Gargoyles TV (1972) – Bill L. Norton

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bluesoul
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Gargoyles TV (1972) – Bill L. Norton

Message par bluesoul »

Un scientifique se consacrant au surnaturel et aux legendes et sa fille se rendent chez un homme pretendant avoir des artefacts des plus interessants a lui montrer. Ils ignorent encore qu’ils se trouvent sur le point d’affronter une legende devenue vivante, et que l’existence de la race humaine meme pourrait etre en jeu…

Consacrant son intrigue a une creature au final tres peu utilisee par le cinema ou la television, hormi quelques tentatives (Gargoyles TV (1994), Gargoyle: Wings of Darkness V (2004), Reign of the Gargoyles TV (2007), Rise of the Gargoyles TV (2009) ), ce (tele)film s’est fait une place assez a part parmi les “telefrights” (“films de trouilles”).

Diffuse sur la chaine CBS, Gargoyles propose en effet un spectacle a prime abord assez inegal; car etant classe entre le “camp” (“cul-cul” ou “nanardesque”) et le film qui fait peur.

Bati sur une intrigue tres “bis” et ni meilleure, ni plus mauvaise qu’une autre histoire de “creatures” ou “monstres”, traitee de facon “serieuse”, certains choix artistiques sement pourtant le doute.

En effet, les costumes des creatures tiennent plus de la Sentai (Ultraman, Bioman et consorts) que de la haute technologie hollywoodienme habituelle.

Il ne faut cependant pas oublier que nous avons affaire a un produit televisuel, et que la television etait a l’epoque une industrie, qui essayait de concurrencer les films destines aux salles par des realisations produites en “internes”, mais avec des budgets nettement moins faramineux.

Si la production de Gargoyles parvient a se permettre de faire figurer Cornel Wilde (The Bandit of Sherwood Forest (1946), The Greatest Show on Earth (1952), The Naked Prey (1966) ) parmi le casting, le budget ne suffira neanmoins visiblement pas a proposer des costumes aussi elabores qu’esperes (pas plus que de miser sur des scenes de vols trop impressionnantes).

Notons neanmoins que si les costumes se devinent sans problemes, le design est plutot reussi, et sont dus a Stan Winston. La “legende” entourant le telefilm suggererait meme que chaque gargouille serait “unique”, ce qui pourrait bien etre vrai!

La direction de Bill L. Norton (Baby: Secret of the Lost Legend (1985), Tour of Duty TV (1987), Sea Quest DSV TV (1993) ) utilisera beaucoup les scenes nocturnes pour consolider son atmosphere, mais vu le nombre d’interactions entre les gargouilles et les protagonistes humains figurant au recit, jouer la carte des jeux d’ombres restera difficile a mettre en oeuvre et d’ailleurs ne sera pratiquement pas utilisee.

La realisation de Norton sera quant a elle routiniere et sans grand eclat. D’ailleurs, a vrai dire le jeu du casting (Wilde inclus) sera tres “televisuel”, honorable, mais pas “marquant” donc…

Un autre detail un peu facheux, est qu’au-dela de son concept de base (des gargouilles(!) ), l’intrigue ne semble pas tres developpee et n’essaye meme pas reellement de donner le change.

Tout cela commence donc a eminement peser dans la balance, et accessoirement contre le metrage, et pourtant…Oui, pourtant, une sympathie, un certain charme meme se degage de l’ensemble.

Oui, c’est loin d’etre palpitant. Oui, c’est routinier dans son execution. Oui, ca ne raconte pas grand’chose de bouleversant, “mais”…Mais, le film reprend a son compte une mythologie interessante (et peu exploitee—surtout a l’epoque), mais le cote “bidouille” donne un cote “bon enfant” a l’ensemble.

En fait, on dirait un “film de trouille” destine au jeune public. Une sorte de telefilm de trouille “familial”, qui plutot que d’exclure les adultes, comme le feront des series destines aux seuls gamins les Goosebumps (1995), Are you afraid of the Dark (1999) et autre The Nightmare Room (2001), se propose de laisser tout-le-monde regarder la teloche ensemble pour changer et de proposer quelques sourires aux uns et quelques frissons aux autres.

Un telefilm dont plutot que dire de dire qu’il est “camp” et “mauvais”, on devrait plutot dire qu’il est “gamin” et “sympatoche”, donc, quand meme recommandable au final.

Gargoyles: 3.5 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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