L’Homme de Papier (1971) – Walter Grauman

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bluesoul
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L’Homme de Papier (1971) – Walter Grauman

Message par bluesoul »

Plusieurs etudiants universitaires parviennent (via ordinateur) a creer de toutes pieces un “etre humain” (les donnees et dossiers / fiches officielles—Secu et autres), qu’ils comptent bien mettre a profits au niveau utilisation de la carte de credit de l’avatar. Probleme, il semblerait que quelque part leur “creature” leur echappe, car ils meurent les uns apres les autres dans de mysterieux accidents.

Souvenirs tres marquants, mais tres anciens de ce telefilm passe a l’epoque une ou deux fois sur A2, cela devait etre entre 1975-1982, avantage a 1982, car je crois me rappeller d’un Les Enfants du Rock consacre a Mad Max II vers la meme epoque. Surtout, souvenir d’une intense terreur dans mon enfance (j’etais mioche).

Pas sur qu’il s’agisse de l’idee de creer un personnage “virtuel” (bien avant les avatars et autres simulacres de vie informatique), la realisation a ce qui me semble; etait plus qu’efficace, les meurtres inquietants voir horrifiques au possible (on est a la tele des 70s quand meme) ou alors cette vision sinistre d’un bonhomme (taille reelle) en papier suspendu au plafond du labo ou les etudiants fetent leur “creation”, quoiqu’il en soit, ce telefilm m’a a l’epoque terrifie au point que je n’en ai pas vu la fin!

En fait, je crois que la derniere scene dont je me rappelle, etait celle d’un “accident” dans une cage d’ascenceur--l’ascenceur est coince entre 2 etages, l’occupant(e) veut monter a l’etage superieur par ses propres moyens, et le corps mi-dans la cabine, mi-hors de la cage me semble avoir ete coupe (hors-champ quand meme) en deux lorsque l’ascenceur s’est remis a descendre! Bref, je me les boufferais bien de pas l’avoir regarde jusqu’au bout celui-la.

Quelque part, le mythe de Frankenstein me paraissait avoir ete plutot bien traite et re-invente dans ce telefilm. J’aimerai tant le revoir!!

“Perdu de Recherche” depuis au moins 25-30 ans. Si quelqu’un l’a vu; ecrire a bluesoul. sur un morceau de papier et jeter par la fenetre du cote est a 16 heures au plus tard. Merci.

Paper Man: Souvenir d’enfance imperissable.
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lastbass
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Re: L’Homme de Papier (1971) – Walter Grauman

Message par lastbass »

Ah enfin quelqu'un qui garde un souvenir de cet obscur téléfilm, marqué par la même séquence ... je commencais à en douter l'existence. J'étais pas bien grand non plus ( je situerai la diffusion plutôt entre 75/77) , j'avais dû mater ça en douce , et je me rappelle très bien de ce moment qui commence par une des étudiantes voulant apprendre à l'ordi/homme de papier à dire "bonne nuit" et qui se met à répondre invariablement "dead" en continu... entendant un bruit elle se rend dans une pièce à côté et tombe sur l'homme de papier debout, se sauve dans un couloir dont les lumières s'éteignent au fur et à mesure ( ce genre d'effet a été repris pas mal de fois depuis), afin de finir tragiquement coupée en deux dans l'ascenceur ( mais filmé hors champ). J'avoue ne pas me rappeler de la fin du film ( il me semble que c'est l'un de la bande qui élimine les autres pour tout garder pour lui), mais c'est resté gravé dans ma mémoire.
En tombant sur ce topic, j'ai enchainé sur une petite recherche et le DVD est facilement trouvable ( amazon&co) malheureusement qu'en VO. Pour l'anecdote Dean Stockwell fait partie du casting ( même si ça n'apparait pas dans ses filmos...).
bluesoul
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Re: L’Homme de Papier (1971) – Walter Grauman

Message par bluesoul »

Un etudiant universitaire recoit a la suite d’une erreur d’une banque, une carte de credit destinee a quelqu’un d’autre et decide d’en faire “bon usage” avec ses amis. Devant faire face a des injonctions de la banque, le groupe decide de faire appel a un autre etudiant, en informatique cette fois, pour creer un personnage “complet” dans les systemes informatiques. Etrangement, ce personnage “virtuel” semble commencer a prendre “vie” et…a devenir une menace envers ses “createurs”…

PM est un telefilm produit par la 20th Century Fox Television pour le compte du network CBS.

Compare a de nombreuses productions similaires de l’epoque, PM n’est pas vraiment “type” 70s, au-dela de certaines tenues vestimentaires un peu vieillottes ou de la cinematographie “estampillee” TV 70s.

En fait, c’est meme plutot le contraire, car se montrant visionnaire—dans la limite du media et du budget disponible, bien sur, et ce, sur de nombreux points, qui font desormais.partis de notre quotidien.

Ainsi, dans PM, on parle de fraude informatique—meme si le terme de “Hacking” n’est pas utilise, l’on commet un vol d’identite—a nouveau, le terme “Identity Theft” n’est pas encore ne, commet des crimes via des reseaux informatiques, abuse d’une carte de credit—meme si celle-ci doit entre passer a la “rappe”, et non encore a la “fente”. Les criminels y sont aussi deja etudiants, et plus “inconscients” de leurs actes que veritables “criminels endurcis”.

L’on voit donc, que dans son propos et son contenu, PM est non seulement en avance sur son epoque, mais aussi met literalement dans le mille sur une succession de “revolutions” a venir et le monde que celles-ci allairent creer. Un telefilm donc reellement bien “pense”.

A la base du recit, l’on retrouve Ronald Austin & James D. Buchanan (The Horror at 37,000 Feet TV (1973), Harry in your Pocket (1973), Charlie’s Angels TV (1977) ), deux scenaristes que pourtant rien de distinguait reellement de leurs collegues oeuvrant a l’epoque, hormi qu’ils semblait assez souvent travailler ensemble sur diverses series du moment ou telefilms.

La realisation sera confiee a Walter Grauman (Colt .45 TV (1957), The New Breed TV (1961), I Lady in a Cage (1964) ), qui aura eu une carriere surtout prolifique a la television, se permettant de-ci de-la quelques incartades au cinema.

N’en etant pas a son premier telefright (telefilm de trouille) a l’epoque, Grauman livre ici une excellente copie dans un genre generalement ignore ou brocarde jouant au “grand-ecart” entre le cote “contemporain” dans lequel se deroule son recit et l’aspect (a l’epoque) science-fictionnelle de son intrigue, permettant donc a son film quarante annees plus tard, non seulement d’eviter le ridicule, mais de voir le regard sur ce dernier juste “inverse” l’intrigue devenant “contemporaine” et l’environnement un peu “science-fictionnel”…

Grauman se constituera un joli petit casting, constitue notamment du (déjà) veteran Dean Stockwell (Gentleman’s Agreement (1947), Wagon Train TV (1957), Quantum Leap TV (1994) ) comme genie es-informatique, Stefanie Powers (The Girl from U.N.C.L.E. TV (1966), Five Desperate Women TV (1971), Hart to Heart TV (1979) ) dans celle d’une etudiante tiraillee entre un minimum de “moralite” et l’envie d’echapper a ses responsabilites et de James Stacy (The Adventures of Ozzie & Harriet TV (1956), Lancer TV (1968), Heat of Anger TV (1972) ), veteran d’un “tour of duty” au Vietnam et a la morale plus “elastique”, meme si pas fondamentalement “mauvais” bougre.

Une bonne interpretation, une excellente realisation, et surtout; une histoire qui hormi une petite elipse de fin de parcours est vraiment bien vue, font tout l’interet de ce telefright plus que chaudement recommande.

Paper Man: 4.25 / 5
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