a.k.a. Stranded
Suite a un ouragan, un vol commercial et ses passagers s’ecrasent sur une ile (apparemment) deserte. Forces de s’adapter a un environnement hostile, des tensions ne vont pas tarder a naitre. Le moindre des problemes etant la presence d’un meurtrier parmi eux…
Realise par l’Universal pour le compte du network NBC, et etant originellement destine a devenir un “pilot” pour une serie televisee, VoM fait partie de ces quelques Lost-look-a-like d’avant l’heure (de gloire)…et plus ou moins oublies depuis…
Parmi les autres titres auxquels Lost (2004) semble avoir plus ou moins “emprunte” des idees, l’on trouve Lost Flight TV (1969) ou encore la serie The New People TV (1969). VoM aura en commun avec LF le fait d’etre reste lettre morte en ce qui concerne une declinaison en serie…
Le realisateur, Joseph Lejtes (Sugarfoot TV (1958), Adventures in Paradise TV (1959), 12 o’clock High TV (1965) ), est ne en Pologne ou il realisera des films a un rythme soutenu. Sa carriere connaitra cependant une eclipse de 1938 a 1947, eclipse, que l’on comprendra a la vue de la re-apparition de Lejtes en Israel ou il tournera quelques films pour le Jewish National Fund. Il finira par emigrer aux USA ou il tournera pendant une petite dizaine d’annees pour le petit ecran avant d’apparement definitvement prendre sa retraite.
A la vision de VoM, il semblerait egalement que le parcours de Lejtes est plus interessant que sa realisation…
En effet, VoM est tres type “produit televisuel, et ce, malheureusement pas forcemment dans le bon sens du terme, autant la mise en scene parait statique, les personnages et situations—par ailleurs ni antipathiques, ni ininteressantes—platement exploites. Ce n’est qu’en de rares occasions, que la realisation se “reveille “ et gagne en cynetique, se rapprochant de son potentiel intrinseque.
Ceci n’empeche cependant pas le metrage de plus ressembler a un episode de serie TV d’epoque, voire meme peut-etre encore plus a un film des annees 30s, ou l’aventure est suggeree a coup d’”exterieurs en studio ou back-lot”, de stock-shots de bêtes feroces de figurants jouant aux sauvages…
Notons neanmoins des points communs assez marquants avec Lost (2004), dont pele-mele, un prisonnier escorte par un officier de police et qui se fera la belle sans que personne (dans un premier temps) ne sache qui il est, un aventurier-baroudeur rode a tous les defis et ayant une “quete familiale” a mener (ici; retrouver sa soeur), une ile deserte—mais pas completement(!), quelques “heros”, un “binome” bien-mal tres tranche qui regne sur l’ile, beaucoup de stock-passagers, etc, etc.
Au niveau des personnages, et a une audience “moderne”, ils ressemblent plus a des “esquisses” qu’autres chose, et l’on sent que la serie aurait eu du mal a rester dans les anales a force de se mettre dans une situation ou elle devrait depasser des canevas qu’elle s’empresserait trop de respecter.
Un autre probleme etant que le cote “pilot” (et donc l’etablissement de ramifications en vue de preparer la serie a developper par la suite) sera gomme au profit d’un telefilm en stand-alone suite a une decision du network.
En resultera un cote “bancal” assez souligne, ou le metrage, maintenant divise en deux parties, l’une mettant en scene le pilote et le meurtrier et une deuxieme exploitant le baroudeur et sa nouvelle “amie”.
Les critiques emises envers le recit s’appliquent ainsi egalement aux personnages et aux acteurs les interpretant.
Dans la premiere partie, Richard Egan (The 300 Spartans (1962), Slaughter on Tenth Avenue (1957), Demetrius and the Gladiators (1954) ) dans le role du capitaine de bord, parvient a donner le change dans un role neanmoins un peu trop type. Il sera plutot bien seconde par respectivement le meurtrier et l’officier de police. L’intrigue est plutot sympathiquement exploitee et sans temps mort, meme si “classique” au final.
Dans la deuxieme partie, l’on a ainsi un Peter Graves (Red Planet Mars (1952), The Clonus Horror (1979), The Winds of War TV (1983) ) dans le role d’un ecrivain-baroudeur pas convainquant pour deux sous, a cause d’un cote Franck Buck (Bring’em back alive TV (1982) ) ou le casque colonial est remplace par un chapeau avec bande de fourrure, le tout generant un effet plutot ridicule. Graves aura aussi a se depetrer de dialogues qui entre le kitsch et le pulp et passant assez mal…Le constat quant a ses peripeties sera le meme…
Dans le role de la (nouvelle) petite amie de Graves, Lois Nettleton (Weekend of Terror TV (1970), The Man in the Glass Booth (1975), The best little Whorehouse in Texas (1982) ) joue surtout le role de “boulet” a sauver ou trimballer a travers la jungle. Nettement moins marquant que Graves donc, mais pas interessant non plus comme personnage…
Quelque part, l’on a deux “episodes” accolles, le tout donnant une impression globalement peu convainquante…
Un telefilm qui au-dela de son concept (l’optique “pilot”) et l’anecdotique (l’ascendance indirecte avec Lost), n’a a l’arrivee pas grand’chose a offrir a l’amateur ou au telephage…L’on est donc loin d’une serie declinee en six saisons, vendues a plus de cent pays et devenant un succes planetaire. L’on est encore a trente-sept annees de tout cela pour etre plus exact…
Valley of Mystery: 2.75 / 5
Valley of Mystery TV (1967) – Joseph Lejtes
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Valley of Mystery TV (1967) – Joseph Lejtes
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