BATES MOTEL - Richard Rothstein (1987)

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Haribo
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BATES MOTEL - Richard Rothstein (1987)

Message par Haribo »

A sa mort, Norman Bates lègue le Bates Motel à Alex West, dont l'enfance malheureuse lui rappelle la sienne et à qui il veut donner une seconde chance.
Seul et étranger à ce monde, Alex s'installe dans sa nouvelle demeure, emportant avec lui les cendres de Norman. l'hôtel est délabré, mal situé et Alex doit emprunter 10 000$ pour le remettre en état. L'angoisse est omni-présente, il doit rendre la somme le jour de l'ouverture et une image le hante : celle de Madame Bates se balançant dans son fauteuil près de la fenêtre...

Fini par voir en bon amateur des PSYCHO et dans la foulée des 4 autres metrages (3 ciné + 1 TV film), ce téléfilm sorti en France en vidéo-cassette chez CIC VIDEO.
BATES MOTEL ressemble à s'y méprendre à un pilote de série télé, le scénariste Richard Rothstein jouant assez habilement avec le dénouement du premier PSYCHOSE pour imposer une situation riche en potentiel.
Seulement voilà il fait magnifiquement l'impasse, sur les tenants et aboutissants de PSYCHO 2, PSYCHO 3 et forcêment PSYCHO 4 tourné quelques années après pour la télévision également et ne propose qu'un spectacle plat, un personnage "passeur de relais" sympathique mais très vite usé, une ambiance pas franchement entretenue et des rebondissements à la scooby doo.
Très peu de suspense au menu, un épisode interne guimauve qui se la joue "quatrième dimension" mal greffé (la venue d'une suicidaire) et une volonté d'humour noir assez mal exprimée. Ajoutez à cela un doublage français horripilant. Ca ne tient pas le choc.
Dommage l'idée de rendre le Bates Motel, personnage central d'une série télé, avait quelque chose de séduisant et d'excitant tant le lieu s'y prêtait.

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Romain
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Message par Romain »

ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu mais ne peut-on pas considerer qu'il se deroule apres les evenements du 4?
Haribo
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Message par Haribo »

absolument pas puisqu'Alex se rends à l'enterrement de Norman, c'est même le point de départ de ce téléfilm.
Romain
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Message par Romain »

Finalement je n'avais jamais vu le film jusqu'à hier.
J'avais surtout en memoire la BA qu'on trouvait sur quelques VHS CIC.
Je comprends mieux pourquoi je n'en avais gardé que tres peu de souvenirs... :D
En ce qui me concerne,j'ai plutôt apprecié (même si il est impossible de la rattacher à la serie) bien que tout y soit previsible (je parle du denouement pas de l'intermede TWILIGHT ZONE) .
Quoi qu'il en soit,il y avait là matiere à amorcer une serie TV où les occupants du motel auraient été à chaques episodes confrontés à des évenements surnaturels...
Pour les amoureux de VHS,à preciser que l'edition CIC offre en avant-programme une BA des DENTS DE LA MER,LA REVANCHE en VF irresistible.
bluesoul
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Re: BATES MOTEL - Richard Rothstein (1987)

Message par bluesoul »

A sa mort (en institution psychiatrique), Normal Bates legue son motel a un “compagnon de sejour”; Alex West. Prenant possession de sa propriete, West va maintenant essayer de re-ouvrir le Bates Motel et d’en faire un motel digne de ce nom. D’etranges evenements ne tardent cependant pas a se produire…

Produit par l’Universal pour le network NBC, BM represente une tentative de “pilot” en vue de creer une serie de type “omnibus” ou le lien ne sera ni vraiment l’”hote” (The Hitchhiker TV (1985) ), ni meme la “serie” de films (Freddy’s Nightmares TV (1988) ), mais le “lieu”—ici, le fameux (et sinistre) “Bates Motel” de la serie de films. La tentative tournera court suite a un audimat defaillant, laissant ce “pilot” sans suite. A ceci, plusieurs (bonnes) raisons sans doute…

Si dans les annees 80s, les series de ce type ne manquent effectivement pas (Tales from the Darkside TV (1983), Alfred Hitchcock presents TV (1985), The Twilight Zone TV (1985) ), tout comme Freddy’s Nightmares un an plus tard, l’argument parait un peu “faible” au depart, et au final, le plus grand interet reside effectivement dans le “lieu de l’action” plutot que les personnages, la realisation ou le scenario.

Une double faiblesse sera au depart le double-role assume scenariste / realisateur de Richard Rothstein (triple; si on considere qu’il a aussi ete “executive producer” sur ce telefilm).

En effet, sa carriere de realisateur sera des plus courtes (deux episodes de The Hitch-hiker TV (1985) en plus du present telefilm), tandis que sa carriere de scenariste ne sera qu’un tantinet plus longue (Death Valley (1982), Invitation to Hell TV (1984), Universal Soldier (1992) ).

Si l’homme semble effectivement dedie au “genre”, notamment de fantastique, son scenario peche par des personnages stereotypes (le banquier), irritants (la “copine”), simplifies a l’extreme (le “hero”) ou ininteressants (l’entrepreneur) et dont les roles et actions seront au final tous previsibles des leurs entrees en scene…

Un autre defaut assez marquant sera les peripeties assez “plates” et “stereotypees”—difficiles a eviter, vu les personnages qui peuplent le metrage, et aussi des tentatives—assez ratees—de jouer sur l’humour, et qui empechent d’elever ce metrage au-dela d’un quelconque telefilm destine a une diffusion en milieu d’apres-midi.

Si la realisation reste competente, elle n’a ainsi donc pas grand’chose a “se mettre sous la dent”…

Si l’on rajoute le fait que l’annee precedente, Anthony Perkins venait de livrer son propre “episode” de la serie (Psycho III (1986) ), parvenant a livrer une copie originale, non denuee d’humour (noir) et depassant le niveau d’un simple “decalque” pour etre un episode avec sa propre identite et amenant quelque chose au personnage principal (Normal Bates), BM se situe dans l’univers de Normal Bates, mais en-dehors de l’historique de la saga, donc n’apportant intrinsequement rien de neuf a la serie.

Notons au passage que Perkins, decidemment peu enthousiasme par l’idee de ce telefilm tenta tout son possible pour le boycotter activement. S’il est inutile d’aller jusque-la, force est de constater que l’interet du concept (au vu du produit final) laisse un brin dubitatif…

Au niveau du casting, Bud Cort (Brewster McCloud (1970), Harold and Maude (1971) ) dans le role principal et tout en etant bon acteur—dans des registres souvent difficiles, n’a pas beaucoup de materiel a developper pour creer son pesonnage de gros naïf un peu a cote de ses pompes.

Lori Petty (The Twilight Zone TV (1985), Booker TV (1989), Tank Girl (1995) ), dans le role de la copine-rigolotte-fort-en-gueule semble rejouer le role de la nonne du film de Perkins, mais dans une “version” extraordinairement affadie et l’on se prend a souhaiter que le personnage ne soit jamais apparu dans le recit…

Moses Gunn Shaft’s Big Score (1972), Die Unendliche Geschichte (1984), A Man called Hark TV (1989) ) joue un entrepreneur qui aidera Cort a remettre en selle son motel, mais au-dela de cette action, n’apporte en rien au recit et aurait facilement pu remplacer le personnage de Petty et equilibrer un peu le metrage, mais que neni…

Le pourquoi du comment des “visions” de Cort sera quasi-immediatement evente par les telephages—meme les moins chevronnes, tandis que l’intermede avec la cliente depressive—qui devrait donner un apercu de la serie (avortee), reste fade et sans grand interet, meme si bien realise. A noter egalement le monologue final, qui loin de donner une “morale” bien vue comme ce fut le cas dans The Twilight Zone TV (1959), assene plutot des “morales” comme on pouvait en voir en fin d’episodes de series d’animation US a l’epoque (The Care Bears TV (1985) ), et qui etaient déjà difficilement supportable dans les annees 80s…

Bref, un telefilm assez peu interessant au-dela de son pitch (sympathique somme toute) et qui pour vraiment rester dans les annales, aurait merite un autre traitement, traitement nettement plus en accord avec l’atmosphere de la serie des films.

Bates Motel: 3.0 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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