Le sheriff de la bourgade de Mount Angel voit soudainement le nombre de deces parmi sa population agee “exploser”. Se pourrait-il que quelqu’un est en train de tuer par une methode des plus “originales” la tranche d'age "seniore" de la ville…?
Dirigee de mains de maitre par John Badham, cette assez etrange enquete policiere possede beaucoup d’elements qui retiennent l’attention du spectateur.
D’abord l’arme du crime montree au telespectateur dans l’ouverture du telefilm, ce qui loin de mettre ce dernier dans une position de “lassitude” vis-avis du metrage, ne fait que reforcer son interet et sa curiosite.
Ensuite, viennent les personnages, tous aussi (gentiment) decalles, les uns que les autres.
En effet, il semblerait que pratiquement tous les habitants, aussi sympathiques qu’ils soient, possedent tous un “grain”, le plus marquee, etant celui de l’assassin qui gaillardement truicide la faction “grisonnante” du casting.
Quelque part, le telefilm prefigure (a son niveau, quand meme) les atmosphere etranges de Twin Peaks (1990) ou Picket Fences (1992) dans sa description d’un buccolique petite ville en proie a une vague de crimes bizzaroides.
Un autre element d’importance de ce telefilm diffuse dans le cadre du “ABC movie of the Week” est evidemment la realisation, confiee a un jeune John Badham ( Saturday Night Fever (1977), Dracula (1979), War Games (1983) ) encore dans la phase “televisuelle” de sa carriere.
La direction de Badham respectera l’affection du scripte pour ses si attachants personnages, tout en injectant un humour bien palpable et le bienvenu, face a ce qui reste quand meme un jeu des “dix petits negres” auquel des vieillards sont contraints de jouer. Badham en profitera aussi pour aefficacement mettre en scene une petite sequence de poursuite de voitures entre le hero et son tueur en serie ou l’on epargne decidemment pas la feraille.
A noter aussi le role preponderant joue par la musique de David Shire (2010 (1984), Short Circuit (1986), Zodiac (2007) ), peronnage a part entier, qui entre gouaillerie musicale et sonorite vieillotte, est pour beaucoup dans le cote “decalle”—et sympathique de l’ensemble.
Au niveau de l’interpretation; celle-ci met facilement le public dans sa poche grace a notamment la performance d’Alan Alda (The Mephisto Waltz (1971), M*A*S*H (1972), Mad City (1997) ) dans le role du sheriff qui en a assez d’etre depasse par tout ce mic-mac et par Louise Lasser (Bananas (1971), In God we Tru$t (1980), Requiem for a Dream (2000) ) dans le role de sa secretaire, dont la nymphomanie est un secret de polichinelle dans la ville (contrairement a ses facultes d’investigations) et dont le violon d’ingres est de mettre son chef “en boite”. Tous deux partagent a l’ecran une alchimie palpable et appreciee.
Tous deux seront bien entoures par les membres “experimentes” du casting, dont la fin tragique de certain affligeront…jsuqu’au spectateur qui aura appris a les apprecier.
Bref, un telefilm “leger”, mais eminement sympathique, ce qui n’etait pas forcement gagne d’avance vu le sujet. Cynisme hollywoodien…?
Du bon donc, car fesant glisser un sourire sur les visages des spectateurs les plus blases.
Isn’t it shocking? : 4 / 5
Isn’t it shocking? TV (1973) – John Badham
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Isn’t it shocking? TV (1973) – John Badham
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.