Produit par la BBC britannique, DS fut realise dans le cadre de ses emissions de jeunesse, et reste encore de nos jours assez connu Outre-Manche.
Si la realisation de Colin Cant (New Scotland Yard TV (1974), The Machine Gunners TV (1983), Century Falls TV (1993) ) sera “adulte” dans “Century Falls, une autre production de la “tante Beep” (la BBC); dans DS, une serie destinee a la jeunesse, divisee en deux “aventures” de trois episodes chacune et diffusee dans un encart plus tot l’apres-midi que ne le sera CF, la realisation sera resolumment estampillee “for kids”.
Autant les adultes et les adolescents de CF joueront a niveaux “egaux”, autant DS verra les enfants mener le bal ici, imposant le rythme, decouvrant les cles du recit a grande vitesse, et…donnant passablement le tournis a un public plus age.
En fait, si CF “prendra son temps” pour mettre en place les tenants, les aboutissants, les mysteres et leurs resolutions, autant DS tiendrait plus du marathon contre la montre ou l’on saute des haies (surtout la premiere aventure)!
Ainsi, le premier recit de DS aurait facilement gagne a voir son rythme un peu plus dillue sur 2, voire 3 episodes additionnels pour plus jouer l’atmosphere, mais la BBC visait sans doute une serie plus terre-a-terre cette fois-ci. (Notons quand meme que la deuxieme saga est mieux balancee, toujours sans temps morts, mais egalement sans frenezie excessive).
La raison principale etant sans doute a chercher dans le fait qu’il s’agissait d’une serie destinee a remplacer la passablement dejantee Maid Marianne and her Merry Men TV (1989) dans le meme creneau-horaire et en attendant la troisieme saison de celle-ci.
Ceci n’empeche cependant pas la realisation de Cant d’etre on ne peut plus “pro” et competente, car au fond tout-a-fait adaptee a l’univers cree par Russell T. Davies (Queer as Folk TV (2000), Dr Who TV (2005), Torchwood TV (2006) ) et adaptee au public auquel la serie est destinee.
L’on a donc un univers assez bariole cote “mode”—au point que l’on pourrait croire la serie se situer dans le meme univers que Parker Lewis can’t loose TV (1990) ); un univers ou les adultes se laissent mollement marcher sur les pieds par leur progeniture et ou les forces du mal auront fort a faire avec une bande d’aventuriers en basket. Une version tres “Club des 5” de la lutte contre le mal en somme.
Quelque part donc, DS rejoint donc plus une version TV de The Goonies (1985) que la saga de The Young Indiana Jones Chronicles TV (1992) dans sa forme et son fond.
Si il faut reconnaitre que l’on ne s’ennuie pas vraiment en tant que telespectateur “adulte”, il faut reconnaitre que l’on fatigue quelque peu face au rythme echevele de la premiere moitie de la serie, pour ensuite mieux apprecier la deuxieme moitie (et donc, deuxieme aventure) de celle-ci.
Par contre, et si les jeune protagonistes sont plus que sympathiques, la jeune chef du trio est un personnage passablement irritant (de nouveau cette premiere histoire!), car une veritable tempete en basket, cauchemar des adultes en charentaises…
Ceci n’empeche pas les (jeunes) acteurs d’etre visiblement plutot a l’aise dans leurs roles d’ados “cools”, sorte de “Mystery Machine” a trois et sans le celebre grand danois gourmand et pleutre de Scooby-Doo, where are you? TV (1969).
Au niveau du casting, la malediction des series britanniques pour la jeunesse frappe a nouveau, car jetant condamnant impitoyablement a l’oubli les jeunes acteurs incarnant deux membres du trio qui ne referont plus jamais parler d’eux.
Le troisieme membre du trio par contre, est des plus connus, car s’agissant de Kate Winslet
(Hamlet (1996), Titanic (1997), Finding Neverland (2004) ) dans son deuxieme role(!!), une Kate Winslet ayant visiblement subie entre-temps une cure d’amaigrissement draconienne, car etant on ne peu plus “boulotte” 
a l’epoque. Pour en revenir a la serie elle-meme, il faut noter que les liens entre la protagoniste principale de la serie (ce n’est PAS Winslet!) et son nemesis semblent s’affirmer de plus en plus au fur et a mesure de la serie, laissant sous-entendre que les deux se (re-)connaissent, et laissant l’impression qu’il manque au moins une troisieme aventure pour conclure le tout.
Ceci s’explique est sans doute de par le fait que DS etait—justement—prevu pour etre decline en trois recits, et que, une troisieme aventure ayant fini par etre annullee, l’auteur recyclera certaines de ses idees en la serie (completement) separee Century Falls TV (1993).
Plus une serie a reserver aux petites tetes blondes qu’a leurs parents, mais, comme ces derniers et a l’age qu’a leur descendance, ils phantasmaient peut-etre a un Saved by the Bell TV (1989) vs Invasion from Mars (1953) ou similaire, qui sait…?
Une serie plus a reserver aux (tres) jeunes bisseurs, voire a leurs “adulescents” de parents.
Dark Season: 3.5 / 5 (car fort sympa, mais quand meme assez fatiguant pour le quadra que je suis devenu
)