profit immédiat, incarné par Geeko. Geeko, effectivement personnage ambigue, car il est un peu à la délinquance financière ce qu'Alex est à la délinquance juvénile dans "Orange Mécanique". Manipulateur, sans scrupule, grossier, fondamentalement nuisible, mais aussi jouisseur, bon vivant, actif, conquérant et dénué de toute hypocrisie. A la fois répugnant et séduisant donc... Mais en fin de compte tout de même un personnage assez vide, pour lequel la réussite se limite à acheter des gadgets électroniques débiles qui ne servent à rien et à se prélasser au bord d'une piscine au milieu de putes, comme un mafieux moyen, et faire du squash (encore les années 80 !) dans un club huppé...

La facture est solide, efficace, Stone signe un thriller new yorkais carré, avec un excellent trio d'interprètes principaux : Charlie et Martin Sheen, et Michael Douglas jamais aussi bon que dans les rôles d'ordures et de macho aux dents longues ! Il y a un peu de schématisme et de facilité dans le dénouement, mais "Wall Street" reste globalement un thriller financier tenant bien le coup avec les années et très représentatif de l'époque à laquelle il a été fait.

Vu sur ciné cinéma star où il passe en ce moment dans une copie 1.85 16/9 à la compression passable, VM stéréo avec STF.

[DPG]

Ya que ds les années 80 qu'on pouvait faire du squash ?

[Dragonball]

Une des seules choses dont je me souviennes, c'est de la coupe de cheveux de Michael Douglas.

Le budget "Gel" du film a du être élevé !

[celia0]

bizarrement, le film vieillit beaucoup mieux que platoon. Wall street réussit le tour de force d'être accessible à celui qui ne connait rien à la bourse. Le sujet est traité avec la même rage qu'un film de guerre. Notamment l'ouverture avec le long travelling rapide sur les courtiers se jettant sur leur téléphones pour aguicher les clients ou le beau split screen montrant les acheteurs se précipitant pour acheter des actions suite à une rumeur.

C'est dans ce film que j'ai entendu pour la 1ère fois cette maxime du capitalisme: "avoir de l'argent et le perdre est pire que d'en avoir jamais eu" dixit le personnage de daryl hannah

Le meilleur thriller sur la bourse avec trader de James dearden

[Plisken]

Revu 25 ans après et je suis impressionné par cette évocation du capitalisme. Rien à changé sauf que le grand public en sait un peu plus "grâce" à la crise de 2008.

J'avais des souvenirs un peu flous de l'intrigue : il y a 25 ans (j'en avais 19), ça me paraissait couillu et choquant. Aujourd'hui c'est juste une histoire de capitalisme disons... normale Bon film et excellents acteurs.

Ce soir je me fait la suite

[Machet]

Découvert enfin en DVD (le film mériterait une restauration) et j’ai bien aimé.

C’est etonnant comme on retrouve la structure de Platoon. Le jeune bleu qui découvre un univers sans pitié qu’il a choisi, partagé entre ses deux pères, un lumineux, idéal, l’autre sombre, cynique mais séduisant.

Pour être honnête j’ai eu des difficultés à entrer dans le film, tant je ne comprends rien à ces histoires d’argent et d’actions. Puis la deuxième partie devient plus concrète avec la compagnie aérienne, et les enjeux s’éclaircissent. Surtout on voit ce que Stone veut nous raconter. L’histoire d’un gamin qui monte les échelons, admirant un loup de Wall Street, se rend compte qu’on s’est servi de lui, avant de se révéler à lui même et accepter qui il est, avant de payer le prix de ses erreurs. Il y a un côté fable, où la morale est sauve. C’est un film des années 80.

Plus tard Scorsese nous racontera une histoire similaire, et quand bien même son héros finira également en taule, on se rendra compte que ça ne le fait pas pleurer comme ici, et qu’il ne tire aucune leçon, continuant à être ce qu’il était (avec cette histoire de stylo à vendre).

Je ne demande qu’à revoir la suite à présent. Je ne m’en souviens plus, mais j’imagine que cette fois la fin est bien plus amère.

Super mise en scène de Stone en effet, tout en mouvement. On est comme les traders, sur le qui-vive, stressé par le cours de la bourse.

Enfin… c’est toujours un plaisir de revoir cet emblématique World trade center…