Don’t go to Sleep TV (1982) – Richard Lang

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bluesoul
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Don’t go to Sleep TV (1982) – Richard Lang

Message par bluesoul »

Un couple, leurs deux enfants et la grand-mere ont a peine fini de s’installer dans leur nouvelle maison que leur fillette (re)commence a etre prise de cauchemars. Terrifiee, il lui semble que quelque chose cherche a entrer en contact avec elle…

Si le canevas initial ressemble assez a celui de Poltergeist (1982), le blockbuster surnaturel de l’annee 1982, et que certaines scenes semblent etrangement familieres, certaines differences entre le long-metrage de la MGM et le telefilm de la chaine ABC.

Si la difference la plus flagrante (media oblige) sont les budgets des deux productions (plus que confortable pour le film de Hooper et plus que limite pour le telefilm de Lang) et les effets speciaux qu’il financeront, d’autres differences se profilent heureusement.

Ainsi, si Poltergeist presente une famille plutot “idealisee”, Dgts prefere une famille sur le fil du rasoir entre deces d’un enfant, l’alcoolisme latent du pere, les tensions entre le pere et la grand-mere et le traumatisme de la fille.

A ce niveau, Dgts compense son absence de moyens par une excellente interpretation qui fait tres bien passer les “felures” et autres “failles” de chaque membre de la famille. Les dialogues sont plutot bien sentis et surtout tres bien servis par un casting “betonne”.

Pami les adultes, l’on reconnaitra Dennis Weaver (Terror on the Beach TV (1973), Centennial TV (1978), Disaster at Silo 7 (1988) ) dans le role d’un pere, qui loin d’etre un “homme fort” est brise par sa “faute”, Valerie Harper (Night Terror TV (1977), Blame it on Rio, The People across the Lake TV (1988) ), est plutot en retrait dans le role de la mere qui essaye de (re-)tenir la structure familiale sur le point de s’ecrouler, tandis que Ruth Gordon (Rosemary’s Baby (1968), Isn’t it shocking? TV (1973), Look whatever happened to rosemary’s Baby TV (1976) ) dans le role de la grand-mere est par moment un peu trop pres du “too much”, mais a assez de carriere pour bien doser sa performance “d’acariatre sensible”.

Une petite revelation est Robin Ignico dans le role tres difficile de la fillette sous “influence” et dont bizarrement la carriere se sera arretee apres onze apparitions et sept annees…

La realisation de Richard Lang (Kung Fu TV (1973), Harry O TV (1974), Tale of the Unexpected TV (1977) ) parvient a distiller une atmosphere d’angoisse, de sourde menace, de tension par des doses savemment utilisees (plans de camera, angles, bande-son et bruitage) d’une qualite tout “cinematographique” tout en gardant la dynamique humaine au centre de son metrage.

Si l’on navigue en terrain “connu” (une variation sur The Innocents (1961) et le recit d’Henry James), le scenario de New Wynn, ancien (mais peu prolifique) acteur (The Bellboy (1960), The Absent-Minded Professor (1961), Son of Flubber (1963) ) devenu scenariste (encore moins prolifique) est peut-etre moins “psychologique”, mais tout aussi “machiavelique” dans sa destruction de la cellule familiale. Le jusqu’en-boutisme, voire le cynisme qui le souligne par instant est assez etonnant pour le petit ecran…

Oscillant entre le slasher, le thriller surnaturel et le film dramatique, Dgts et tout en restant sur le fil du rasoir pendant toute sa duree, parvient a acquerir un equilibre tres rare et d’autant plus remarquable.

Don’t go to sleep: 4.5 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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