Variety annonce que pedro Almodovar vient de relancer son projet d'adaptation du roman-thriller "Mygale" de Thierry Jonquet. ILl en a parlé lors des European Films Awards à Varsovie.
Le projet, toujours en tandem avec son frère Augustin, devrait se faire avec Penelope Cruz. La décision finae sera prise en février, Antonio Banderas ayant également été approché pour le role masculin principal.
Le roman raconte l'histoire de l'horrible vengeance qu'un chirurgien plastique va mener contre les hommes quiont violé sa fille. Une version définitive du scénario est en cours de finalisation.
Selon les déclarations du réalisateur, ce sera un nouveau départ, beaucoup pus noir. "immensely tough and complicated, targeted at select audiences, the kind of film that's discomfiting and doesn't tend to win many awards,"
La Piel que habito - Pedro Almodovar 2011
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La Piel que habito - Pedro Almodovar 2011
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
Re: La Piel que habito - Pedro Almodovar 2011
Almodovar revient donc avec un film effectivement peu consensuel, une histoire de vengeance et de savants fous qui, dans un premier temps, peut rappeler un certain gothisme européen du début des années 60, celui de Franju, de Freda, du Franco d'eurociné... Mais toujours sur fond d'un univers visuel qui est définitivement celui d'Almodovar. Après un début un peu bordélique, laissant dubitatif, le film commence à trouver son sens à partir du cauchemar de Vera, relatant la descente aux enfers assez glaçante et horrifiante de son personnage principal ; le film est méchant, met certainement mal à l'aise. Cette histoire de dépossession d'identité sort certainement du commun et fait son effet. La fin est un peu plate, mais, bien que chaotique et inégal, cet Almodovar est certainement son plus intéressant depuis "Parle avec elle" !
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Re: La Piel que habito - Pedro Almodovar 2011
Tout d'accord avec Manolito !
Mais je vais faire un aparté sur l' "univers visuel" de Almodovar. Celui-ci aura quand même bien évolué tout au long de sa carrière. Il n'y a qu'à comparer les images et les références de Matador et La loi du désir (dans mes souvenirs) à celles, aujourd'hui, de La piel que habito. Finies les références des 80's à la culture pop bis et trash, place à de nouvelles, frisant parfois l'élitisme, dans un univers glacé et aseptisé.
Là où les éclairages étaient chauds et colorés, à la Mario Bava, place aujourd'hui à une lumière froide. Quand, dans Matador, un protagoniste torturé matait des séquences morbides de gialli à la télé, aujourd'hui, la métaphore de la cruauté se traduit par des images télévisées de National Geographic. Là où La loi du désir faisait allusion à l'univers visuel du roman-photo, La piel que habito nous présente des tableaux de style branché et des livres sur Louise Bourgeois.
Il en va d'ailleurs de même pour la bande sonore dans laquelle entre deux accords de type électro, surgit une chanson à la Cesaria Evora, qui ravira certainement d'aise un auditoire bobo.
Tout ça pour dire que maintenant, Pedro est installé à demeure à Cannes, et ce n'est certainement pas un hasard "culturel". Ce qui n'enlève certes rien à l'intérêt de son dernier opus. Qui aura de ce fait dû surprendre les non initiés, par la réapparition de thèmes du cinéma d'horreur, dans un univers désormais bien policé par rapport à ses débuts.
Mais je vais faire un aparté sur l' "univers visuel" de Almodovar. Celui-ci aura quand même bien évolué tout au long de sa carrière. Il n'y a qu'à comparer les images et les références de Matador et La loi du désir (dans mes souvenirs) à celles, aujourd'hui, de La piel que habito. Finies les références des 80's à la culture pop bis et trash, place à de nouvelles, frisant parfois l'élitisme, dans un univers glacé et aseptisé.
Là où les éclairages étaient chauds et colorés, à la Mario Bava, place aujourd'hui à une lumière froide. Quand, dans Matador, un protagoniste torturé matait des séquences morbides de gialli à la télé, aujourd'hui, la métaphore de la cruauté se traduit par des images télévisées de National Geographic. Là où La loi du désir faisait allusion à l'univers visuel du roman-photo, La piel que habito nous présente des tableaux de style branché et des livres sur Louise Bourgeois.
Il en va d'ailleurs de même pour la bande sonore dans laquelle entre deux accords de type électro, surgit une chanson à la Cesaria Evora, qui ravira certainement d'aise un auditoire bobo.
Tout ça pour dire que maintenant, Pedro est installé à demeure à Cannes, et ce n'est certainement pas un hasard "culturel". Ce qui n'enlève certes rien à l'intérêt de son dernier opus. Qui aura de ce fait dû surprendre les non initiés, par la réapparition de thèmes du cinéma d'horreur, dans un univers désormais bien policé par rapport à ses débuts.
Modifié en dernier par savoy1 le ven. sept. 30, 2011 6:23 pm, modifié 1 fois.
Re: La Piel que habito - Pedro Almodovar 2011
Je suis un peu sceptique quand même sur ce qui est avancé au-dessus. "Volver" était un film dans un univers plus classique et populaire pour Almodovar, et voilà un de ses films récents qui a triomphé à Cannes - et auprès du public. "La piel que habito" se situe dans un cadre plus "élitiste", à mon sens car il se situe dans l'univers mental de son personnage principal, un chirurgien esthétique haut de gamme, qui roule en coupé BMW dernier modèle. Avec l'univers culturel que cela implique. Et ce film au cadre qui serait plus bourgeois a été reçu bien plus froidement à Cannes. Ce n'est donc pas si simple.
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Re: La Piel que habito - Pedro Almodovar 2011
Peut être est ce parce qu'on m'avait spoiler le fait principale du film, mais j'ai trouvé ce dernier, malgré son scénario hautement WTF, étonnamment dénoué de folie et d'émotion.
C'est froid et au final assez plat et sans réelle surprise une fois la mécanique enclenchée.
C'est comme même dingue qu'avec un scénario pareil, le truc qu'on retienne le plus du film soit à vrai dire l'apparition d’homme déguisé en tigre !

C'est froid et au final assez plat et sans réelle surprise une fois la mécanique enclenchée.
C'est comme même dingue qu'avec un scénario pareil, le truc qu'on retienne le plus du film soit à vrai dire l'apparition d’homme déguisé en tigre !

