
Jenny Bowman, une célèbre chanteuse américaine, au sommet de sa gloire, fait des concerts à Londres et retrouve un de ses anciens amants avec lequel elle a eu un fils - fils qu'elle a choisi de ne pas élever pour se consacrer à sa carrière. Le garçon a aujourd'hui 14 ans et ignore que la vedette est sa mère...
Dans les années 50, la filmographie de Judy Garland s'avère chaotique. Après un come back réussi sur les écrans en 1954 avec "A star is born"", la vedette du "Magicien d'Oz" en disparaît pour se consacrer essentiellement à sa carrière de chanteuse. Au début des années 60, elle fait un retour dans trois films distribués par United Artists : "Jugement à Nuremberg" de Stanley Kramer qui lui vaut une nomination aux Oscar ; "Un enfant attend" de John Cassavetes, produit par Stanley Kramer ; et enfin son ultime métrage : "L'ombre du passé" où elle joue un personnage délibérément tracé comme lui ressemblant : une star du showbiz avant tout à sa place sur les grandes scènes, à la fois égoïste et touchante, tyrannique et généreuse, excessive et chaleureuse, ayant bien du mal à gérer sa vie personnelle, à assumer les choix qu'elle a fait pour réussir dans son métier.
Ronald Neame filme tout cela de façon impeccable, dans un scope Technicolor magnifique, multipliant les plans touristiques sur l'Angleterre et sur Londres en particulier. Toutefois, le métrage est régulièrement entrecoupé d'intermèdes chantés par Garland sur la scène du Palladium, lesquelles interrompent et ralentissent l'intrigue régulièrement. Le propos apparaît au final bien maigre, sorte de mélo brassant à qui mieux mieux les clichés sur la célébrité, son coût, les stars aux personnalités excessives. La personnalité de Judy explose à l'écran, Dirk Bogarde n'est clairement ici que pour lui donner la réplique avec sa distinction coutumière. "L'ombre du passé" reste un projet très clairement commercial, inabouti en tant que vrai métrage de cinéma capable d'intéresser le spectateur sur la longueur...

Si on en crois dvdtalk, le dvd US avait d'abord été annoncé par mgm comme ne proposant qu'une copie pan et scan.
Suite aux protestations de la communauté home cinéphile, le film est finalement sorti en 2004 sous la forme d'un dvd double face proposant la version recadrée et la version en scope. Il s'agit toutefois d'un transfert 2.35 4/3 manifestement vieillot, avec une résolution grossière, des soucis vidéos flagrants et fréquents, des petits effets de peigne trahissant un entrelacement suspect. Bref, cela sent le recyclage à la va-vite d'un télécinéma conçu pour une diffusion sur le câble... Bande son mono d'origine sans grand attrait non plus. Avec STF.
Inédit en DVD en France