Solo quiero caminar (Agustin Diaz Yanes -2008)

[fiend41]

Titre français : Venganza



4 espagnoles unies dans leurs braquages vont tenter de dévaliser des trafiquants mexicains. Suite à un braco raté en espagne, l'une d'elles croupit en prison. deux vont devoir se mettre à genoux devant le juge pour alléger sa peine. Pendant ce temps une autre qui se prostitue, après une fellation se fait proposer en mariage à la pretty woman par un pourri mexicain, puis le délaisse. le gars la jette sur la route dans le coma. ses "soeurs de sang" vont délors la venger en braquant son coffre-fort.

des femmes pourtant machos aux caractères forts avec des failles parfois tragicomiques (une paye des gigolos pour la baiser alors que c'est la plus dur à cuire du groupe , une en mère de famille accro aux bracos refuse que son gamin mente et va remettre en sang une rédaction à son prof , et plus classique ; le bras droit du trafiquant se remet en question au contact de ces nanas là), en somme des destins qui cherchent à changer dans la pourriture ambiante.

certains moments sont relevés, victoria abril qui passe à travers une vitre (dédicace à Hicks dans l'infirmerie d'Aliens ), le fusil caché dans la structure de vélo !, et on a droit à qq morceaux de braquage de l'original "the wild bunch".

le souci du film porte sur certaines ellipses (comment ont t'elles été trahies au début ? comment le bras droit a t'il su pour le premier vol ? pas besoin d'image mais bon, que s'est t'il passé entre la fifille et le juge ? ) ... sinon c'est assez carré rodé. et regarder Pilar Lopez de Ayala est si

[qwerty]

Suite plus ou moins officieuse de Nadie hablara de nosotras cuando hayamos muerto.

[manuma]

En dépit de quelques solides atouts en poche, j'ai trouvé que ce Solo quiero caminar ne décollait jamais complètement. L’univers investi par l’intrigue – la pègre mexicaine – est intéressant, l’interprétation ne déçoit pas, avec en particulier un très bon Diego Luna dans un chouette personnage de caïd solitaire et silencieux. Bref, il y a là de quoi faire un très bon polar. Pourtant, on reste au final un peu en dehors du film, comme qui dirait sur notre faim. Cela vient sans doute de la façon pour le moins déstabilisante qu’a Agustin Diaz Yanes de nous conter son histoire.

Ainsi, plutôt que de s’appliquer à clarifier au maximum un récit déjà touffu au départ, tentant de mener cinq trajectoires personnelles de front, Yanes semble au contraire s’évertuer à le rendre énigmatique. L’intrigue se voit notamment traversée d’ellipses perturbantes, finissant par heurter considérablement la crédibilité du récit. Comment expliquer entre autre que le personnage d’Abril, soupçonnée de trahison par ses patrons et qui vient de subir un interrogatoire musclé (elle y a momentanément perdu l’usage de deux doigts) travaille toujours à leur service comme si de rien n’était ! Bref, on finit par se dire au bout d’un moment que la vraisemblance n’est clairement pas le point fort du script, et ce n’est pas l’improbable séquence du braquage et les divers règlements de compte qui s’en suivent, qui viennent démentir cette impression.

Energique, porté par un cadre accrocheur et une solide interprétation, l’ensemble se laisse agréablement regarder, mais sans pour autant convaincre.