Un scientifique dont les travaux sur le magnetisme terrestre est juge trop couteux par un emissaire du gouvernement, offre a celui-ci une demonstration plus probante que prevue, demonstration a la suite de laquelle des ovnis font leur apparition dans le ciel anglais, tandis que plus proche du laboratoire, un vagabond menacant rode et qu’un etrange inconnu fait son apparition…
TSWoPX fait partie des productions “mineures” qui furent realisees lors du mini-boom des films de science-fiction que connu l’industrie britannique pendant les annees 50s. A l’epoque, en effet, la Hammer avec Four Sided-Triangle (1953), The Quatermass Xperiment (1955), X – The Unknown (1956), Quatermass 2 (1957), et les series televisees Quatermass (1953, 1955, 1958) diffusees par la BBC, pavaient le chemin pour des aventures “fantastiques” destinees tant au marche national (britannique), qu’etranger (americain).
A ce titre, TSWoPX partage avec les Quatermass un autre point commun—celui d’avoir ete d’abord une serie televisee (en six ou sept episodes selon les sources), et basee sur le roman de Rene Ray, (Crime over London (1936), The Good die young (1956), ITV Play of the Week TV (1959) ) actrice n’ayant fait que peu de vagues et qui changea graduellement de carriere pour devenir romanciere.
Si au depart, les deux productions (TV et cinema, donc) sont basees sur le meme roman et mettent en garde contre les “derapages” de la science, elles divergent neanmoins quant au contenu (des voyages dans le temps pour la serie TV et des mutations de la faune pour le film).
En fait, le film vise clairement a empieter sur les plates-bandes des series B US qui pullulaient a l’epoque.
La realisation de Gilbert Gunn, realisateur aussi peu prolifique (Wings of Mystery (1963) ) qu’il ne fut scenariste (The Door with Seven Locks (1940) ) est plutot “champetre”. Il faut cependant lui conceder que le rythme du film est au diapason de celui du scenario...
Un autre “defaut” (selon les gouts) est sans doute la simplicite du propos et des “consequences” des experiences, simplicite reprise directement des publications “pulps” americaines des annees 40s et des films de genres US des 50s.
Paradoxalement, l’on est donc loin de la revolution “nationale” (car britannique) inauguree par les scenarios a la science “argumentee” de Nigel Kneale (Quatermass) ou les adaptations carrees de Val Guest (The Quatermass Xperiment (1955) et Quatermass 2 (1957), The abominable Snowman (1957) ).
Le casting, essentiellement compose de “vieux briscards” du cinema de guerre ou d’avant-guerre, tels Forrest Tucker (The Trollenberg Terror (1958), F Troop TV (1965), The Ghost Busters TV (1975) ), Alec Mango (Captain Horatio Hornblower R.N. (1951), The Buccaneers TV (1956), Gulliver’s Travels (1960) ) ou la pourtant encore “fraiche” Gaby Andre (Boniface Somnanbule (1951), Giuseppe Verdi (1953), Il Segno di Zorro (1963) ), sans avoir (trop) a rougir de leurs performances respectives, ont quant meme a jongler avec des dialogues tres plats et ne relevant que peu la sauce. Au fait de la chose, tous se mettront en mode “mineur”, eux aussi.
L’un dans l’autre TSWoPX est un “petit” film avec tout son charme et, bien sur, tous ses defauts. Son plus grand defaut etant sans nulle doute de vouloir “surfer” de la revolution SF annoncee dans la production nationale, mais aussi d’essayer de jouer dans la cour des grand, et enfin, de surtout repiquer certaines de leurs idees (l’on pense surtout a The Day the Earth stood still (1951) et a Them! (1954) ), tout ceci ne pouvant que jouer en sa defaveur a l’arrivee.
Reste que globalement, l’on ne s’ennuie pas vraiment (trop!), et que meme si le final “petaradant” se fait a coups de bestioles filmes en (tres) gros plans, le facteur “phobique” joue encore assez bien et cloture agreablement un petit film “sympathique”, meme si tres loin d’etre un incunable.
A voir sur son canapé ( seul (?) ), a defaut de la banquette arriere de la “convertible” parentale en charmante compagnie dans un drive-in.
The Strange World of Planet X: 3.25 / 5
The Strange World of Planet X (1958) – Gilbert Gunn
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The Strange World of Planet X (1958) – Gilbert Gunn
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