Escape into Night TV (1972) – Richard Bramall

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bluesoul
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Escape into Night TV (1972) – Richard Bramall

Message par bluesoul »

Marianne, une adolescente pleine de vie, se retrouve cantonnee a la maison pendant plusieurs semaines suite a une chute de cheval. Pour tuer le temps, elle commence a dessiner. Etrangement, ses dessins semblent influencer ses reves, et ses reves influencer la realite. Petit a petit elle semble avoir du mal a distinguer les deux…

Base sur un roman de Catherin Storr (“Marianne dreams”), EiN est une serie produite par la compagnie ATV (Associated Teelvision) pour le network independent ITV et destinee a un jeune public. Le roman donnera d’ailleurs naissance bien plus tard a un film; Paperhouse (1988).

Si la serie est initialement destinee aux plus jeunes telespectateurs, elle fait partie de ces series qui laisseront une empreinte indelebile sur toute une generation de “tetes blondes” du Royaume, notamment a cause de son atmosphere assez sinistre et de son fantastique psychologique.

Visionnee 39 ans plus tard, certains bemols tendent cependant a se profiler.

Ainsi, un point faible assez important sont les performances assez “raides” (surtout dans le premier episode) des deux jeunes acteurs (Vikki Chamber et Steven Jones) dont aucun ne perseverera vraiment dans le metier (surtout Jones, dont la carriere s’arretera a cette seule experience).

Une autre faiblesse sera egalement la realisation, de Bramall (Beasts TV (1976), Dramarama TV (1983), Bergerac TV (1987) ) essentiellement une “piece de chambre”—enfin deux chambres, et ressemblant plus a du “theatre filme” suivant les deux jeunes protagonistes principaux qui interpretent des personnages pas tres “energiques” (tous deux ont des problemes de santé, mais bon…).

En fait, la serie serait assez typique des annees 60s dans sa realisation et son jeu d’acteurs (le facteur noir et blanc accentuant le cote “age” de la serie), sauf que nous sommes neanmoins en 1972, et que cela manque pas mal de “rythme” au final…

En ce qui concerne le noir et blanc de la serie, il faut faire remarquer que comme beaucoup d’autres series britanniques de l’epoque, EiN aura eu du mal a survivre jusqu’a nos jours du au phenomene des “purges” dont les archives de nombreuses chaines de television furent les victimes.

En effet, pour des raisons economiques (une fois diffusees et / ou vendues a l’etranger, et dans l’absence a l’epoque de tout marche “secondaire” tel la VHS qui ne prendra son essort que dans la decennie qui suivra) et des raisons logistiques (le stockage d’archives devenant de plus en plus volumineuses), la pratique de “recycler” les cassettes ou de “jeter” (purement et simplement) les bobines devint la regle, fesant ainsi disparaitre des milliers / dizaines de milliers d’heures de programmation et d’histoire(s) televisuelle(s).

Ainsi, si EiN a reussi a survivre a ce jour, ce sera par contre en noir et blanc (la serie a originalement ete tournee en couleur), la serie ayant ete vendue dans ce format a l’etranger, et les seules copies encore en existence sont etrangeres.

Ceci par contre ne genera pas vraiment la vision de l’oeuvre, le n&b allant tres bien a cette etrange histoire de realite revee / reve physique par ailleurs.

Si l’intrigue suit son chemin, il faut dire que le manque de dynamique de la realisation alliee au premier episode interprete de facon laborieuse par nos deux jeunes heros semble prendre plus de temps que necessaire a son envol, alors qu’objectivement les evenements sont inherents a l’histoire et plutot bien calibres. S’il n’y a ainsi rien a jeter, l’on ne peut qu’imputer la realisation quant a un certain “ennui poli” qui se profile, et ce, meme si l’histoire reste fascinante.

L’on se prend d’ailleurs tres vite a penser que cette serie meriterait qu’on se re-penche sur son cas, car representant quelque part un gallop d’essai au final assez prometteur.

A voir comme une curiosite assez interessante, et qui de par son concept represente assez bien une idee “adulte” de la television pour enfant, idee qui a defaut de “faire son chemin”, s’est apparemment malheureusement “perdue en cours de route” de nos jours…

Escape into Night: 3.5 / 5
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
bluesoul
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Re: Escape into Night TV (1972) – Richard Bramall

Message par bluesoul »

Liste des episodes:

Episodes 1:
Clouee sur son lit, et ayant dessine une maison, Marianne se retrouve a rever de la (sinistre) demeure en question. Essayant d’entrer, elle se rend compte que quelqu’un la regarde derriere une fenetre…

Episode 2:
Se liant d’amitie avec sa preceptrice, Miss Chesterfield, Marianne apprend que celle-ci s’occupe egalement d’un autre enfant appelle—bizarrement—lui aussi Mark. Marianne semble prendre ombrage de l’amitie entre les deux. tout en supputant un lien entre le garcon de ses reves et l’eleve de sa preceptrice. Parallelement, et si elle commence a montrer son animosite dans le monde des reves, elle prend conscience du controle qu’elle y exerce…

Episode 3:
Alors que les reveries de Marianne commencent a inquieter sa mere a qui elle s’en est ouverte, les peregrinations de Marianne dans le monde des reves et la demeure du jeune garcon prennent par moment une tournure inquietante, car occasionnellement semblent echapper a son controle...tout comme la realite d’ailleurs, realite ou un danger semble planer au-dessus de Mark…

Episode 4:
Alors que la maladie de Mark entraine son hospitalisation, Marianne decide d’alleger le quotidien de l’ami de ses reves. Dans la realite, la mere de la fillette s’inquiete de plus en plus des divagations de sa fille et semble croire que Miss Chesterfield en est la cause…

Episode 5:
Si la santé de Mark s’est effectivement amelioree dans la realite, dans les reves de Marianne il reste incapable de bouger. Essayant d’acceler sa guerison elle lui offrira un cadeau qui devrait l’aider. Mais, si Mark devra vaincre ses apprehensions, Marianne devra vaincre sa peur des “gardiens” qu’elle a, dans un moment de colere, mis en place pour surveiller le garcon…

Episode 6:
Marianne et Mark n’ont plus de temps a perdre! Tous deux quasiment gueris doivent maintenant se preparer a quitter la “demeure” pour le “dehors”. Neanmoins, il reste toujours les inquietants “gardiens”. La partie sera serree et la fuite eperdue…
En direct du Japon. Bonsoir. A vous, Cognac-Jay.
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