"Mélodie en sous-sol" (1963) de Henri Verneuil
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"Mélodie en sous-sol" (1963) de Henri Verneuil
A peine sortie de prison, Charles (Jean Gabin) veut monter un gros coup et filer avec l'argent en Australie. Pour ce faire, il s'associe avec un petit voyou (Alain Delon) et se propose de braquer un gros casino de Cannes...
J'aime beaucoup les films de Verneuil en général, mais celui-ci, malgré sa grosse réputation, m'a relativement déçu. Bons acteurs, bon dialogues, bonne musique et beau noir et blanc, mais les personnages sont réduits à des archétypes et le film paraît se dérouler froidement, sans surprise ni suspens. On apprécie l'ambiance (Delon fait le palyboy sur la riviera des 60s, etc.), mais "Mélodie en sous-sol" paraît à peine divertissant. Seule l'excellente fin au bord de la piscine m'a paru à la hauteur des créateurs de ce film.
Vu sur Arte en scope N+B et mono d'origine, bonne copie.
J'aime beaucoup les films de Verneuil en général, mais celui-ci, malgré sa grosse réputation, m'a relativement déçu. Bons acteurs, bon dialogues, bonne musique et beau noir et blanc, mais les personnages sont réduits à des archétypes et le film paraît se dérouler froidement, sans surprise ni suspens. On apprécie l'ambiance (Delon fait le palyboy sur la riviera des 60s, etc.), mais "Mélodie en sous-sol" paraît à peine divertissant. Seule l'excellente fin au bord de la piscine m'a paru à la hauteur des créateurs de ce film.
Vu sur Arte en scope N+B et mono d'origine, bonne copie.
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- Enregistré le : ven. avr. 30, 2004 1:03 pm
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J'avais ecris ça ya qques temps pr Gangsterfamily :
"Que reste-t-il à dire sur " Mélodie en sous-sol " qui avec le temps et les multi diffusions télés est aujourd'hui devenu un classique du polar français. Adapté d'un roman américain (" The Big Grab "), il devait au départ confronter Jean Gabin et Jean-Louis Trintignant. Mais Alain Delon ayant eu très tôt vent du projet et désirant ardemment tourner avec son idole Gabin, il a tout fait pour s'imposer auprès des producteurs. Pour l'anecdote, il a notamment accepté de baisser considérablement son salaire et a reçu en contrepartie les droits du film pour plusieurs pays de l'Est, dont le Japon, et c'est à partir de là que sa popularité énorme au pays du soleil levant a débuté.
Mais revenons en au film en lui-même. L'histoire tout d'abord, qui peut paraître à première vue assez classique. Un vieux gangster, Charles (J.Gabin) sort de prison et décide de faire un dernier coup qui lui permettra de finir ses jours au soleil. Pour cela, il va faire équipe avec un jeune loup, Francis (A.Delon) et son beau frère Louis (M.Biraud). Ensemble, ils vont préparer le braquage du Casino de Cannes, le Palm Beach. Préparer est bien le maître mot de cette oeuvre, car si l'on assiste bel et bien au casse, la majorité du film s'applique à nous décrire la mise en place millimétrée d'un tel coup. Et c'est là que la mise en scène soignée d'Henri Verneuil prend toute son importance. Alors que la préparation pourrait sembler une étape fastidieuse, elle est ici tout bonnement passionnante. Rien n'est laissé au hasard, tout est détaillé avec le plus grand soin et la mécanique est si bien huilée que l'on ne s'ennuie pas une seconde.
Il faut dire aussi que le duo Gabin / Delon fonctionne à merveille et que le cadre glamour du Palm Beach fait toujours son effet, aujourd'hui encore. Mais l'œuvre est tout aussi réussie sur un plan esthétique, Verneuil a en effet opté pour un Cinémascope Noir & Blanc du plus bel effet, qui permet au film de traverser les décennies avec une classe et un standing toujours intacts. Il serait également injuste de ne pas citer un nom essentiel dans la réussite des films de cette époque, celui du dialoguiste de génie : Michel Audiard, toujours aussi inspiré, même si plus sobre ici que dans les films de Lautner par exemple. Que manque-t-il donc à tout cela pour en faire un film qui marque les esprits et dont on reparle 40 ans après ? Et bien une scène culte, ça aide pas mal. Et à ce titre, le final de " Mélodie en sous-sol " est encore dans les mémoires de tous ceux qui ont eu la chance de voir le film."
Ceci dit, avec du recul, je comprends qu'on puisse trouver ça un peu longuet, et je le reverrais pas ts les jours non plus. Mais bon, le scope N&B, Delon Gabin, le cadre du film, ça me suffit
"Que reste-t-il à dire sur " Mélodie en sous-sol " qui avec le temps et les multi diffusions télés est aujourd'hui devenu un classique du polar français. Adapté d'un roman américain (" The Big Grab "), il devait au départ confronter Jean Gabin et Jean-Louis Trintignant. Mais Alain Delon ayant eu très tôt vent du projet et désirant ardemment tourner avec son idole Gabin, il a tout fait pour s'imposer auprès des producteurs. Pour l'anecdote, il a notamment accepté de baisser considérablement son salaire et a reçu en contrepartie les droits du film pour plusieurs pays de l'Est, dont le Japon, et c'est à partir de là que sa popularité énorme au pays du soleil levant a débuté.
Mais revenons en au film en lui-même. L'histoire tout d'abord, qui peut paraître à première vue assez classique. Un vieux gangster, Charles (J.Gabin) sort de prison et décide de faire un dernier coup qui lui permettra de finir ses jours au soleil. Pour cela, il va faire équipe avec un jeune loup, Francis (A.Delon) et son beau frère Louis (M.Biraud). Ensemble, ils vont préparer le braquage du Casino de Cannes, le Palm Beach. Préparer est bien le maître mot de cette oeuvre, car si l'on assiste bel et bien au casse, la majorité du film s'applique à nous décrire la mise en place millimétrée d'un tel coup. Et c'est là que la mise en scène soignée d'Henri Verneuil prend toute son importance. Alors que la préparation pourrait sembler une étape fastidieuse, elle est ici tout bonnement passionnante. Rien n'est laissé au hasard, tout est détaillé avec le plus grand soin et la mécanique est si bien huilée que l'on ne s'ennuie pas une seconde.
Il faut dire aussi que le duo Gabin / Delon fonctionne à merveille et que le cadre glamour du Palm Beach fait toujours son effet, aujourd'hui encore. Mais l'œuvre est tout aussi réussie sur un plan esthétique, Verneuil a en effet opté pour un Cinémascope Noir & Blanc du plus bel effet, qui permet au film de traverser les décennies avec une classe et un standing toujours intacts. Il serait également injuste de ne pas citer un nom essentiel dans la réussite des films de cette époque, celui du dialoguiste de génie : Michel Audiard, toujours aussi inspiré, même si plus sobre ici que dans les films de Lautner par exemple. Que manque-t-il donc à tout cela pour en faire un film qui marque les esprits et dont on reparle 40 ans après ? Et bien une scène culte, ça aide pas mal. Et à ce titre, le final de " Mélodie en sous-sol " est encore dans les mémoires de tous ceux qui ont eu la chance de voir le film."
Ceci dit, avec du recul, je comprends qu'on puisse trouver ça un peu longuet, et je le reverrais pas ts les jours non plus. Mais bon, le scope N&B, Delon Gabin, le cadre du film, ça me suffit

"J'ai essayé de me suicider en sautant du haut de mon égo. J'ai pas encore atteri... "
A noté que la version passé y a pas longtemps sur France3 était cut
( version colorisé ), perso j'ai le film dans mon coffret Gabin/Audiard
http://www.tf1video.fr/fiches/fiche.php ... 10326&p=49 et c'est l'un des meilleurs Gabin ( avec Le gentleman d'Epson ), j'aime beaucoup le plan du casse et on s'y intéresse beaucoup pendant le film, les décors sont superbes et le nb renforce la beauté du film 
La fin est bien mais j'aurais préféré une happy end quand méme



La fin est bien mais j'aurais préféré une happy end quand méme

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Re:
Je viens de découvrir le film sur Arte. Très chouette en effet, très soigné, les acteurs et les dialogues sont magnifiques. Mais la fin m'a vraiment déçu. Le plan de secours de Gabin est idiot et indigne du personnage, et l'idée finale de Delon est encore plus idiote. Ça donne de belles images de piscine et une tension certaine, mais quelle déception, quel avortement... Tout le génie du plan s'effondre en un instant. Et le film un peu avec... Avis mitigé donc.
Il y a un p'tit détail qui me chiffonne
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Re: "Mélodie en sous-sol" (1963) de Henri Verneuil
En fait le film est basé sur les classiques US.
Ils doivent échouer pour une bétise, un hasard.
Ils doivent échouer comme les personnages de L'Ultime Razzia ou de Quand la ville dort...pour un caniche qui saute sur une valise ou une jeune fille qui danse dans un bar.
Il y a une version couleur de 103 mn et une autre, classique de 118 mn...
Je me demande ce qui a été coupé dans la version couleur ?
Ils doivent échouer pour une bétise, un hasard.
Ils doivent échouer comme les personnages de L'Ultime Razzia ou de Quand la ville dort...pour un caniche qui saute sur une valise ou une jeune fille qui danse dans un bar.
Il y a une version couleur de 103 mn et une autre, classique de 118 mn...
Je me demande ce qui a été coupé dans la version couleur ?
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Re: Re:
C'est marrant, moi je connais ce film depuis très longtemps, et j'ai toujours adoré la fin.Machet a écrit :Je viens de découvrir le film sur Arte. Très chouette en effet, très soigné, les acteurs et les dialogues sont magnifiques. Mais la fin m'a vraiment déçu.
Ca faisait longtemps que je ne l'avais pas vu, et cette fois, comme toi, j'ai trouvé la fin un peu bidon.
Rien n'empêche Gabin de rester sur le plan initial, la seule différence, c'est d'envoyer Delon ailleurs.
C'est sûr ça aurait été moins cinégénique, mais nettement plus réaliste...

Si on m'avait dit qu'un jour le forum Devil Dead tomberait dans les mains de personnes woke et intolérantes.

Et pourtant...
Re: "Mélodie en sous-sol" (1963) de Henri Verneuil
"Mélodie en sous-sol" a connu trois éditions dvd en France : Filmoffice en 1999, René Chateau/TF1 en 2002 ; Europacorp en 2009.
Je l'ai pour ma part revu sur le dvd René Chateau. Il propose une copie 2.35 16/9 qui montre bien son âge, avec un gros lissage au DNR bien visible, une fixité fluctuante, une résolution moyenne, une compression peu discrète, des moirages ponctuels. Néanmoins, j'ai apprécié la propreté globale de la copie, et un rendu qui laisse quand même passer un noir et blanc assez subtil, élégant. La bande son est proposée en mono ou remixé en 5.0 par le procédé Arkamys de sinistre mémoire ! La piste mono est très correcte, assez propre et dynamique, seulement pénalisée par une tendance à saturer par moment. Un DVD daté, mais qui reste regardable.
J'avais complètement oublié que j'avais déjà vu "Mélodie en sous-sol" ! Ma nouvelle vision est un peu plus positive que la première, mais je reste quand même mitigé. Cela commence bien, avec l'arrivée de Gabin à Sarcelles, la préparation du coup. Mais le film ralentit sur certains aspects peu passionnants (la relation entre Delon et la danseuse), et surtout la scène du casse manque cruellement de suspens à mon goût. Delon qui rampe dix minutes dans un conduit d'aération, ce n'est pas mon idée d'une scène prenante ! Le final est quant à lui magistral, le joyau du métrage, mais on regrette que tout le casse n'ait pas une telle tension. Cela dit, "Mélodie en sous-sol" a ses qualités, il panache l'ambiance Film Noir franchouillard sur un sujet très américain en parvenant à trouver un équilibre satisfaisant entre les deux. Gabin, est impérial, la Riviéra groovy... Mais cela reste un petit Verneuil pour moi...
Je l'ai pour ma part revu sur le dvd René Chateau. Il propose une copie 2.35 16/9 qui montre bien son âge, avec un gros lissage au DNR bien visible, une fixité fluctuante, une résolution moyenne, une compression peu discrète, des moirages ponctuels. Néanmoins, j'ai apprécié la propreté globale de la copie, et un rendu qui laisse quand même passer un noir et blanc assez subtil, élégant. La bande son est proposée en mono ou remixé en 5.0 par le procédé Arkamys de sinistre mémoire ! La piste mono est très correcte, assez propre et dynamique, seulement pénalisée par une tendance à saturer par moment. Un DVD daté, mais qui reste regardable.
J'avais complètement oublié que j'avais déjà vu "Mélodie en sous-sol" ! Ma nouvelle vision est un peu plus positive que la première, mais je reste quand même mitigé. Cela commence bien, avec l'arrivée de Gabin à Sarcelles, la préparation du coup. Mais le film ralentit sur certains aspects peu passionnants (la relation entre Delon et la danseuse), et surtout la scène du casse manque cruellement de suspens à mon goût. Delon qui rampe dix minutes dans un conduit d'aération, ce n'est pas mon idée d'une scène prenante ! Le final est quant à lui magistral, le joyau du métrage, mais on regrette que tout le casse n'ait pas une telle tension. Cela dit, "Mélodie en sous-sol" a ses qualités, il panache l'ambiance Film Noir franchouillard sur un sujet très américain en parvenant à trouver un équilibre satisfaisant entre les deux. Gabin, est impérial, la Riviéra groovy... Mais cela reste un petit Verneuil pour moi...