Dying Room only TV (1973) – Philip Leacock

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bluesoul
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Dying Room only TV (1973) – Philip Leacock

Message par bluesoul »

Un couple traversant le desert americain sur le retour d’un voyage s’arrete a un diner pour un en-cas. Passalement fatigue par le trajet, le mari s’irrite de l’attitude du tenancier. L’epouse commencant a s’ennerver elle aussi, va se repoudrer le nez. A son retour, son mari semble avoir disparu et un etrange “jeu” commence avec le proprietaire des lieux et un de ses clients…

Diffuse par le network ABC et son ABC Movie of the week, DRo est un telefilm produit par la compagnie Lorimar (Bad Ronald TV (1974), Helter Skelter TV (1976), Max Headroom TV (1988) ) cependant plus connue de par le monde pour ses sagas televisuelles consacrees aux turpitudes des familles riches.

A la realisation, l’on retrouvera Philip Leacock (Gunsmoke TV (1969), The Birdmen TV (1971), When Michael calls TV (1972) ), citoyen britannique ayant d’abord oeuvre au cinema avant de se rendre aux USA pour y devenir un pilier de la television americaine.

Ayant déjà goute au telefright (telefilm de trouille) a grande densite psychologique avec WMc TV l’annee precedente, Leacock retrouve immediatement ses marques pour ce nouvel essai transforme avec brio.

Sa realisation sera au passage facilite par tant le scenario de Richard Matheson (The Incredible Shrinking Man (1957), Lawman TV (1960), The Twilight Zone TV (1959) ), habitue tant aux projets televisuels que cinematographiques estampilles “peur” ou “suspense” de l’epoque.

Le scenario “logique” dans son deroulement ne joue nullement la carte de l’esbrouffe, se reposant sur une mecanique d’affrontement psychologique et d’un jeu du chat et de la souris ne ralachant jamais la tension pendant toute la duree du metrage.

Si une dimension “fantastique” est bien exploitee grace a une musique angoissante a souhait et a cette etrange situation ou des etrangers decieraient de faire disparaitre un homme qui leur est inconnu sans raison aucune, l’on est pourtant loin de p.ex. Duel TV (1971) ou un affrontement similaire entre personnes ne se connaissant pas transformait le desert US en une sorte d’antichambre de l’enfer.

Dans DRo, les lieux sont plutot familier, ce qui rajoute a l’angoisse de la situation.

L’on devine aisement qu’un tel concept devra etre porte en consequence par un casting tres inspire, car sinon, car sinon le soufflé risque de s’effondrer tres vite.

A ce titre, DRo n’a guere de soucis a se faire, tant le casting brille par son jeu.

Le telephage aura la surprise de retrouver Ross Martin (Treasury Men in Action TV (1950), The Wild Wild West TV (1965), Hawai Five-O (1978) ) dans un role a contre-emploi d’inquietant tenancier de diner ou plus que les commandes, ce sont les clients qui ont tendance a s’egarer.

Son sinistre personnage sera epaule par Ned Beatty (Delivrance (1972), White Lightning (1973), Silver Streak (1976) ), qui apres avoir debute comme “victime” dans Delivrance l’annee precedente, decide de jouer un jeu dans le camp des “bourreaux”—et y prend visiblement du plaisir!

Face a eux, Cloris Leachman (Suspense TV (1951), Butch Cassidy and the Sundance Kid (1969), Young Frankenstein (1974) ) jouera une epouse decidemment tres eprouvee.

Dabney Coleman (The Fugitive TV (1964), The President’s Plane is missing TV (1973), Rolling Thunder (1977) ) parfait en mari irascible sera neanmoins rapidement escamotte de par le recit.

Dana Elcar (Fail Safe (1964), Dark Shadows TV (1966), Baretta TV (1975) ), quant a lui sera le sheriff qui entre une epouse nevrosee et des connaissances plutot peu loquaces devra essayer de devenir qui joue a quel jeu.

Bref, du tout bon, rien que du tout bon. D’ailleurs assez bon pour inspirer vingt-quatre annes plus tard avec Breakdown (1997) un remake a quelques variations pres. Un telefright donc tres chaudement recommande.

Dying Room only: 4.5 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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