
Casting: Cate Blanchett, Billy Crudup, Michael Gambon
Durée : 2h01
Synopsis : En 1942, durant le second conflit mondial, Charlotte Gray, une jeune Écossaise d'Edimbourg, se rend à Londres pour contribuer à l'effort de guerre. Là, elle fait la rencontre de Peter Gregory, un pilote de l'Armée de l'air britannique, dont elle tombe follement amoureuse. Mais ce dernier est porté disparu après que son avion a été abattu au-dessus du sol français.
Charlotte entre alors en contact avec un agent des Services secrets qui lui propose d'intégrer les rangs de la Résistance française sous une nouvelle identité, celle de Dominique. Celle-ci accepte avec l'espoir de retrouver son amoureux.
Au même moment, en France, les Allemands continuent à gagner du terrain. Charlotte va peu à peu jouer un rôle crucial dans l'organisation de la Résistance.
L'envie de voir ce film m'a été provoqué par les actualités du week-end dernier, étrange me direz vous mais cette info faisait part du décès de Nancy Wake à l'âge de 98 ans (héroïne australienne de la Résistance qui fit sortir de l'Hexagone plus de 1000 soldats alliés, résistants et juifs puis qui intégrera un réseau de 7000 résistants chargé d'affaiblir les lignes allemandes en préparation du débarquement). Pendant ce sujet j'ai remarqué un cliché de la vieille dame aux côtés de l'actrice Cate Blanchett et le journaliste de préciser que son histoire a inspiré fortement celui du roman Charlotte Gray. Il n'en fallait pas moins pour me donner envie de jeter un coup d'oeil au metrage, le sujet étant absent de la base de donnée de notre site préféré, je m'y suis mis...
Du côté du film ce n'est pas reluisant, on enchaine les clichés par paquets de dix. Déjà bravo pour le manque de courage, le film se passe en France et entièrement en langue anglaise avec une succession d'images d'Epinal sur la résistance et sur le peuple français. Des dialogue insipides au possible: premier dialogue dans un train et sort un phrase hallucinante "c'est pas drôle ce que font les allemands aux francais !"

Côté mise en scène c'est pas beau non plus, les séquences avec un peu d'action ne passent pas, le massacre des résistants de nuit ou l'attaque du train sont carrément mal foutus. Quand aux facilités scénaristiques c'est juste honteux: la fille atterit en parachute en se trompant de lieu et tombe directement sur les enfants juifs dont elle va s'occuper, pour prendre les gens pour des cons y'a pas mieux... et pour couronner les tout un final larmoyant et sirupeux ou l'héroine prend des risque énormes pour.... écrire une lettre aux gamins. Et un happy end sous forme de retrouvailles a côté de la plaque (Nancy Wake a, elle, perdu son mari sous la torture).
Drôle de façon pour rendre hommage à un tel personnage que de faire un truc pareil, car quand on regarde le film objectivement elle a été envoyée en France pour livrer des ampoules et s'occuper de deux gamins juifs... et accessoirement de faire sauter une voie de chemin de fer de temps en temps.
A noter que mi 2012 va débuter le tournage de The White Mouse (La souris blanche, son surnom dans la résistance dû à sa faculté de s'extirper des situations les plus difficiles) réalisé par Bruce Beresford (Miss Daisy et son chauffeur) qui va conter l'histoire de cette personne hors du commun. J'espère que ce film va cette fois ci lui rendre l'hommage qu'elle mérite, parce que Charlotte Gray fait ici office d'insulte !