London boulevard - William Monahan (2010)

[savoy1]

Le genre du néo-gangster movie british initié par Arnaques, crimes et botanique et Snatch, il y a maintenant plus de dix ans, ne pouvait qu'aboutir à une impasse. La surenchère clipesque du visuel, les personnages déjantés et les imbroglios à profusion finissent par accoucher d'un Rocknolla qui tourne à vide et s'auto-alimente de références devenues lassantes et/ou éreintantes.

Et voici que débarque ce London boulevard qui revient à l'essentiel, soit la description du destin inexorable d'une petite frappe à sa sortie de prison, pris dans l'éternel engrenage des services demandés par les anciennes connaissances. Rien de bien original en soi, mais un rythme posé qui redonne sa place aux cadres composés, une atmosphère pesante qui enserre ses nombreux protagonistes dans une toile d'araignée gluante. Ici, point de second degré, des personnages veules et assommés par leur condition sociale, une voyoucratie vivant essentiellement sur le dos des petites gens.
Pour la première fois depuis longtemps, l'étreinte attendue entre le héros et la starlette dont il est devenu le garde du corps est réellement poignante, reflet d'un romantisme noir totalement assumé. Jusqu'à un dénouement qui vous prend à la gorge, par sa surprise et son refus définitif des concessions.

Le polar social anglais est définitivement de retour, précédé de peu par le Harry Brown de ce début d'année.

[comte vonkrolock]

Très bon en effet, Colin Farwel est jamais aussi bon que lorsqu'il joue le rôle d'un pur produit Britich et s'est bien le cas ici. Il n'y a rien d'original, la trame reprend la trame d'un célèbre film avec Al Pacino, Mais s'est l'interprétation et la mise en scène qui son juste parfait.
Et puis il y a tellement d'acteur sous exploité qui passe devant la caméra tous aussi méritant qu'excellent dans celui-ci, faut voir Ben Chaplin méconnaissable dans son rôle de petite frappe qui vient récolté la monnaie ou bien Ray Winston parfait en parrain local bien déchanté David Thewlis et une Keira Knightley qui tiens enfin un rôle qu'elle incarne à la perfection : une actrice à l'allure anorexique qui vit cloitré chez elle.

Bref du tous bon à voir d'urgence comme le signale Savoy1 y a eu tellement de lose depuis les premières comédie de Guy Ritchie que là sa vaut réelement le coup d’œil.