La Mandarine - Edouard Molinaro (1971)

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Superwonderscope
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La Mandarine - Edouard Molinaro (1971)

Message par Superwonderscope »

L'Hotel Boulard (arf) est tenue par une famille déjantée : Mmé Boul (madelien renaud) vieille tenancière fantastque, Séverine (Annie Girardot) sa petite-fille volcanique mariée à Philippe Noiret, puis les deux jumeaux (Marie-Hélène Breillat et Jean-Claude Dauphin). Arrive un bel anglais (Murray Head) qui va bouleverser l'équilibre décalé de cette petite famille.

Film annonce : http://www.youtube.com/watch?v=tBS7dRKq3m4

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Adapté du roman éponyme de Christine de Rivoyre, je m'attendais à un machin petit bourgeois comme les années 70 ont pu en produire au kilomètre. C'est en fait gentilment amoral et on ne sait pas très bien sur quel pied danser. On comprend assez tardivement que dauphin et Breillat sont frères et sœurs, si bien que leur relation vire un peu à l'inceste en début de métrage. Ils passent leur temps ensemble au lit, s'embrassent... c'est assez curieux. Leur chambre est d'ailleurs une sorte de paradis bisseux : des affiches de la fiancée du vampire, du Chateau de l'étrangleur, Dracula prince des ténèbres :shock: Rollin chez Molinaro, tout n'est donc pas perdu.

C'est bien sûr Annie Girardot le moteur du récit mené tambour battant. Trompant son mari avec le jeune anglais, elle est un ilot d'incertitude sur sa vie pourtant menée à toute vitesse. Et lorsque celui-ci se dirige vers sa jeune soeur, elle se trouve déboussolée. Pas autant que Noiret, son mari, qui semble lui aussi (é)perdu.

Il y a des ruptures de ton assez curieux, oscillant entre comédie et drame, des effets de montage qui coupent net des scènes (les époux Isnardon ont fait un très chouette travail là-dessus) et qui assurent un ton à part pour le film. Et qui lui assurent un rythme permanent, presque sans temps mort.

Le premier plan montre une scène d'amour entre Girardot et Noiret faisant l'amour... et de voir Annie G. descendre vetue d'un simple ipmpermébale dans la cuisine de l'hotel engouffrer toute la nourriture qu'elle trouve :D

Ca reste fianlement assez conventionnel au final : la cellule familiale bien que bouleversée et amorale se retrouve regroupée. Mais Molinaro assure suffisamment d'originalité dans sa mise en scène, la composition de ses plans et dans une direction d'acteurs précise pour donner une fable qui évite le planplan et les clichés. Une belle ode à la joie de vivre n'importe quoi et hors de certaines conventions.

Vu sur le DVD LCJ dispo en kiosque à 9.99€. Les informations au dos du paquet sont mensongers (1.33 et mono). il s'agit d'un transfert en 1.77:1 et 16/9... et en stéréo. Avec le film annonce d'origine et des filmos fixes.

Etonné par la qualité du transfert :shock: c'est superbe . Les contours sont précis, les couleurs resplendissantes... il y a certes quelques traces de poussières blanches et griffures, mais c'est ultra minime! eT la musique de Claude Bolling en stéréo fait merveille.

1H24
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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