I saw the devil/J'ai rencontré le diable -Ji Woon Kim (2010)

[Superwonderscope]

Le nouveau film du réalisateur de Deux soeurs et le Bon la brute et le conglé a remporté une flopée de prix au festival de Gérardmer 2011.
Une prochaine sortie sortie cinéma en France (visiblement juillet 2011) et la chronique sur le site :

http://www.devildead.com/indexnews.php3?NewsID=6598

[Plisken]

Trailer "Red Band"

[Shinji]

Servi par un réalisateur et des acteurs - pas moins que Byung-hun "Bittersweet Life" Lee vs. Min-sik "Old Boy" Choi - qui assurent, il y a malgré tout les longueurs et les séquences too much inhérentes à ce genre de films coréens.

Le pitch du film peut se résumer à "comment combattre un monstre sans en devenir un ?"

L'exacte citation est de Nietzsche et a d'ailleurs déjà été reprise plusieurs fois dans des films : "Quiconque lutte contre des monstres devrait prendre garde dans le combat à ne pas devenir monstre lui-même."

[DPG]

Pas d'avis sur le nouveau Kim Ji Woon ?

Bon bon bon... Vu en salles, et clairement, en sortant de la salle, je ne savais pas sur quel pied danser. Sur le coup, le film m'a bien calmé, c'est clair. Ça faisait un moment qu'un film m'avait pas marqué à ce point en salles ("Martyrs" ?), sans pour autant que je trouve ça grandiose ceci dit, dans un cas comme dans l'autre... Mais entre les éclats de violence, les scènes de "torture psychologique", et autres inspirations morbides, le film va au bout des choses, et j'ai passé une séance que je qualifierais "d'éprouvante". Reste que je n'ai pas accroché "plus que ça" pour autant. J'ai même vraiment décroché à plusieurs reprises dans le film. Mais contrairement à d'autres œuvres où, quand ça m'arrive, je reste à contrecœur, ou bien je me barre de la salle, et bien là, le film a réussi à me reconquérir, et à me replonger dans l'intrigue à chaque fois, ce qui est une performance à saluer ! Séance en dents de scie donc, à l'image du film. Il y a des problèmes, des incohérences, un personnage principal un peu trop désincarné, des trucs un peu too much... Mais aussi un vrai talent, aussi bien pour créer une ambiance, filmer cette folie, qu'instaurer un malaise, pousser ses situations jusqu'à un point de rupture...
Je crois que je ne sais même pas vraiment dire si j'ai aimé ou non en fait. Je reconnais une vraie force au film, une vraie efficacité, qui, malgré quelques facilités ici ou là, me laisse penser que j'ai vu quelque chose d'important. Mais un certain nombre de trucs me refont sortir du film rien qu'à y repenser... Mitigé donc, le mieux à faire étant de juger sur pièce.

Moi qui suis très peu connaisseur avec le cinéma asiatique, et notamment coréen, j'ai trouvé une vraie filiation avec les films que j'ai vu de Park Chan Wook (à savoir Old boy, et Lady Vengeance). J'avais profondément DÉTESTÉ ces deux là, donc j'ai cru pendant la première heure que ce film prenait le même chemin, et que j'allais avoir la même chose, heureusement, la barre se redresse, et j'ai au final trouvé ça nettement plus intéressant, malgré certains "tics" similaires...

[Manolito]

Des acteurs remarquables, un sujet fort (mais manquant peut-être un peu d'originalité), une mise en image recherchée, une photo boueuse et nocturne singulière... "J'ai rencontré le Diable" a beaucoup de bonnes cartes dans son jeu, pour nous offrir un grand thriller coréen dans la veine de "Memories of Murder" et autres "Old Boy", "Mother"... Toutefois, la sauce ne m'a pas paru prendre complètement. D'abord, certains parti-pris très forts poussent le spectateur à l'écart : ultraviolence - parfois gratuite ; humour noir ; goût de l'absurde. Le film a aussi une curieuse forme de collage, on passe d'un film à l'autre : mélo policier (le début), horreur presque surréaliste (la maison du boucher), comédie noire, film de tortures... D'où parfois des impressions des décrochages donnant un peu l'impression d'être balloté dans un patchwork manquant de maîtrise. Le propos final n'est pas d'une grand originalité. Bref, "J'ai rencontré le Diable" est ambitieux, soigné, certainement intéressant, mais n'est pas à mon sens la grande réussite qu'il aurait pu être.

[antropophagus]

Assez d’accord avec les avis ci-dessus. Encore une fois il faut se méfier des chroniques dithyrambiques qui fusent pour les films sud-coréens, je n’ai pas été autant déçu qu’avec THE CHASER, on a ici affaire à un bon film mais on est loin de la perfection annoncée.

Sur la forme pas grand-chose à redire au contraire c’est filmé avec classe, la photo est belle, les acteurs sont bons, les effets gore sont soignés (et nombreux !).

Sur le fond par contre on est loin des réflexions plutôt fines d’un Park Chan-wook sur la vengeance. Ici c’est beaucoup plus basique, l’histoire elle-même est carrément absurde et digne d’un gros Z (la capsule émettrice-gps ? capturer un tueur pour mieux le relâcher ? ) Surtout, on sent venir le revers du bâton bien avant le personnage principal qui passe un peu pour le dernier des benêts... Dommage car l’idée de commencer un film sur une sorte de fin alternative à celle de SEVEN était intéressante.

Ces faiblesses narratives sont pas mal lissées par la qualité des acteurs, même le beau gosse de service (toujours impeccablement fringué, je crois qu’il change de costume dans les trois premières scènes) est crédible dans son rôle de vengeur implacable et tourmenté. Et Choi Min-sik est toujours aussi génial.

Mais ce qui va faire la réputation du film c’est le nombre conséquent de scènes-chocs très efficaces, on sent que la mode des torture porns est passée par là. Sans atteindre l’intensité dramatique d’un MARTYRS plusieurs passages resteront dans les esprits longtemps après le visionnage. Difficile d’oublier le carnage au couteau dans le taxi ou l’arrachage du tendon d'achile qui rappelle la scène du marteau dans OLD BOY en plus explicite. Une sorte de grand-guignol réaliste qui ne peut que caresser l’amateur d’horreur dans le sens du poil. Très osé pour un thriller haut-de-gamme.

Imparfait mais à voir !

[Plisken]

Acteurs parfaits, mise-en-scène aux p'tits oignons, violence extrême et thème intéressant. Par contre, pas un seul moment j'ai cru à la volonté jusqu'au boutiste de cette vengeance. Qui peut aller aussi loin et tout risquer pour exorciser son traumatisme personnel ?

[comte vonkrolock]

Le film de vengeance ultime, quel baffe. Difficile d'aller jusqu'au bout tellement je me suis dit ce n'est pas possible de vouloir absolument s'enfoncer dans ce mauvais délire, juste pour tenir a sa parole.
J'avais moyennement apprécié A Bittersweet Life, ou bien Le Bon, La Brute et Le Cinglé. Pas vraiment abouti pour moi et relayé en seconde zone par rapport au d'autres productions coréennes, et très loin de film majeur comme Memories of Murder.
Là on tient bien là pas seulement qu'un film choquant ou techniquement abouti (l'excellent travelling tourbillonnant qui ouvre le carnage au couteau dans le taxi). Avec celui-ci il devrait logiquement enterrer définitivement et tourné la page du genre des films de vengeance en corée, sa commence un peu a saturer

Sur le fond par contre on est loin des réflexions plutôt fines d’un Park Chan-wook sur la vengeance. Ici c’est beaucoup plus basique

J'irais pas jusque là non plus, l'histoire est en effet linéaire. On est pas dans une machination orchestrer depuis plusieurs années. Le drame qui touche se fonctionnaire est plus directe, et appelle une vengeance sur l'instant, on partage sa douleur au vu de l'horrible meurtre subit par sa compagne.
Et il y a assez de rebondissement (avec l'autre gars et sa copine dans le chalet) afin d'offrir un minimum de suspense, même si en effet on voit bien poindre ce qui va arriver au finale, de toute façon il aurait été difficile de faire autrement.
Je viens à pas peine de percuter que l'acteur qui joue l'agent du gouvernement joue Storm Shadow dans GI JOE

[Superwonderscope]

Vu sur le BD anglais qui offre une image très précise (quels détails sur les gros plans via les pores remplis de sang et les cheveux dégoulinants de sueur, d'humidité et de sang!) et une piste DTS HD MA par moment renversante de détails sonores : une atmosphère enveloppante très réaliste.

Pour le film, je suis pas vraiment convaincu. Une simili-Bronsonerie arty "à la mode" qui dure 2h23. PUTAIN 2H23 . une succession de viols, de découpage, de fantasmes petites culottes, de boucherie, de vengeance sourde, de viols (ah oui, la méchante connasse de l'hôtel qui se fait violer mais qui finalement y prend gout. Rien de tel pour exciter une femme, ma bonne dame ), de boucherie, de torture... ébé, merci Saw, hein.

J'ai vraiment du mal avec le cinéma populaire coréen. Cette obsession maladive de la violence à tout bout de champ m'exaspère un peu. Je n'en comprend plus les fondements ni là où ça veut venir. bref, c'est lassant. Et comme d'habitude, le scénario est interminable, bourré de scènes inutiles (les deux tarés du taxi... pourquoi? Ben, parce que, pardi) qui rallongent la sauce. La scène du travelling circulaire autour des coups de couteaux dans le taxi est superbe (rappelant furieusement Kitamura et le même travelling inutile dans Midnight Meat Train) mais la maestria visuelle est au service de rien.

techniquement parlant, c'est superbe. éclairages, sources de lumière, travail des plans, soucis de détails. Mais le film en lui même me laisse de marbre.

Je sais pas pourquoi, tout le long du film, je pensais au truc avec Kevin Bacon (Death Sentence) et à Maniac. Maniac avait le mérite de durer une heure de moins, déjà. Un polar ultra-violent nauséeux sur la folie urbaine et l'obsession qui avait autrement plus de punch que cet alignement de scènes à volonté estomaquante entrecoupé d'une musique à zigouigoui électroniques qui m'ont agacé tout le long.

Une scène drole (la meilleure film) : quand le deuxième taré essaye de retirer le couteau (ou le poinçon, je sais plus) qui lui a culé la main sur une table. Il enlève juste le manche et la lame reste plantée dans la main. très bon.

Et lorsque le héros dit au bout d'une heure 30 "c'est loin d'être fini. très loin". j'ai cru mourir sur place parce qu'il y avait encore près d'une heure à tenir.

[comte vonkrolock]

SuperwonderoSpoil

[Heinrich]

Le br anglais propose apparement le cut coréen, plus violent que l'international!

[comte vonkrolock]

Le br anglais propose apparement le cut coréen, plus violent que l'international!

D'après le mag LAL du mois de décembre tous ce qui manque c'est 2mn sur se montage international.

[farlane]

J'ai moi aussi pris connaissance de cette terrible info dans le dernier LAL. Du coup je me demande quelles séquences de 2mn ont pu être coupées. S'agit-il comme annoncé de scènes de violence ?
Je me considère pas comme une brute épaisse, mais le postulat tourne justement autour de ce concept. Si il y a eu véritablement censure, c'est un peu comme enlever de la sève à ce formidable film.

[comte vonkrolock]

S'est tout de même très violent, voir insuportable rien que dans se montage internationale, je pense pas que les 2mn change grand chose a l'affaire

Un peu comme sur The Ruins entre le montage cinéma et la version uncut je cherche encore se qui a pu être rajouté.

[Heinrich]

http://wildgrounds.com/2011/04/12/i-saw ... ional-cut/

L'international est plus gore mais moins violent,c'est assez paradoxal!