Quand passent les cigognes (1957)

[Manolito]

Titre original : Letyat zhuravli, de Mikheil Kalatozishvili

A Moscou, Veronique voit son fiancé Boris partir à la guerre pour affronter les troupes nazies, au moment de la mobilisation. Les parents de la jeune femme meurent dans un bombardement, et elle trouve refuge auprès de sa belle-famille. Sur le front, Boris est tué au cours d'une patrouille de reconnaissance...



Célèbrissime film russe qui gagna la Palme d'Or à Cannes en 1958, "Quand passent les cigognes" décrit la guerre vue de l'arrière, parmi les parents et les femmes qui vivent dans l'angoisse permanente et l'attente des lettres des maris ou des enfants. Très beau film, riche en plans d'une virtuosité technique époustouflante et d'un lyrisme presque "too much" !

Malgré quelques touches de schématisme (la description des "planqués"), le rythme trépidant, ainsi que la force du sujet et de son traitement emportent l'adhésion. Le dénouement lache un message pacifique typique de la période post-guerre froide.

Vu sur TV5 (VOSTF, 1.33, N+B), vraisemblablement dans la copie du disque Ruscico à en juger par la bande-son qui était dans un remix stéréo assez discutable. Logo de la chaîne incrustée dans l'image...

[NICOLAS mag]

Le DVD sort bientot en DVD chez MK2 (octobre si je me souviens bien)

[qwerty]

kalatozov a aussi realise "soy cuba" ,chef d'oeuvre(je crois que le mot n'est pas galvaude) en 4 sketchs avec ses plans sequences incroyables et sa photo a tomber par terre( faut voir les blancs pour y croire).
meme directeur photo et cadreur que sur quand passe les cigognes.

dispo chez mk2

[Prodigy]

Ah oui, Soy Cuba, oulà, grosse baffe esthétique, Scorsese & Coppola n'ont qu'a bien se tenir.

[Maxcrom]

il me semble que pour "soy cuba" scorsese est à l'origine de la mise en chantier de la restoration du négatif.

[gnome]

"Quand passent les cigognes" est tout simplement un Chef d'oeuvre!!!

Dans la virtuosité de la réalisation, le scénario sans concessions...

Le grand frère de "L'enfance d'Ivan"!

A noter que la copie du Criterion est supérieure à la copie RUSCICO (et donc MK2), mais que le disque ne propose aucun bonus...

Un incontournable!

[Battosai]

Enregistré les cigognes lors de son passage tv. Mais je crois qu'il passe ce WE sur paris. Je vais essayer de le voir en salle.
Sinon Soy Cuba est en effet assez hallucinant d'un point de vue technique. Je n'ai toujours pas compris comment ils s'y sont pris sur certains mouvements de caméras.

[gnome]

La caméra qui tournoie dans l'escalier au début.
Les mouvements de grue sur la foule quand il part s'engager.
Le plan qui la suit quand elle court pour se jeter du pont du chemin de fer.

On pourrait en citer 100 des plans fabuleux comme ça dans "Quand passent les cigognes"...

Pas encore vu "Soy Cuba"

[Prodigy]

Je n'ai toujours pas compris comment ils s'y sont pris sur certains mouvements de caméras.

Le grand travelling dans la rue de Soy Cuba, avec la caméra qui s'élève lentement sur les toits et avance dans la ville, reste un des gros mystères du plan séquence pour moi, avec la fin de Profession Reporter

[qwerty]

Je n'ai toujours pas compris comment ils s'y sont pris sur certains mouvements de caméras.

Le grand travelling dans la rue de Soy Cuba, avec la caméra qui s'élève lentement sur les toits et avance dans la ville, reste un des gros mystères du plan séquence pour moi

pour la fin du mouvement a mon avis le cameraman est dans une sorte de siege et il est tracte au dessus de la rue grace a 2 cables que l'on peut apercevoir si on regarde le ciel. les cables etant relies a un autre immeuble.

[haxandreyer]

Soy Cuba est effectivement l'un des films les plus incroyables techniquement parlant.

Tout comme chez de Palma, c'est le mouvement qui est beau, pas forcément ce qui est filmé.

Et ces mouvements sont aussi incroyables que dans Vampyr de Dreyer, que je conseille aussi vivement que Soy cuba pour la beauté plastique.

Des films à aimer passionnément.

[Machet]

Magnifique en effet. Cinématographiquement aussi puissant et libre que l'est Soy Cuba. Les mouvements de caméra et les cadres sont à tombés. La fin est particulièrement bouleversante, entre tristesse inconsolable et espoir retrouvé dans un dernier sursaut lié à un pays tout entier.

J'ai pensé au Parapluies de Cherbourg... (pour le sujet) même si au final les deux films sont distincts. Les "cigognes" parle de la guerre et ses conséquences tragiques, tandis que dans les "parapluies" la guerre n'est qu'une toile de fond prétexte à une histoire romantique égo-centrée.