Un couple ne pouvant avoir d’enfants herite d’une ferme a la campagne. Tres vite, l’epouse commence a avoir des visions qui semblent etre liees avec le passé tragique de la region, un passé de sorcellerie et de chasse aux sorcieres. Se pourrait-il que quelque force surnaturelle ait survecu a Crowhaven Farm, ou l’epouse est-elle en train de perdre l’esprit…?
Produit par Aaron Spelling pour le compte de la chaine ABC et de son “ABC movie of the week”, CF fait partie des “classiques” parmi les “telefrights” Outre-Atlantique.
100% telefilm dans son concept et sa production, CF ratisse tres large, entre sombre heritage, satanisme, possession demonique, reincarnation malefique, conspiration occulte, possible alientation mentale, le cahier des charges est plus que rempli, et bien rempli.
Dans le fond, pourtant, CF n’innove guere, car situe quelque part entre le concept des “citadins” envoyes a la campagne (et le regrettant amerement), et une variation de l’enfantement surnaturel déjà popularise par Rosemary’s Baby (1968) deux annees auparavant.
La realisation de Walter Grauman (Blue Light TV (1966). They call it Murder TV (1971), The Last Escape (1970) ) est egalement tres classique pour ce “telefright”, meme si sans faute.
Beneficiant a la base d’un bon scenario qui agence plus que correctement ses pieces du puzzle, Grauman semble prendre son plaisir a completer le puzzle de la conspiration orchestree par le Mal et a laisser se debattre ses victimes dans la toile d’araignee ou ils sont pris.
L’epouvante reste simple et se limite a la sorcellerie “sauce” Salem, matinee de neanmoins quelques idees bien vues sur les protagonistes reincarnes et leurs desirs (vengeance ou luxure), meme si elles sont loin d’etre poussees dans leurs derniers retranchements.
L’on regrette neanmoins que la “piste” de la detresse mentale de l’epouse est tres (trop) vite evacuee au profit de la “conspiration satanique” venue du fond des ages.
Le casting est au diapason de cette production, et tout en livrant des bonnes performances, n’impressionne pourtant pas pour autant.
Ainsi, Hope Lange (The Ghost & Mrs. Muir TV (1968), Death Wish (1974), Blue Velvet (1986) ) sera l’epouse qui risque de payer sa si cherement souhaitee grossesse au prix fort, Paul Burke (The Thomas Crown Affair (1968), Crime Club TV (1973), Killing at Hell’s Gate TV (1981) ) sera son epoux et tres refractaire aux angoisses surnaturelles de son epouse. Le “troisieme homme” sera Lloyd Bochner (Satan’s School for Girls TV (1973), Mazes and Monsters TV (1982), Millenium (1989) ) qui jouera cependant plus les “uilitaires” dans la conspiration en question. Un “outsider” sera le toujours roublard John Carradine a la filmographie infinie, qui vient faire (comment pouvait-il en etre autrement) faire de la figuration, efficace, certes, mais figuration neanmoins.
Un “telefright” classique, agreable, mais qui, tout en etant plus que correctement realise, laisse quand meme une impression de trop-peu, de manque d’ambitions et au final de “formattage tele” pour plaire au plus large public, quitte a risquer de s’affadire au passage.
Un telefilm qui aurait merite un scenario plus “pechu” et une production plus “c..illue”, donc.
Sympathique donc, mais loin d’etre un incunable dans le genre.
Crowhaven Farm: 3.25 / 5
Crowhaven Farm TV (1970) – Walter Grauman
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