The Green Hornet - Michel Gondry (2010)

[comte vonkrolock]

Alors vu en 2D pas assez de lunettes pour tous

Un film plaisant a voir, acquis au plus grand nombre qui respect assez le matériaux d'origine sans avoir a pousser trop dans le sérieux de la série. Ce film de Michel Gondry pourrait se définir comme un gros film populaire une pur comédie à l'américaine. Une œuvre serte de commande et qui ne laisse que peut de place au talent de son réalisateur (A part un flashback Seth Rogen avant la grande poursuite infernale) pour exprimer son style si particulier mais malgré tous un honnête spectacle.

J'ai trouvé ça frais, bien poilante la première entrée du Frelon Vert (en passant par le mur) dans le labo d'un dealer jouer par Edward Furlong et son petit dialogue est tout simplement excellente (crame moi ça Kato) La partie ou il se fait offrir son gun a gaz, j'avoue avoir eu des crampes a l'estomac (et je ne suis pas le seul) au vu du résultat final sur son héros.

Cette idée d'avoir voulu en faire une comédie c'est du génie. Et du coup on tient pas seulement un très bon film d'action, mais une excellent comédie. Bref un spectacle a ne surtout pas manquer et qui réussit l'espace de 2H a captivé son audience.

J'ai pu revoir quelques brefs passages en 3D et si ceux-ci ne se révèle en rien probante par rapport à la version plate et n'apporte que peu de relief.
Il reste quelques effets comme lors de la l'explosion de la boite de nuit au tous début des morceaux volent en direction du spectateur, et lors des nombreux affrontement de Kato qui profite pleinement de ces arrêtes sur images à la THE ONE avec de nombreux éclats des dégâts que subissent les véhicules et qui viennent illuminer l'écran. Plutôt bien vu donc, faudra que je me revois le générique de fin qui semble avoir été penser pour la 3D.

A signaler que le BR de Sony n'a aucun temps de chargement, lorsque l'ont insère le disque dans le lecteur sa démarre directe sur le menus (en 3D ou 2D selon sa configuration, rien a voir avec Monster House du même éditeur).
La featurette de se disque comporte une bonne blague de Gondry sur sa fin (Blague de routiers dont l'un est manchot ) a voir.

[MadXav]

Un peu longuet et pas toujours très drôle, ce GREEN HORNET m'a semblé assez pénible durant sa première heure. La seconde cède place à plus d'action et l'aspect comédie passe un peu au second plan, Seth Rogen avec. Le bonhomme m'a en effet paru un peu plus canalisé par la suite, ce qui n'est pas un luxe tant il m'a gonflé une heure durant, avec son physique ingrat et sa gestuelle fatigante. Bref.
J'ai trouvé que Gondry s'en sortait plutôt pas mal sur les séquences d'action, qu'il avait su les rendre inventives et mettre en œuvre des effets visuels assez rafraichissants. Pas tous du meilleur goût mais ça a le mérite d'être un peu original. La séquence finale est à ce titre assez géante.
Mais malgré cette apothéose de qualité, le film est à mon sens très oubliable. D'ailleurs j'écris et je sens déjà que son souvenir s'efface, quelques heures seulement après son visionnage. Je retiendrai quelques séquences, quelques effets, mais pas le film comme étant "bon", plombé qu'il est par sa lourdeur et son humour pénible.

[antropophagus]

Et bien j'en attendais rien et finalement c'est sympa, sûrement pas inoubliable mais assez marrant et plus spectaculaire qu'escompté.

Le duo fonctionne plutôt bien et j’ai apprécié la cruauté présente pour un truc aussi grand public (les victimes innocentes habillées en vert ). Waltz en fait des tonnes dans son rôle amusant de roi du crime en pleine crise, il m'a bien fait rire avec son "I'm ungasable!!!".

Largement plus fun que des daubes détestables comme GHOST RIDER ou FANTASTIC FOUR 2.

Par contre c'est vrai que c'est un peu long, y'a facilement vingt minutes de trop.

[manuma]

Après le film de super-héros torturé et le film de super-héros sans super-pouvoir, voici en quelque sorte le film d’anti super-héros, ou de super-héros (super) nul. Un concept pour le moins gonflé que Gondry et Rogen exploitent à fond, proposant une œuvre sans doute déconcertante pour celui qui s’attendait à un film de justicier en collant classique, mais potentiellement jubilatoire pour le spectateur ne fondant aucun espoir particulier sur ce titre.

On est donc à l’exact opposé d’un Dark knight ici. Tout semble prétexte à « désuper-héroïsé » le personnage titre, à se moquer ou enfreindre les codes du genre. Ainsi, le héros est un abruti arrogant manipulé par son acolyte, le méchant souffre d’une grosse carence en charisme et la romance avec l’élément féminin du film est promptement éliminée de la trame. Un tel programme d’auto-destruction pourrait saborder rapidement l’ensemble. Et pourtant les auteurs maintiennent leur cap jusqu’au bout, aidé il est vrai, au passage, par quelques grosses d’action spectaculaires à l’ancienne (signé par un cador en la matière, Vic Armstrong).

Bien poilant, inattendu, parfois impressionnant, constamment stimulant : un film que j’inscris directement sur la liste de plus belles réussites du film de super-héros de ces dix dernières années.

[bluesoul]

Britt Reid, rejeton immature d'un magnat de la presse de LA, se retrouve face a ses responsabilites apres le deces de son pere. Trouvant un compagnon de route doue en matiere d'arts martiaux et mecanique en la personne de son "barista" asiatique, il s'auto-proclame: le Green Hornet, et se donne pour mission de nettoyer la ville, sans avoir l'once d'une idee comment faire...

Adaptation au grand ecran (tres) tardive d'une serie TV de 1966, elle-meme adaptee d'un feuilleton radiophonique de 1936 qui fut deja adapte en serial en 1940, TGH se decide ainsi de bourdonner sur le grand ecran en 2011.

Dans le monde des (super-)heros, qu'en est-il du resultat.

En un mot: ebrouiffant!

Les (super-)heros sur petit ou grand ecran, il y en a une palanquee et depuis le phenomene de "Marvelisation" des medias, le public doit faire face a un veritable tsunami de heros en tous genres, mais gageons que des "heros" tels ceux de TGH, il n'y en a eu que TRES peu, et en aura sans doute pas beaucoup plus a l'avenir!

Hero sans pouvoirs (il y en a d'autres), TGH est aussi un hero...sans astuce et surtout...sans strategie AUCUNE qui reussi a se debrouiller en "engageant" un "cerveau" (qui ne se doute de rien) pour ensuite pondre un plan hyper-foireux et tellement ridicule que ca en devient tout bonnement H-I-L-A-R-A-N-T!

Tant qu'on y est, ajoutons un "dynamic duo" qui...ne s'entend pas, entre un side-kick asiatique homme-a-tout-faire (sans doute paye sous le minimum social) un tantinet "instable" et un "main lead"...completement idiot elevant la beaufitude au niveau d'un art!

Face a eux, un bad guy qui n'a pas la tete de l'emploi (ce qui lui cause plein d'emm... avec ses "employes") et cherche--en fait, comme le lead guy--une reconnaissance sociale/criminelle, quitte a se ridiculiser en jouant...au bad guy comme dans les comics, tout comme son adversaire joue au hero de comics.

En fait, au lieu de faire de que toute personne (censee) ferait et sans doute (trop) fortement influences par la pop-culture US, les protagonistes de TGH s'essayent tous a se la peter facon "comics" et...se ramassent tous plus ou moins.

Cote casting, on retrouve derriere le masque (vert) du hero-titre: Seth Rogen...qui fait du Rogen et essaye d'etre drole (c-a-d de passer pour un demeure), ce qu'il fait d'ailleurs TRES bien dans ce metrage , tant son inaptitude a savoir jouer...joue en sa faveur...enfin, en celle de son perso de looser patente .

Face a lui, Jay Chou, chanteur-acteur taiwanais, a qui echoue sans doute la tache de rameuter dans les salles le public asiatique, reprend le role tenu par Bruce Lee...alors que dans la vraie vie, les aptitudes de l'acteur aux arts martiaux, se limite...a chanter a leur sujet--ca ne s'invente pas! , mais qui parvient a donner le change grace aux SFX qui a coups de Wire-Fu lui font faire--enfin, font faire a ses doublures--des pirouettes impressionnantes (meme si difficilement lisibles au final...). Plus interessant par contre, est le talent que les SFX lui donne en matiere de "barista". (bibi etant grand amateur de cafe, je suis plutot alleche par les promesses du film).

Allez, soyons francs, Chou donne surtout furieusement l'impression de se demander ce qu'il fiche dans ce truc avec tous ces gwailos pas droles devant (et derriere la camera)

Par contre, reste l'idee (indirecte) de la serie de 1966 d'un hero se fait damner le pion par son side-kick asiatique (Bruce Lee). Lee, c'etait par les aptitudes physiques, Chou par l'intellect. Quoiqu'il en soit, aucune des 2 versions n'a au final besoin du gwailos qui finit par faire "potiche". ca valait bien la peine d'arborer un masque niais sur son tarin!

Si le film de Gondry est techniquement plutot bien realise, le probleme est donc qu'il se dynamite c-o-m-p-l-e-t-e-m-e-n-t en destructurant totalement le(s) concept(s) du film a (super-)hero, perdant au passage le spectateur qui ne sait plus a quoi se raccrocher dans ce qui est soit un fatras sans queue ni tete, soit une version "cinema d'auteur" radicale au possible d'un genre generalement hyper-balise!

Entre les persos, leurs actions, les bad guys, les seconds couteaux, l'action ou la rigolade (on ne sait plus) et, peut-etre le comble, un duo de "heros" qui par moment et mis face a leur propre ego-centrisme infantile, voire leur stupidite (assumee?)--sans compter que les bad guys ne sont pas mieux lotis(!), oscillent entre le pathetique et...le detestable.

Arrive a un moment, le public est pret (ou du moins s'attend) a TOUT, absolument TOUT; que le "duo dynamique" se roule une pelle ou entame tel Batman et Robun un round de go-go dance ou se parent d'oreilles de Mickey avant de foncer dans le tas nus comme des verts. TOUT, vraiment TOUT! Et l'on reste divise entre l'envie d'aplaudir tant d'audace et...de secouer la tete consterne que l'on est (neanmoins). Genie ou folie, le fil est tenu...

Ajoutons pour etre complet et pour souligner le cote jusqu'en-boutiste du film, que la 3D...n'apporte sans doute absolument RIEN. (notice: bibi l'a vu en 2D, mais aucune scene ne semble avoir etre reellement pensee pour etre exploitee en 3D!) Ajoute a des scenes de combats souvent difficilement lisible, tout est donc fait pour auto-detruire tout interet que le film pourrait suggerer! Respect.

Au final donc, TGH parvient a faire quelque chose d'assez rare, un film de (super-)hero qui ne ressemble a aucun autre (voire a "rien" pour certains esprits chagrins! ), mais auquel on finit par reprocher..."son audance"...Tellement audacieux, que Rogen, co-acteur principal, co-producteur et co-scenariste et devant le resultat qui ne peut qu'etre en phase avec sa vision du film, traita la production de "cauchemardesque"! Si l'on part du postulat que toute "creation" nee d'une "destruction", Rogen et Gondry ont fait un excellent boulot en demolissant des pans entiers de la pop-culture US et mondiale. Respect (again).

Film tres reussi mais completement foireux, a qui s'adresse TGH? Question peu aisee.

A ceux qui reproche aux films de l'ecurie Marvel d'etre trop "ripolines" et en pilotage automatique, aux films de l'etable DC d'etre trop depressivo-sombro-pas-fun, bref la "Snyder's Touch", aux films de studios...d'etre des films de studios (les execs de SONY devaient etre sous "influences" quand ils ont green-lighte cette production), les gens qui adorent Rogen et...les gens qui detestent Rogen! (Les fans de Chou passeront sans doute leur chemin.)

The Green Hornet: 3.75 / 5 (bibi a BEAUCOUP aime, a bien ri et le regardera sans doute encore, mais ca n'empeche que le film est quand meme TRES foireux, mais un GRAND film foireux!)