Appelle sur les lieux d’un crime sauvage dans la banlieue d’une petite ville de Californie, le lieutenant de police Dan August se trouve devant un probleme assez epineux. Si la victime—femme volage—donne un mobile assez serieux a son mari (qui en plus possede un alibi assez peu convainquant), sans compter que ses amants sont tres peu recommandables, et que les traces du crime ne laissent aucun doute sur l’issue de l’agression, il manque cepandant un detail important; le cadavre…
Parmi les producteurs “classiques”, si Aaron Spelling restera surtout dans les memoires comme un producteur de serie-fleuves (Dynasty TV (1981), Beverly Hills 90210 TV) (1990), Melrose Place TV (1992) ) et Dan Curtis comme le “pere” du surnaturel a la television US (Dark Shadows TV (1966), Turn of the Screw TV, (1974) Curse of the Black Widow TV (1977) ), Quinn Martin pourrait etre bien etre le “troisieme homme” du trio, celui des series (majoritairement) policieres (The Untouchables TV (1959), The Fugitive TV (1963), mais aussi The Invaders TV (1967) ).
Base sur un roman de Harold R. Daniels, HoGR est un telefilm produit pour la chaine ABC et introduisant le personnage du lieutenant de police Dan August de Santa Luisa.
Si le telefilm optiendra le status de “pilote”, car lancant une serie (Dan August (1970) ), etrangement, le casting sera quasi-integralement remanie pour la serie et mettra en scene Burt Reynolds en lieu et place de Christopher George dans le role-titre.
A la realisation, on retrouvera Robert Day (The Buccaneers TV (1956), Ritual of Evil TV (1970), The Sixth Sense TV (1972) ), homme de television britannique, definitivement tres a l’aise dans la mise en scene de l’enquete du dur-a-cuire, mais tres humain lieutenant August. Day souffle ainsi le chaud et le froid, car alternant tension et confrontation, tout en parsemant le metrage de quelques dialogues plus legers pour faire retomber la tension et permettre au public de retrouver son souffle. A noter egalement le bon soulignement musical occasionnel tres jazzy qui rythme une enquete decidemment menee sans temps mort.
Christopher George (El Dorado (1966), Grizzly (1976), Day of the Animals (1977) ), Dan August premier du nom, livre une tres bonne prestation, meme si son personnage reste tres type “flic a une aventure par semaine” comme il en pullulait sur les chaines de television US dans les annees 70s.
Dans le role de la femme frivole et victime introuvable, l’on reconnait aisement Janet Leigh (Touch of Evil (1958), Psycho (1960), The Fog (1980) ), parfaite –et quelque part, touchante—dans le role de l’epouse nymphomane, mais aussi a la recherche de sa jeunesse perdue et decidemment TRES enclin a choisir des amants peu recommandables. Keenan Wynn (Finian’s Rainbow (1968), Terror in the Sky TV (1971), The Mechanic (1972) ) en flic de carriere et bras droit du hero, viendra un cran detendre l’atmosphere, tout en restant tres “pro” lui aussi.
Comme toute production Quinn Martin, les vedettes (de la television ou d’ailleurs) se sont donnees rendez-vous donnant l’impression d’un “who’s who” de la television US de l’epoque, notons ainsi la presence de Peter Mark Richman, Julie harris, Tim O’Connor, Walter Pidgeon, Lynda Day George ou encore Edward Asner, qui tous, se reveleront etre tres en forme dans des roles “calibres”.
Si l’enquete, narree sous forme de flash-backs reste assez “classique” (estampillee tele US des 70s) , elle n’en demeure pas moins “carree”, solide, menee avec un rythme sans faille et avec des personnages plutot “epais” (plus rare pour les annees 70s) et effectivement, l’on en vient facilement a vouloir en voir d’avantage du lieutenant et de son petit monde. Le meilleur compliment que l’on puisse faire a un “pilote”. Un gage de qualite en somme.
House on Greenapple Road: 4.25 / 5
House on Greenapple Road TV (1970) – Robert Day
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House on Greenapple Road TV (1970) – Robert Day
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