Quand passent les faisans - Edouard Molinaro (1965)

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Superwonderscope
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Quand passent les faisans - Edouard Molinaro (1965)

Message par Superwonderscope »

Un flic révoqué (Bernard Blier) surprend un escroc minable (Jean Lefevre) lais ils s'accordent de monter une arnaque... jusqu'à ce qu'ils tombent sur les prince des arnaqueurs (Paul Meurisse) et élaborent une opération à grande échelle visant à dépouiller une riche veuve (Yvonne Clech).

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Pas de Lautner derrière la caméra (et ça se sent) mais un Edouard MOlinaro qui prend quelques libertés de caméra. La mise en scène est alerte, la caméra mobile mais on sent bien que cerla reste très fonctionnel. Et que le tout est au service des acteurs et du verbe, plutot que de se frayer une personnalité propre.
Maintenant, les dialogues d'Audiard sont rois : quelques bonnes tirades, un Paul Meurisse excellent - bien qu'inférieur au Monocle, à mon sens - mais du grand jeu. Une excellente interaction entre les principaux protagonistes. Il n'y a guère que Michel Serrault qui soit un ton en dessous, peut etre trop caricatural à mon gout.

C'est un produit populaire calibré Audiard/Simonin chapeaté par Gaumont, qui fait la part belle aux petits voyous dépassés par les événements. C'est joyeusement amoral, et ça permet surtout de voir une actrice de second role que j'apprécie beaucoup, Yvonne Clech. Morte l'année dernière dans un relatif anonymat, elle possédait une présence, une gouaille à part mais a été trop peu utilisée à sa juste valeur... et cantonnée dans le reistre de la comédie "facile", voir la fin de carrière, apparaissant dans des machons comme Y'a-t-il un pilote sur l'antenne §£

On retrouve une palanquée de seconds roles 60's habituels (Dynam, Dalban, Ceccaldi...) . Ca n'a pas la classe, le rythme de Ne Nous fachons Pas, par exemple, mais c'est un divertissement de très bonne facture - et doté d'un scénario à tiroir qui ne ménage pas ses surprises à la fin.

Vu sur le dvd Gaumont
1,66 et 16/9e
noir et blanc
version originale sans aucune option de sous titre - mono sur deux canaux

et avec un nombre important de bonus, dont une interview d'Edouard Molinaro, sans langue de bois. Indiquant que le tout était écrit par Simonin à la base, itou pour les dilaogues, et retravaillé in fine par Audiard en bout de champ avec sa patte... et surtout, qu'il était - comme beaucop dans ces années-là- considéré comme un technicien - chef de projet plus qu'un réalisateur à part entière. Très intéressant. Pas vu les autres bonus en plus pour le moment


Il y a aussi la toute petite particularité d'avoir été en partie tourné dans le village à côté de là où j'habite, ce que je ne savais absolument pas avant la vision du film!
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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