Alors que son couple connait des difficultes, un homme se decide a ceder son enterprise et se retrouve pris dans un accident de circulation. Se remettant lentement d’un grave traumatisme, il decide avec sa femme de partir se remettre a la campagne. Passant la nuit dans une petite ville, l’homme se reveillera pour assister a l’etrange manege auquel se livrent les habitants, et auquel prend part...sa propre epouse…
Tire d’un roman de Jerry Sohl (The Twilight Zone TV (1963), Die, Monster, Die! (1965), Star Trek TV (1966) ) et produit par la Bing Crosby Productions (oui, Bing Crosby(!), dont la compagnie a ete active de 1945 a 1979), NS est un telefright realise pour le compte du network ABC et de son ABC Movie of the week.
A la realisation, l’on retrouve Ted Post (The Rifleman TV (1959), Wagon Train TV (1960), The Baby (1973) ), homme de television ayant reussi le saut vers le grand ecran, meme s’il n’a jamais completement oublie ses “origines” par la suite.
Post, plus connu pour ses films d’actions ou films “virils”, se montre tres a l’aise avec cette etrange histoire a l’atmosphere resolument fantastique ou le hero (et le spectateur) suppute un quelconque complot un peu reminiscent de Invasion of the Body Snatchers (1956). L’on pourrait difficilement penser plus mauvaise reference.
A ce titre, un element particulierement deroutant du metrage etant notamment le contraste entre des habitants du vingtieme siècle et la ville plutot typee “Far-West” du debut du siècle qu’ils semblent habiter, le tout donnant un petit cachet "decalle" assez appreciable.
Cependant, si dans ces deux premiers tiers, le recit de Sohl, meme si se basant sur l’idee ultra-balisee des “citadins-venus-se-ressourcer-a-la-campagne-et-vont-y-rencontrer-de-gros-ennuis” (un sous-genre en soi!) est bien condense et gere bien sa sous-intrigue mettant en scene un couple qui bat de l’aile, tend assez bien la perche a ses protagonistes,--idee que Post reprend envers ses acteurs, dans le dernier tiers, lorsque le pourquoi du comment s’eclaircit, l’interet tend a retomber un cran a cause de la simplicite du propos et d’une nouvelle sous-intrigue (sentimentale) assez niaiseuse—meme si dans la logique des deboires conjugale du couple. L’on sent en fait un peu la patine d’un recit type serie B des 50s derriere tout cela. Pas une mauvaise chose en soi, mais un peu depasse en 1973. La direction de Post tentera de se mettre au diapason des nouveaux deroulements, et tendra severement a la “guimauve”, pas vraiment aidee non plus par la partition musicale tres kitsch qui souligne (lourdement) l'ensemble...
Dans le role de l’homme “blesse”, l’on retrouve James Franciscus (The Investigators TV (1961), Hunter TV (1976), When Time ran out (1980) ), plutot generalement assimile a des roles d’hommes "forts", et qui parvient ici a tres bien faire passer la vulnerabilite de son personnage.
A ses cotes, Lee Grant (Peyton Place TV (1965), Marooned (1969), There was a crooked Man… (1970), quant a elle fait bien passer le cote tiraille de son personnage, tiraillee entre l’envie de mettre un point final a une histoire qu’elle considere comme finie et le desir de ne pas laisser tomber l’homme qu’elle a aime (et aime peut-etre encore).
Leslie Nielsen (Day of the Animals (1977), Prom Night (1980), The Creature wasn’t nice (1983) ) dans un role secondaire, fait plus que ce qu’on a du lui demander, et semble rajouter une menace latente a son personnage. Il faut dire qu’a l’epoque, Nielsen jouait des deux cotes de la barriere, une fois un “bon”, une fois un “mauvais”, ceci pouvant expliquer cela.
Ainsi, si au depart et sur le papier, le projet ne paraissait que peu attrayant et que vers le fin, l’histoire prend des detours un peu (trop) simplistes, globalement, et grace au professionalisme de l’ensemble du staff, l’on se retrouve face a un produit assez teinte d’une certaine nostalgie et ou au final, l’on ne voit pas trop le temps passer. De loin pas un incunable, mais un petit telefilm pour temps maussade.
Night Slaves: 3.25 / 5
Night Slaves TV (1973) – Ted Post
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Night Slaves TV (1973) – Ted Post
Modifié en dernier par bluesoul le dim. mai 22, 2011 4:17 pm, modifié 1 fois.
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: Night Slaves TV (1973) – Ted Post
Ou peut on le trouver?
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Re: Night Slaves TV (1973) – Ted Post
Hmm...question piege. A ma connaissance et pour l'instant aucune sortie "officielle". Le mieux(!) qu'on pourrait attendre serait une sortie de type "Warner Archive" ou "DVD-R on demand". A vrai dire, a part Ted Post a la direction, l'interet de ce telefright est somme toute tres limitee.
Pour le reste, une eventuelle (et hasardeuse) diffusion satellite / cable en milieu de nuit ou des sites de ventes aux encheres de ce qui sera ou un "rip" de VHS ou un enregistrement TV (avec ce que cela sous-entend; insert pubs, logos, possible censure, etc).
En tous cas, sous-titres (voire doublage) frenchie, faudra pas trop rever...
Pour le reste, une eventuelle (et hasardeuse) diffusion satellite / cable en milieu de nuit ou des sites de ventes aux encheres de ce qui sera ou un "rip" de VHS ou un enregistrement TV (avec ce que cela sous-entend; insert pubs, logos, possible censure, etc).
En tous cas, sous-titres (voire doublage) frenchie, faudra pas trop rever...

En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
Re: Night Slaves TV (1973) – Ted Post
Merci pour tes réponses.
Re: Night Slaves TV (1973) – Ted Post
Il doit en tout cas exister un doublage français puisque le film fut diffusé fin 1987 sur M6 sous le titre Les Esclaves de la nuit.bluesoul a écrit :En tous cas, sous-titres (voire doublage) frenchie, faudra pas trop rever...
Je rejoins Bluesoul sur sa note de 3.25. Une bonne petite prod’ fantastique qui démarre fort, avec son pitch intriguant et sa réalisation très dynamique, mais tend à s’essouffler dans sa seconde moitié, légèrement plombée par une sous-intrigue sentimentale à base de couple en crise moyennement palpitante.
En revanche, contrairement à Bluesoul, je suis assez fan du score à suspense de Bernardo Segall.