Black Noon TV (1971) – Bernard L. Kowalski

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bluesoul
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Black Noon TV (1971) – Bernard L. Kowalski

Message par bluesoul »

Sauve in extremis d’une mort atroce dans le desert, un reverend et son epouse sont recueilis dans une petite ville. Leur chance risque neanmoins d’etre de courte duree, la ville semblant etre sous la coupe d’un inquietant personnage prelevant une “dime” sur les habitants. Tres vite, la femme du pasteur se rend compte que la charmante ville (et ses habitants) cache(nt) peut-etre quelque chose de plus sinistre…

Si dans les annees 60s / 70s, les networks US ont avant tout essayer d’adapter au petit ecran les memes “ficelles” qu’au cinema, cela n’empeche pas qu’ils arriverent a produire des (tele)flims avec nettement moins de moyens (techniques et financiers) et au passage, n’hesitant pas a essayer des “formules” plus rares ou plus “originales”. BM est une de ces raretes.

Initialement diffuse dans le cadre du CBS Friday Night Movie, BM melange des ingredients du western et du thriller surnaturel, reussissant a faire fonctionner le meilleur des deux. Mais, au-dela de l’originalite du concept, BM offre encore plus…

D’abord, un superbe casting tres inspire, au nombre duquel on retrouve Roy Thinnes (The Invaders TV (1967), The Other Man TV (1970), The Death Race TV (1973) ) tres en forme, et qui excellera dans le role d’un pasteur exhalte (mais sympathique, car fondamentalement “honnete”), mais dont la foi sera mise a rude epreuve. Yvette Mimieux (The Time Machine (1960), The Mercenaries (1968), The Black Hole (1979) ) jouera avec talent le “machiavelisme”, visant potentiellement a faire tomber le reverend dans un piege fatal ou il risque de laisser sa vie, ou peut-etre meme son ame.

Dans le role du patriarche de la ville, Ray Milland (Panic in the Year Zero! (1962), Daughter of the Mind TV (1969), The Dead don’t die TV (1975) ) se mettra plus en retrait, mais appuiera la performance des deux protagonistes principaux. Dans le role du “mal” (mais pas forcement le “pire” de la region), l’amateur reconnaitra Henry Silva (Ocean’s Eleven (1960), Une Fume di Dolari (1967), La Mala Ordina (1972) ), dont la performance est la moins marquante du metrage, mais tout a ses raisons…

Un deuxieme element marquant de la production, et non des moindres, est sans nulle doute la realisation de Bernard L. Kowalski (Attack of the Giant Leeches (1959), Baretta TV (1975), Sssssss (1973) ), qui malgre quelques incursions dans le monde du cinema, sera reste majoritairement fidele au petit ecran pendant pres de quatre decennies.

Kowalski parvient a non seulement bien centrer son recit sur ses personnages, les laissant essentiellement porter ce dernier, mais rehaussant le tout par des petits “touches” fantastiques simples, mais qui font mouche a chaque fois, donnant a cette aventure dans le “vieil Ouest” un caractere tour-a-tour, esoterique, fantastique, horrifique, erotique, romantique, ou philosophique, le tout enrobant un piege qui se referme lentement, mais surement sur le protagoniste principal.

A voir le jeux des “impressions”, qui est tellement marquee, qu’il est assez etonnant que ce soit un scenario et non un roman qui soit a la base de la production.

Cote BO, la musique de George Duning (The Eddie Durchin Story (1956), 3:10 to Yma (1957) The Time Tunnel TV (1967) ) souligne avec une redoutable efficacite la realisation et l’imagerie de Kowalski, matinant le fantastique de terreur et l’onirisme d’une aura veneneuse.

Bref, que du tout bon dans cette production TV tres originale et au final tres chaudement recommandee.

Black Noon: 4.25 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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