A Howling in the Woods TV (1971) – Daniel Petrie

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bluesoul
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A Howling in the Woods TV (1971) – Daniel Petrie

Message par bluesoul »

Une femme, desirant mettre un terme a son mariage, decide de retourner au pays pour s’y resourcer parmi ses connaissance et les lieux de son enfance. Mais, entre l’etrange atmosphere qui semble planer sur les lieux et le caractere inquietant des locaux meme les plus familiers, ceci pourrait etre plus difficile que prevu. Le plus etrange, etant ces etranges hurlements resonant de temps en temps a travers la campagne…

Base sur un roman de Velda Johnston et produit par l’Universal pour le compte de la chaine NBC, AHitW est un “telefright” dont le recit envoute adroitement son public en multipliant les details, qui aussi insignifiant soient-ils, tendent a faire tourner l’imagination de ce dernier.

Jouant des cartes interessantes—parmi lesquelles une mort / meurtre(?) d’enfant, la disparition d’un proche, un possible complot—qui semblent tour-a-tour orienter un recit partant d’un drame (conjugal), vers un recit a “cle”, un enigme policiere, voire le fantastique, le telefilm parvenant a garder le spectateur attentif et sous tension, pret a parer le coup dont il ne sait d’ou il viendra.

A suivre le jeu de piste mis en place par le scenario, et meme si le spectateur a au depart une courte avance sur l’heroine, essentiellement les deux suivent le recit en “parallele”, essayant de decortiquer une intrigue a trappes multiples qui parvient a eviter les ponctifs du genre.

Si tout cela parait des plus allechants, tout ce qui brille n’est pourtant pas or. Explications…

Au commande de cette etrange aventure, l’on retrouve Daniel Petrie (Moon of the Wolf TV (1972), The Neptune Factor (1973), Fort Apache the Bronx (1981) ), essentiellement un homme de television (et ce, depuis les debuts de cette derniere) qui ici, se montre neanmoins un peu distant de son sujet, se limitant a passer le service a ses acteurs sauf dans la scene “cle” du film ou il semble (enfin!) se reveiller.

Devant les cameras de Petrie, le telephage reconnaitra Barbara Eden (How to marry a Millionaire TV (1957), Voyage to the Bottom of the Sea (1961), I dream of Jeannie TV (1965) ) dans le role de l’epouse qui “sent” que quelque chose ne tourne definitivement pas “rond” et—hasard du casting—l’ancien partenaire televisuel de cetter derniere; Larry Hagman (I dream of Jeannie TV (1965), Beware the Blob! (1972), Dallas TV (1978) dans le role du mari qui n’est pas pret de “lacher prise”. Dans le role de la belle-mere attentive—peut-etre un peu trop(!), Vera Miles (Fire! TV (1976), Psycho II (1983), Into the Night (1985) ) completera le trio de tete, meme si de nombreux autres noms du petit ecran complete la liste.

Semblant influence par Petrie, le casting joue la retenue, un jeu a double trenchant, car meme si l’interpretation y gagne (parfois) en credibilite, ajoutee a une realisation un peu terne, cela commence neamoins a faire un peu beaucoup et a ternir l’atmosphere qui gagne pourtant en lourdeur au fur et a mesure que les personnages mettent bas les masques.

Ainsi, si Hagman emballe le role sans probleme, son role reste cependant pas fondamentalement necessaire a l’intrigue, tandis que Miles qui interpreterait le role les yeux fermes et les mains attachees dans le dos se vend en-deca de son talent. Le plus gros probleme reste neanmoins Eden qui, dans le role principal manque cruellement d’intensite dramatique pour la subtilite demandee par le recit, et se fera souffler la vedette par Tyne Daly (The Enforcer (1976), Telefon (1977), Cagney & Lacey TV (1981) ) “troisieme couteau” dans le role de l’ancienne camarade de classe rongee par les secrets qui hantent le coin.

Un telefilm donc, qui meme si l’on aurait prefere un tantinet plus “pechu” cote realisation et “fort” cote interpretation principale, laisse cependant un agreable gout d’”encore” et qui meriterait un deuxieme gallop d’essai pour se reveler aussi veneneux que son potentiel le laisse sous-entendre.

Un telefilm recommande, plus pour ce qu’il aurait pu etre que ce qu’il est, car base sur une solide petite intrigue au final bien exploitee narrativement, mais malheureusement mise en images sans grand entrain.

A Howling in the Woods: 3.50 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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