Assurance sur la mort (1944) Billy Wilder

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Superwonderscope
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Re: Assurance sur la mort (1944) Billy Wilder

Message par Superwonderscope »

Ben des films parfaits auxquels on reproche de l'etre, euh... j'en veux bien comme ça tous les jours. Parce que voir ce chef d'oeuvre après Hydra, ça fait un choc :D

cela fait prtie des classiques qui manquaient à ma culture et la séance de rattrapage est un choc. C'est magnifique - une vraie pierre d'angle. Moins obscur que le Faucon Maltais (que j'aime aussi beaucoup), il y a un mélange subtil de polar, de perversité, de manipulation, d'humour qui touche au sublime! Veronica Lake avait du chien, Lana Turner une présence lascive mais Barbara Stanwyck les coiffent toutes avec son regard pervers. Elle est assez bluffante.

Le scénario maitrise quasiment tout et même si l'histoire est connue d'avance - éventée depuis le début, on reste sur une mécanique du suspens à la "comment" qui brille par des rebondissements intelligents - et qui s'emboitent parfaitement. Hormis la fin qui pue un peu le Code Hays - du style okayyyyy, je vais faire une concession ou deux-, c'est un rythme qui ne faiblit jamais, une photo incroyable (ex : la scène où Barbar Stanwyck eteint les lumières chez elle à la fin et s'assied pour attendre Fred Mc Murray : le directeur photo a du en chier pour éclairer tout cela.


Pas trop d'accord avec Manolito sur le manque de personnalité de la mise en scène de Wilder. Les traits d'humour fins mais rentre-dedans, c'est une marque de fabrique Wilder qu'on retrouve assez peu ailleurs dans le film noir. La tirade de Robinson contre son patron est un modèle du genre, qui rappelle le rythme trépidant et l'interprétation de James Cagney dans One, Two Three... certaines scènes sont incroyables, avec cette lecture à plusieurs niveaux de l'action - un classique chez Wilder (i.e : la scène où Barabara Stanwyck est cachée derrière la porte, Fred McMurray tenant la poignée au second plan et Robinson au fond en train d'allumer son cigare. Ca annonce assez clairement la notion de profondeur de champ, de travail sur les niveaux de lecture et de direction d'acteur que Wilder fera par la suite - et aussi son choix du format Scope à partir de (justement) One, Two Three.

Vu sur le DVD de chez Carlotta qui ne m'a pas vraiment impressionné. Des sales impressions de ghosting le long du film, des images parfois floues, des contrastes pas très heureux. Bizarre. certes, à voir le film annonce, on voit qu'il y a eu du boulot, mais c'est médiocre.
Oh really? Well then I'm sure you wouldn't mind giving us a detailed account of exactly how you concocted this miracle glue, would you ?
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